22 octobre 2011

Fraude fiscale internationale :la police fiscale en action

                        MISE A JOUR 

fraude fiscale,luxembourg,rescrits,saint barthélémyLa liberté d’investissement à l’étranger est garantie par le traité de l union européenne, Chacun a donc la liberté de créer sa société dans l’Etat de son choix. Mais de nombreuses officines d’évasion fiscale oublient  de rappeler une des  règle de base de la fiscalité internationale: le résultat est imposable dans l’état ou il est effectivement réalisé.

 

Les tribunes sur l'etablissement stable

 

Je diffuse à nouveau cette tribune car notre nouvelle police fiscale est entrain de s’en donner à cœur joie (cliquer)

 

Une  solution légale existe ; la société étrangère doit impérativement  établir et déposer en france ses déclarations  2065 et ses déclarations de TVA . A défaut ces contribuables ,le plus souvent abusés par des conseils hazardeux  ,risquent  gros .

 

NOUVEAU Par ailleurs, la loi n° 2010-768 du 9 juillet 2010  qui vise à faciliter la saisie et la confiscation en matière pénale et ce avant toute condamnation s’applique dans le cas de poursuite pour fraude fiscale.Afin d'améliorer la lutte contre le blanchiment de capitaux et contre toutes les formes de délinquance générant des profits, la  loi tend à élargir le champ des biens susceptibles d'être saisis et confisqués, à créer une procédure de saisie pénale aux fins de confiscation et à instituer une agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués. Elle comporte également des dispositions tendant à renforcer l'entraide judiciaire internationale en matière de saisies et de confiscations.

 

Cette loi a  élargi explicitement le champ des biens susceptibles d'être saisis à titre conservatoire dans le cadre de l'enquête de flagrance, de l'enquête préliminaire et de l'instruction si la sanction de l’infraction présumée est une peine d’emprisonnement  supérieure à  3 ans ce qui inclus la fraude,l'escroquerie et le blanchiment de fraude  fiscale
  

Cette procédure nouvelle est gérée par la « belle » AGRASC

Le contrôle de la fraude fiscale (rapport)

une mesure préventive :
le rescrit établissement stable

 Fraude fiscale, Abus de droit et montage artificiel

I La mere belge  avait
 un établissement stable français « occulte »

Cour de cassation, Chambre criminelle, 12 janvier 2011, 09-86.452,  

 

M. X... était le seul représentant en France de la société ' de droit belge Kosmetica et le seul à donner des instructions ; qu’il ressort ainsi de ces éléments,’ il existait donc  en France un cycle commercial complet incluant notamment les faits que le principal fournisseur était situé en France, les livraisons effectuées en France, et les décisions commerciales prises à Paris par M. X..., et enfin, qu’étaient utilisés les moyens matériels et humains des deux sociétés Exofarma et Eurofarma, situées en France ;

en conséquence, il appartenait à M. X..., en tant que représentant de l’établissement stable de Kosmetica export Bvba, de respecter les obligations fiscales et comptables, ce qu’il n’a pas fait ;

’il est incontestable que ce dernier, qui disposait de plusieurs sociétés en France, ne pouvait ignorer ses obligations fiscales liées au dit établissement stable, d’autant plus qu’il apparaissait que ladite société n’avait aucune véritable structure en Belgique ;

 

La cour de cassation confirme  l’arrêt attaqué rendu par la cour d’appel de Paris qui a condamné M. X... à une peine de deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis

II La mere luxembourgeoise  avait
 un établissement stable français « occulte »


C cas , ch. crim 24 février 2010 n° 08-87.914

 

P XXX. a créé le 13 octobre 1998 la société anonyme de droit luxembourgeois smart drinks foods and nutrients (smart dfn), qui a démarré son activité le même jour, et dont il possède 95% des actifs de la société ;  la société a un établissement stable à  juan-les-pins (france) ;  la société a une clientèle composée à 95% de clients français et P xxxxx, au vu des éléments du dossier, a effectué d'une manière répétée des transactions pour le compte de smart dfn à juan-les-pins, en particulier par fax, dont copies sont versées au dossier ; 

'il ressort de la vérification effectuée par l'administration des impôts que, selon les informations recueillies auprès des autorités compétentes du luxembourg, non contredites par ph s., et recueillies le 25 juillet 2001, ce dernier était inconnu des services fiscaux de ce pays ;

 la société ne s'est acquittée d'aucun impôt en france où elle jouissait d'un établissement stable, que la volonté de P XXXX de soustraire la société qu'il dirigeait au paiement de l'impôt sur les sociétés se déduit clairement des circonstances factuelles soumises à l'appréciation de la cour et énumérées ci-dessus ;

; Qu'en conséquence, il convient de confirmer le jugement entrepris sur la culpabilité du prévenu

NOUVEAUTE

Les conséquences fiscales d'une annulation par l'autorité judiciaire d'une opération de visite et de saisie
  CE 4 août 2006 n°264624
 

ATTENTION il s'agissait d'une visite domiciliaire civile et non pénale

"que les opérations de visite et de saisie effectuées par l'administration fiscale ont été annulées par l'autorité judiciaire ; que la demande d'autorisation et les ordonnances subséquentes visaient M. A comme contribuable ; que dès lors l'administration ne pouvait fonder les redressements litigieux des revenus de M. et Mme A sur des renseignements obtenus à l'occasion de ces opérations de visite et de saisie ;" 

 III  Le contribuable domicilié à  Saint Barthélémy est soumis à la   loi française 

Cour de cassation ch crim 28 novembre 2007 N° 07-82532

Pascal X..., gérant de société, domicilié à Saint-Barthélémy, est poursuivi et a été condamné pour le délit de fraude fiscal pour s'être volontairement soustrait à l'établissement de l'impôt sur le revenu en s'abstenant de déposer la déclaration annuelle d'ensemble de ses revenus au titre des années 2000, 2001 et 2002, malgré des mises en demeure recommandées des 21 mai et 5 septembre 2002 ;  

NOTE L'administration des impôts peut procéder à l'examen contradictoire de la situation fiscale des personnes physiques au regard de l'impôt sur le revenu, qu'elles aient ou non leur domicile fiscal en France, lorsqu'elles y ont des obligations au titre de cet impôt et ce conformément à l’article L 12 LPF

 

vI La société mere étrangère
avec un établissement stable français « occulte »

Nous diffusons le premier arrêt rendu par la chambre criminelle de la cour de  cassation  dans le cas d’une société luxembourgeoise « de facade » et possédant en France  un établissement stable fiscalement occulte.

  C Cass ch crim  5 septembre 2007 n°06-84746

la société Findlux avait un siège au Luxembourg correspondant à une simple adresse de domiciliation ; par ailleurs, elle n’y disposait d'aucun local professionnel, permettant notamment d'entreposer des véhicules ;  sa direction effective était exercée depuis le territoire français par Régis X... qui exploitait à Vigneux de Bretagne une société commerciale qu'il a qualifié  lui-même de mandataire de Findlux pour le négoce des véhicules d'occasion ;

L'activité économique de la société était également exercée en France, dès lors que les véhicules, objets de son commerce, ne transitaient pas par le territoire luxembourgeois,  les factures d'achat et bons de livraison établis au nom de la société Findlux mentionnaient comme adresse de livraison Vigneux de Bretagne, siège de la société RG Diffusion et que les véhicules étaient finalement vendus à des clients français qui les réceptionnaient ;

ces éléments suffisent  à retenir la notion d'établissement stable visée à la convention fiscale  ; qu'il s'ensuit que la société Findlux qui avait établi son siège au Luxembourg et qui était, par ailleurs, dirigée de manière effective depuis le territoire français, était réputée résident en France, et devait remplir ses obligations fiscales en France, qu'elle devait, en particulier, acquitter la TVA dans les mêmes conditions que les entreprises françaises exerçant une activité similaire ;

L’administration a poursuivi pour fraude fiscale devant le tribunal correctionnel Mr Régis X. pour avoir soustrait la société Luxembourgeoise Findlux, dont il était le dirigeant, à l'établissement et au paiement de l'impôt sur les sociétés et de la TVA en s'abstenant de souscrire des déclarations de résultats et de chiffre d'affaires ;

La cour de cassation a confirmé les décisions de la  juridiction d’appel sur le motif

« Que l'exploitation en France d'un établissement permanent, stable et autonome, générant des profits, au titre duquel la société Findlux, assujettie à la TVA et passible de l'impôt sur les sociétés, était soumise aux obligations déclaratives en résultant,et  pour déclarer le prévenu coupable de fraude fiscale, la cour d'appel a justifié sa décision « 

études fiscales internationales,le blog de la fiscalité internationale

Commentaires

bonsoir,
je suis d'accord avec votre commentaire sur les officines peu scrupuleuses mais il s'avère souvent que la fiscalité internationale revpet d'autres aspects que l'article 57 BIS ou que le de le 121 BIS Déguisé ..
A contrario ,je vois aussi beaucoup d'experts comptables ou de fiscalistes (enfin des anciens de l'ENI) portaient des jugements et brandir l'arme de l'abus de droit pour ne pas faire appel à la meilleure optimisation possble pour son client .. de peur qu'il ne parte!!!
bonsoir

Écrit par : COUSTET | 10 décembre 2011

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monsieur coustet

je comprends votre position à l'agard des VRAIS professionnels qui dissuadent

j aurai du les rencontrer avant d'avoir été une victime

Affaire Apollonia: quatre nouvelles mises en examen dont un cadre de BNP

Quatre nouvelles personnes, dont un responsable régional de BNP Paribas Personal Finance, ont été mises en examen à Marseille cette semaine dans le dossier Apollonia, vaste affaire d'escroquerie aux investissements immobiliers, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Cela porte à une trentaine le nombre de personnes mises en cause, dont une douzaine de cadres ou employés bancaires, aucune banque n'étant pour l'instant mise en examen comme personne morale.

Hervé Pérotin, actuel directeur régional de BNP Paribas Personal Finance en Rhône-Alpes, a été mis en examen pour "complicité d'escroquerie en bande organisée". Un attaché commercial de cette branche de la BNP a été placé sous le statut de témoin assisté à l'issue de sa présentation à la juge chargée du dossier, selon son avocat, et non mis en examen comme indiqué par erreur par une source judiciaire.

Mises en examen du même chef, Annick Magrin et Chantal Mella, gérantes de Crédits Immobiliers Placements Assurances (CIPA) à Cannes, la première se voyant aussi reprocher des faux en écriture privée. Enfin, Nelly Salcuni, responsable du centre Acceptations Immobilier chez GE Money Bank, est poursuivie pour complicité d'escroquerie en bande organisée.

Précédemment, quatre ex-cadres du Crédit Immobilier de France Financière Rhône-Ain (CIFFRA), un cadre du Crédit Agricole du Nord et deux salariés de GE Money Bank, avaient été mis en examen pour complicité d'escroquerie.

Avant eux, les responsables et des salariés d'Apollonia, des notaires marseillais et lyonnais, ainsi que des courtiers en crédit immobilier, dont un représentant de Cafpi, ont été impliqués dans ce dossier instruit depuis 2008.

L'enquête porte sur les agissements d'Apollonia, une société d'Aix-en-Provence spécialisée dans la défiscalisation, soupçonnée d'avoir escroqué des centaines de foyers de l'Hexagone dans le cadre d'investissements immobiliers. Le préjudice est estimé à plus d'un milliard d'euros. Près d'un millier de personnes se sont constituées parties civiles.

Apollonia a convaincu, de 2003 à 2007, des ménages aisés d'investir notamment dans des résidences hôtelières aux fins d'obtenir le statut de loueur en meublé professionnel, qui donne droit à des avantages fiscaux à la condition d'encaisser - à l'époque - au moins 23.000 euros de revenus locatifs par an.

Ses clients ont ainsi acquis plusieurs biens pour des montants atteignant jusqu'à neuf millions d'euros pour se retrouver au final lourdement endettés.

Plusieurs banques sont soupçonnées d'avoir violé de nombreuses règles dans le montage des dossiers de financement.


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Écrit par : mon témoignage | 10 décembre 2011

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