13 octobre 2019
Apport avec soulte et abus de droit la première jurisprudence (TA Montreuil 16.07.19)
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Lorsqu'un associé apporte les titres d’une société soumise à l'IS à une société holding, il réalise la plupart du temps une plus-value imposable
Toutefois, le Code Général des Impôts prévoit deux mécanismes permettant d’éviter la taxation immédiate de la plus-value sur l’apport de titres :
Un report d’imposition applicable automatiquement lorsque la société holding est contrôlée par l’apporteur (Article 150-0 B ter du Code Général des Impôts) ;
Un sursis d’imposition applicable automatiquement lorsque la société holding n’est pas contrôlée par l’apporteur (Article 150-0 B du Code Général des Impôts).
Enfin, si une soulte est prévue, l’application du report d’imposition est limitée aux opérations pour lesquelles le montant de la soulte reçue par le contribuable n’excède pas 10 % de la valeur nominale des titres reçus en contrepartie de l’apport.
IMPOSITION DE L’APPORT DE VALEURS MOBILIERES
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Depuis la loi de finances pour 2017 la plus-value est imposée au titre de l’année de l’apport à concurrence du montant de la soulte
Ce mécanisme du sursis d’imposition a été mis en place par la loi du 30 décembre 1999 de finances pour 2003, à l’occasion d’une refonte de la fiscalité des régimes d’imposition des plus-values de cession à titre onéreux de valeurs mobilières ou de droits sociaux
L’objectif poursuivi par le législateur était d’éviter que les éventuelles conséquences fiscales des opérations d’échanges de titres freinent les restructurations d’entreprises nécessaires au développement de ces entreprises. Comme le rappelait M. Didier Migaud, rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée nationale, lors de l’examen de l’article du projet de loi de finances qui a créé l’article 150-0 B du CGI, « La neutralisation fiscale des plus-values comptabilisées en vue de fixer la parité d’échange à l’occasion des restructurations d’entreprises tend à faciliter ces opérations en raison même de leur intérêt pour l’économie. Il importe seulement que cette neutralisation demeure compatible avec la nécessité de garder la trace de la valeur des titres antérieure à la restructuration, afin que l’imposition des plus-values puisse intervenir à l’occasion des cessions véritables. C’est la raison pour laquelle la nécessaire adaptation des structures des entreprises, que ce soit pour mieux répondre aux exigences du marché ou pour améliorer leur compétitivité, a conduit à exonérer provisoirement l’imposition des plus-values d’échange. L’accélération des restructurations liées à la mondialisation et les conséquences de la monnaie unique ne pourront que favoriser la multiplication de telles opérations et renforcer l’utilité de disposer d’un régime de différé d’imposition performant ».
APPORT AVEC SOULTE ABUSIVE /la pépite fiscale était fausse (3 avis du CADF 11:18)
Dans un certain grand nombre d opérations qui ont été réalisées avec des soultes,l administration a estimé que la soulte pouvait constituer un abus de droit fiscal au sens de l article 64 du LPF
Le comite des abus de droits a publie de nombreux avis précisant qu un apport avec soulte pouvait être constitutif d’un abus de droit fiscal en l’absence de toute justification probante de l’intérêt économique et en ne s’inscrivant pas dans le respect du but poursuivi par le législateur au titre de la restructuration et du développement d’ entreprises A mais caractérisant une appréhension de liquidités en franchise d’impôt,
Une première jurisprudence du Tribunal administratif de Montreuil
Dans une situation qui a fait l objet de 4 jugements le tribunal de Montreuil vient d’ apporter son éclairage , peu éloigné de celui du comité des abus de droit qui a eu a donner son avis dans cette affaire (lire dessous)
Tribunal administratif de Montreuil
16 juillet 2019 N°1811897 Mr et MME Daniel ..
Les didactiques cinclusions de Cyril Noël . Rapporteur public ne sont toujours pas LIBRES
Les trois autres jugements concernant les filles
TA Montreuil 16 juillet 2019 N°1811931 Mme Frederique TA Montreuil 16 juillet 2019 N°1706787 SCI et RAS TA Montreuil 16 juillet 2019 N°1812220 MME Danielle
Définition de la soulte abusive par le tribunal de Montreuil
le cas ou la soulte devient abusive
L application de ces principes a la situation jugée
Abus de droit si la soulte n’est manifestement pas nécessaire (13)
pas d abus de droit si la soulte est une mesure incitative
11:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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MISE EN CONFORMITÉ DU DROIT FRANÇAIS AVEC LE DROIT EUROPÉEN PLF 2020
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Le projet de loi de finances POUR 2020 comporte un volet de mise en conformité avec le droit de l’Union européenne.
LE PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2020
Quatre articles ont pour principal objet de transposer des normes européennes ou de tenir compte de la jurisprudence européenne.
Nous vous transmettons les analyses de ces articles effectuées par la commission des finances de l AN
- LA LUTTE CONTRE L’ÉVASION FISCALE. 1
L’article 13 transpose la directive (UE) 2017/952 du 29 mai 2017 relative à la lutte contre les dispositifs hybrides (ATAD 2) et tire les conséquences de la transposition de la directive (UE) 2016/1164 du 12 juillet 2016 contre l’évasion fiscale (ATAD 1).
De nombreux exemples de telles configurations peuvent être trouvés dans le commentaire de l’article 13
- LA MISE EN CONFORMITÉ EN MATIÈRE DE TVA.. 2
L’article 9 modifie l’exonération de TVA dont bénéficient les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et certains autres organismes de placement collectif (OPC) au titre de leurs prestations de gestion.
L’article 10 transpose la directive 2018/1910 du Conseil du 4 décembre 2018 relative à l’harmonisation et la simplification de certaines règles dans le système de taxe sur la valeur ajoutée pour la taxation des échanges entre les États, soit les échanges transfrontières de biens entre entreprises.
- LA MISE EN CONFORMITÉ EN MATIÈRE D’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS. 2
L’article 12 met en conformité avec le droit de l’Union européenne certaines retenues et prélèvements à la source applicables aux sociétés non-résidentes.
POUR IMPRIMER LA TRIBUNE AVEC LES LIENS CLIQUER
PLF 2020 LA MISE EN CONFORMITÉ DU DROIT FRANÇAIS AVEC LE DROIT EUROPÉEN.pdf
LIRE LES ANALYSES DE LA COMMISSION DES FINANCES DESSOUS
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11 octobre 2019
Un apport de dette est une soulte ??? TA de chalons-en-champagne
le jugement 1702479 du 8 novembre 2018
’il résulte de l’instruction que l’opération d’apport de titres n’a pas
consisté en un simple échange de titres mais a permis à M. C., ainsi qu’il vient d’être dit,d’obtenir l’extinction de la dette de 1 000 000 euros qu’il avait contractée à l’égard de sa sœur à l’occasion de l’acte de donation-partage du 9 juillet 2015 auquel il a lui-même consenti,cette dette devant être payée au comptant à l’intéressée avant le 31 octobre 2015 ; que la reprise de dettes par la société Y s’analyse comme une soulte versée par cette société en rémunération de l’apport effectué par M. C., complétant l’échange de titres précédemment
décrit ; que cette soulte d’un montant d’1 000 000 euros excède 10% de la valeur nominaledes parts de la société X apportées à la société Y ;
les conclusions du rapporteur public M. Deschamps, sur la requête 1702479
Lors de la création de la société X, en 1981, M. C. disposait de 120 parts de cette société d’une valeur nominale unitaire de 200 €. Cette société a opté le 26 juin 2002 pour l’assujettissement à l’impôt sur les sociétés. Le requérant a ensuite bénéficié par donationpartage de 10 titres supplémentaires le 20 décembre 2007, puis de 250 titres supplémentaires le 9 juillet 2015. Cette seconde donation-partage, pour laquelle la valeur de la part était fixée à 8 000 €, prévoit également le versement par le requérant à sa sœur d’une soulte d’un montant d’un million d’euros.
Par la suite, le requérant a apporté le 23 juillet 2015 à la société Y. 370 des 380 parts qu’il détenait, correspondant aux 120 titres initialement détenus et aux 250 titres obtenus par la seconde donation partage, l’acte d’apport prévoyant également la reprise par la société de la soulte de un million d’euros due par le requérant à sa soeur.
L’administration a remis en cause, pour ce qui concerne la cession de 125 de ces titres, le report d’imposition des plus-values de cession dont le requérant avait jusqu’alors bénéficié.
Le requérant conteste les suppléments d’impôt sur le revenu et de contributions sociales qui en ont été la conséquence, ainsi que la majoration de 10% correspondante mise à sa charge en application de l’article 1758 A du CGI.
Au cas particulier, la soulte excédait cette proportion
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09 octobre 2019
Reforme de l IFI le rapport du sénat (9 octobre )
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Le solde général d’exécution au 31 août 2019 s’établit à - 123,1 Md€ contre - 97,3 Md€ à fin août 2018. À ce stade de l’année, les résultats ne sont pas significatifs, notamment en raison de l’effet de la mise en œuvre du prélèvement à la source (solde négatif – 10MM€
Mercredi 9 octobre 2019, Vincent ÉBLÉ, président, et Albéric DE MONTGOLFIER, rapporteur général, ont présenté le rapport d’évaluation de la commission des finances du SENAT sur la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI) et sur la création du prélèvement forfaitaire unique
- Le rapport provisoire
- La présentation du rapport en commission
- Le rapport IPP : Évaluation d'impact de la fiscalité des dividendes (octobre 2019)
Contre-attaque du Sénat sur l’évaluation de l’impôt sur la fortune
Désireux de peser dans le débat, des élus de droite et de gauche ont commandé un rapport à l’Institut des politiques publiques Par Audrey Tonnelier 'le monde)
le rapport gouvernemental de FRANCE STRATEGIE du 1er Octobre
La réforme de la fiscalité du capital, composée de la transformation de l’ISF en IFI et de la création du PFU, a constitué un engagement fort de la campagne du Président de la République, Emmanuel Macron. Près de deux ans après son entrée en vigueur, le président de la commission des finances, Vincent Éblé, et le rapporteur général, Albéric de Montgolfier, ont estimé que l’évaluation de la pertinence de cette réforme constituait une priorité pour la commission des finances.
Dans cette perspective, ils ont conduit des travaux de contrôle pendant plus de six mois, en auditionnant des experts – économistes, spécialistes de l’épargne, avocats fiscalistes, représentants de PME, acteurs du capital investissement, etc. – et en s’appuyant sur une évaluation inédite réalisée par l’Institut des politiques publiques (IPP). Attachés à la mission de contrôle de l’action du Gouvernement, et d’évaluation des politiques publiques confiée au Parlement par notre Constitution, ils ont mené ces travaux indépendamment de ceux de France Stratégie. Ce rapport d’information est ainsi l’occasion de présenter leurs premières conclusions et s’attache notamment à :
-dresser un premier bilan des deux réformes sur le plan de l’équité, de l’efficacité économique et des équilibres budgétaires ;
-proposer des solutions concrètes, à court et à moyen terme, pour remédier aux difficultés mises en évidence par leurs travaux d’évaluation.
Reforme fiscale de l imposition du capital des ménage
Les pistes du conseil des prélèvements obligatoires (2018)
Fiscalité du capital : où en est la France ? | Fondation IFRAP (septembre 2019
- les prélèvements obligatoires sur le capital ;FIPECO
- les dépenses publiques en faveur du logement.FIPECO
Comparaison internationale de l imposition du patrimoine
L'impôt sur le patrimoine désigne les impôts périodiques et non périodiques sur l'utilisation, la propriété ou la mutation des biens. Sont comptabilisés ici les impôts sur la propriété immobilière et sur l'actif net, les impôts sur les mutations par décès, les successions et les donations, et les impôts sur les transactions mobilières et immobilières.
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07 octobre 2019
PLF 2020 : mais où sont donc passés les résultats du contrôle fiscal ?
L’article 66 de la loi de finances pour 1976 prévoyait que les résultats du contrôle fiscal seront publiés en annexe du fascicule des voies et moyens.
Ce document traite successivement
: • des résultats des opérations de contrôle ;
- du recouvrement des impositions émises ;
- des poursuites pénales ;
- des plaintes pour escroquerie fiscale ;
- des procédures d’opposition à fonction.
Or il n’est pas inclus dans le PLF 2020
Oubli ou auto censure ??
EN DROIT DÉMOCRATIQUE CETTE DISPOSITION A ETE ABROGÉE
par LOI n°2018-1317 du 28 décembre 2018 - art. 113
RAPPORT au Parlement sur Les résultats du contrôle fiscal 2017
RAPPORT au Parlement su Les résultats du contrôle fiscal 2018 NON PUBLIE
La tribune EFI de juin 2018 Le répartition du contrôle fiscal externe 47 900 contrôles externes pour un montant de 7 709 579 mise en recouvrement
Par ailleurs les montants rectifiés proviennent pour 44,2 % de la vérification de grandes entreprises (chiffre d'affaires supérieur à 152,4 millions d'euros pour les entreprises de vente ou 76,6 millions d'euros pour les prestataires de service). au total 6453 Contrôles (13% ) ont rapporte 83% des droits rappeles |
cOMMUNIQUE Solidaires Finances publiques de la DGFIP
Pour la première fois, les résultats du contrôle fiscal sont absents d’un projet de loi de finances, en l’occurrence celui pour 2020.
Depuis 2009, les résultats détaillés du contrôle fiscal figurent dans le tome 1 des Voies et moyens, rapport annexé chaque année au projet de loi de finances (auparavant, ils figuraient dans le tome 2). Y sont précisés l’ensemble des résultats, par impôt, par type de contrôle, par type de service, mais aussi des informations importantes sur le recouvrement, les plaintes au pénal, etc. Mais cette année, ils ne figurent ni dans ce rapport ni dans aucun autre annexé au projet de loi de finances.
Cet oubli est d’autant plus fâcheux que, dans le programme « gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local » (le n° 156, qui retrace les indicateurs, le budget et les moyens des services de la Direction générale des finances publiques), les indicateurs du contrôle fiscal changent. Ils intègrent notamment l’orientation contenue dans la loi pour un État au service d’une société de confiance (Essoc) qui modifie profondément la philosophie et l’orientation du contrôle fiscal.
Oubli de publier les résultats du contrôle fiscal, conception du contrôle évoluant vers un « accompagnement » et une moindre présence, le tout sur fond de baisse des moyens humains (3000 emplois ont été supprimés dans les services de contrôle fiscal depuis le milieu des années 2000), l’une des principales mesures fiscales de cette année se met progressivement, et très discrètement, à l’œuvre : l’affaiblissement de la DGFiP et du contrôle fiscal. Une administration et une mission pourtant vitales pour le fonctionnement de l’action publique.
Pour Solidaires Finances Publiques, il serait sidérant dans le contexte (l’opinion fait très légitimement de la lutte contre la fraude fiscale une priorité) que les résultats du contrôle fiscal soient
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