06 février 2022
Les retenues à la source sur les sommes versées à l étranger sont elles conformes au droit communautaire ?
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Les revenus versés par une personne en France à des bénéficiaires non-résidents fait, en fonction de la nature des sommes concernées, l’objet de retenues et prélèvements à la source destinés à garantir le bon recouvrement de l’impôt sur des flux dirigés vers l’étranger.
Ces retenues à la source sont soumises à un triple contrôle : le droit national du payeur , le droit conventionnel bilatéral des traites fiscaux mais aussi le droit communautaire
Un important contentieux chronophage s’est développé sur le fondement de l incompatibilité de ce prélèvement avec les libertés européennes
L’article 24 (article 7 du PLF) de la loi de finances pour 2022 a mis en conformité avec le droit européen des retenues à la source applicables aux sociétés non résidentes
Cette mise en conformité fait suite à la décision du Conseil d'État, 9 septembre 2020, Société Damolin Etrechy, n° 434364.qui a remis en cause les modalites non pas de l’existence de la retenu à la source mais la détermination de l assiette
Notre parlement a été saisi de cette question en octobre et la loi a été modifiée
Rapport de l assemblée nationale Article 7 du PLF 2022
Mise en conformité avec le droit européen des retenues et prélèvements à la source applicable aux sociétés non résidentes
Une analyse complète
l’assiette des ras depuis le 1er janvier 2022 (article 24 LF22
Au niveau européen et en ce qui concerne la libre prestation des services, l’article 56, premier alinéa, TFUE dispose :
« Dans le cadre des dispositions visées ci-après, les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de la Communauté sont interdites à l’égard des ressortissants des États membres établis dans un pays de la Communauté autre que celui du destinataire de la prestation. »
LES RETENUES A LA SOURCE SONT ELLES COMPATIBLES AVEC L ARTICLE 56 TFUE ?
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Nous allons essayer d apporter une réponse en reprenant les conclusions de Mme KOKOTT
( CJUE° C‑18/15 Brisal – Auto Estradas do Litoral SA KBC Finance Ireland contre Fazenda Pública 16 juillet 1916
Conclusions de l’avocat général Mme JULIANE KOKOTT Affaire C‑18/15
I Les questions posées à la CJUE2
II L’analyse juridique de Mme KOKOTT3
A – La violation par la technique de perception de l’impôt 4
B – La violation par le calcul de l’impôt 4
- La déduction des frais professionnels. 4
- Compensation par un taux d’imposition plus faible ?. 5
- La justification d’une limite à la liberte. 6
- a) La répartition du pouvoir d’imposition entre les États membres. 6
- b) Le double bénéfice de la déduction des frais professionnels. 7
- c) Le recouvrement efficace de l’impôt 7
- d) Les contrôles fiscaux. 8
III – La proposition de réponse de Mme KOKOTT9
IV – La réponse de la cour
LIBERTE ET RETENUE ALA SOURCE.doc
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