30 septembre 2021
QPC sur l’imposition forfaitaire des avoirs étrangers non déclarés : la QPC
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L’administration fiscale peut, en application de l’article L.23 C du livre des procédure fiscale (LPF), demander aux personnes physiques des informations ou justifications sur l’origine et les modalités d’acquisition des avoirs placés sur leurs comptes ou contrats dissimulés.
instruction Sivieude du 8 juillet 2014 sur le L 23 C.PDF
Saisi par la cour de cassation , le conseil constitutionnel a declaré conforme à la constituion ces dispositions
LA QUESTION POSEE
OUR DE CASSATION QUESTION PRIORITAIRE de CONSTITUTIONNALITÉ
Audience du 7 juillet 2021 Arrêt n 683 F-D o Affaire n X 21-40.009
« L'article L. 23 C du livre des procédures fiscales, dans sa rédaction issue de la loi n 2012-1510 du 29 décembre 2012 et l'article 755 du code général des impôts(...) portent-ils atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, en particulier aux principes d'égalité devant la loi et devant les charges publiques, protégés respectivement par les articles 6 et 13 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ? »
26 août 1789 :
Les piliers fiscaux de la déclaration des droits de l Homme et du CitoyenLA REPONSE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le conseil constitutionnel déclare conforme à la constitution les disposions d’imposition forfaire des comptes etrangers non declares
Décision n° 2021-939 QPC du 15 octobre 2021
- En premier lieu, en adoptant les dispositions contestées, le législateur a entendu assurer l'effectivité du contrôle des avoirs détenus à l'étranger par les personnes physiques fiscalement domiciliées en France. Il a ainsi poursuivi l'objectif de valeur constitutionnelle de lutte contre la fraude et l'évasion fiscales.
- En deuxième lieu, en permettant à l'administration de présumer que de tels avoirs constituent des sommes acquises à titre gratuit lorsque l'obligation de déclaration n'a pas été respectée et que l'origine et les modalités d'acquisition de ces avoirs n'ont pas été justifiées, le législateur a retenu des critères objectifs et rationnels au regard du but poursuivi. Par ailleurs, la procédure de contrôle prévue par les dispositions contestées ne confère pas à l'administration fiscale le pouvoir de choisir, parmi les contribuables, ceux qui seront effectivement soumis à l'impôt.
- En dernier lieu, ces dispositions, qui réservent au contribuable la possibilité d'apporter la preuve de l'origine et des modalités d'acquisition des avoirs, n'ont ni pour objet ni pour effet d'instituer une présomption irréfragable d'acquisition à titre gratuit, pas plus qu'une présomption irréfragable de possession. Elles n'ont pas non plus pour objet d'imposer des personnes sur des sommes dont elles n'auraient jamais eu la disposition.
- Il résulte de tout ce qui précède que les griefs tirés de la méconnaissance par le législateur de l'étendue de sa compétence et du principe d'égalité devant les charges publiques doivent être écartés.
LA PROCEDURE DE L ARTICLE l23 c
Lorsque la personne n’a pas répondu ou a répondu de façon insuffisante à cette demande d’informations ou de justifications, l’administration fiscale peut lui adresser alors une mise en demeure d’avoir à compléter sa réponse dans un délai de 30 jours, en précisant le cas échéant les compléments de réponse qu’elle souhaite ».
Sans réponse ou en présence d’une réponse jugée insatisfaisante par le fisc, ce dernier mettra alors en application les dispositions de l’article 755 du Code général des impôts.
Cet article indique que : « les avoirs figurant sur un compte ou un contrat d’assurance-vie étranger et dont l’origine et les modalités d’acquisition n’ont pas été justifiées dans le cadre de la procédure prévue à l’article L. 23 C du Livre des procédures fiscales sont réputés constituer, jusqu’à preuve contraire, un patrimoine acquis à titre gratuit assujetti, à la date d’expiration des délais prévus au même article L. 23 C, aux droits de mutation à titre gratuit au taux le plus élevé mentionné au tableau III de l’article 777 […] SOIT -60% »?
Depuis la fin de la procedure de regularisarion dite "Cazeneuve", ce texte est appliquée de plus en plus souvent et entraine un contentieux chronophage pour tous (cliquez)
Rappel
par arrêt n°977 du 19 décembre 2019 (19-15.296) la Cour de cassation avit refusé de poser quatre QPC concernant l application de la taxation d office prévue par l article L23C du LPF sur le motif que ces questions n’étaient pas serieuses
Guide pratique de la QPC - Conseil constitutionnel
MAIS renversement de position en juillet
la cour de cassation, a transmis au conseil constitutionnel la QPC suivante
COUR DE CASSATION QUESTION PRIORITAIRE de CONSTITUTIONNALITÉ
Audience du 7 juillet 2021 Arrêt n 683 F-D o Affaire n X 21-40.009
LA QUESTION POSEE
« L'article L. 23 C du livre des procédures fiscales, dans sa rédaction issue de la loi n 2012-1510 du 29 décembre 2012 et l'article 755 du code général des impôts(...) portent-ils atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, en particulier aux principes d'égalité devant la loi et devant les charges publiques, protégés respectivement par les articles 6 et 13 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ? »
26 août 1789 :
Les piliers fiscaux de la déclaration des droits de l Homme et du CitoyenL'article L. 23 C du livre des procédures fiscales CLIQUE
. L'article 755 du code général des impôts CLIQUEZ
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Commentaires
Il était temps….
Écrit par : Boilevin | 30 août 2021
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