UE Les libertés fondamentales de l'Europe (suite ) (01 juin 2011)
UE Les libertés plus solides que le fisc
UE Libertés communautaires et controle fiscal
La République hellénique exonérait de la taxe sur les mutations de biens immobiliers les seuls résidents permanents en Grèce, mais refusait d’accorder cette exonération aux non-résidents qui ont l’intention de s’installer à l’avenir dans le pays, et exonérait, sous certaines conditions, de la même taxe les seuls ressortissants grecs lors de l’acquisition d’une première résidence en Grèce.
La Commission a introduit un recours contre la Grèce devant la Cour de justice.....
La Commission a introduit un recours contre la Grèce devant la Cour de justice qui vient de juger que la République hellénique a manqué aux obligations qui lui incombent en vertu des articles 18 CE, 39 CE et 43 CE, lus à la lumière de l’article 12 CE, ainsi que des articles 4, 28 et 31 de l’accord sur l’Espace économique européen, du 2 mai 1992, en ce que cet État membre entrave l’exercice des libertés fondamentales qui découlent de ces dispositions.
le communique de presse de la cour de luxembourg
Commission européenne contre République hellénique
20 janvier 2011 C‑155/09,
les tribunes sur l union europeenne
La Cour rappelle tout d’abord que, même si la fiscalité directe relève de la compétence des États membres, ces derniers doivent toutefois l’exercer dans le respect du droit de l’Union et notamment les libertés suivantes
Interdiction de discrimination sur la nationalité
L’article 12, premier alinéa, CE dispose:
«Dans le domaine d’application du présent traité, et sans préjudice des dispositions particulières qu’il prévoit, est interdite toute discrimination exercée en raison de la nationalité.»
Liberté de circuler et de séjourner sur l territoire de l Union
L’article 18, paragraphe 1, CE prévoit:
«Tout citoyen de l’Union a le droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres, sous réserve des limitations et conditions prévues par le présent traité et par les dispositions prises pour son application.»
La libre circulation des travailleurs
L’article 39, paragraphes 1 à 3, CE est libellé comme suit:
«1. La libre circulation des travailleurs est assurée à l’intérieur de la Communauté.
2. Elle implique l’abolition de toute discrimination, fondée sur la nationalité, entre les travailleurs des États membres, en ce qui concerne l’emploi, la rémunération et les autres conditions de travail.
3. Elle comporte le droit, sous réserve des limitations justifiées par des raisons d’ordre public, de sécurité publique et de santé publique:
a) de répondre à des emplois effectivement offerts,
b) de se déplacer à cet effet librement sur le territoire des États membres,
c) de séjourner dans un des États membres afin d’y exercer un emploi conformément aux dispositions législatives, réglementaires et administratives régissant l’emploi des travailleurs nationaux,
d) de demeurer, dans des conditions qui feront l’objet de règlements d’application établis par la Commission, sur le territoire d’un État membre, après y avoir occupé un emploi.»
Liberté d établissement
Aux termes de l’article 43 CE:
«Dans le cadre des dispositions ci-après, les restrictions à la liberté d’établissement des ressortissants d’un État membre dans le territoire d’un autre État membre sont interdites. Cette interdiction s’étend également aux restrictions à la création d’agences, de succursales ou de filiales, par les ressortissants d’un État membre établis sur le territoire d’un État membre.
La liberté d’établissement comporte l’accès aux activités non salariées et leur exercice, ainsi que la constitution et la gestion d’entreprises, et notamment de sociétés au sens de l’article 48, deuxième alinéa, dans les conditions définies par la législation du pays d’établissement pour ses propres ressortissants, sous réserve des dispositions du chapitre relatif aux capitaux.»
MAIS DES EXEPTIONS EXISTENT
Libre circulation des capitaux
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Commentaires
Pour reprendre mon orthographe, par respect des lecteurs:
Curieux que la France s'obstine à soutenir la Grèce en matière d'impôt sur le revenu. En effet, la France avait à la fois soutenu lors de la renégociation de la Traité avec le Royaume Uni que, grâce au principes fondamentales de l'Union, les ressortissants britanniques furent exemptes de l'imposition forfaitaire 164C, et de ce fait n'avaient plus besoin de l'exemption expresse conventionnelle, et par la suite, ait profité d'une affaire, française, en cours, pour soutenir le contraire: en effet, que l'IRPP était en dehors de la compétence et acquis communautaire.
La suite de l’affaire Biso sur la côte démontre que la France n’a aucune intention de se conformer à ses obligations, et persiste à marcher en arrière.
Heureusement que le ridicule ne tue plus, et que l'État est une fiction de nos imaginations collectives, donc immune de sensibilité et de la critique.
Écrit par : Peter Harris | 07 février 2011