30 avril 2020
OCDE Les impôts sur les salaires 2020.Cette étude couvre les impôts sur le revenu et les cotisations de sécurité sociale payés par les salariés, les cotisations de sécurité sociale et taxes sur les salaires versées par leurs employeurs, p
Cette publication phare annuelle contient des informations détaillées sur les impôts payés sur les salaires dans les pays de l’OCDE.
Elle couvre les impôts sur le revenu et les cotisations de sécurité sociale payés par les salariés, les cotisations de sécurité sociale et taxes sur les salaires versées par leurs employeurs, et les transferts en espèces perçus par les travailleurs.
OCDE Les impôts sur les salaires 2020.
L’objectif est de montrer comment ces taxes et prestations sont calculées dans chaque pays membre et d’examiner leurs impacts sur le revenu des ménages.
Les résultats permettent aussi de faire des comparaisons internationales quantitatives des coûts de main-d’œuvre et de la situation globale vis-à-vis de l’impôt et des prestations des célibataires et des familles à différents niveaux de revenus.
Cette publication présente des taux effectifs moyens et marginaux d’imposition sur les coûts de main-d’œuvre pour huit types de ménages représentatifs dont le niveau du salaire et la composition diffèrent (célibataires, parents isolés, couples avec un ou deux salaires et avec ou sans enfant).
L’influence des systèmes fiscaux
sur le choix de la forme d’emploi
Les prélèvements obligatoires par assiette économique
le taux marginal effectif de prélèvement (TMEP) avec charges sociales
Les taux moyens d’imposition mettent en évidence le pourcentage de la rémunération brute ou des coûts de main-d’œuvre représenté par les impôts et les prélèvements sociaux, avant et après transferts en espèces, et les taux marginaux d’imposition correspondent à la partie d’une augmentation minime de la rémunération brute ou des coûts de main-d’œuvre reversée sous la forme d’impôts.
L’édition 2020 des Impôts sur les salaires inclut une étude spéciale intitulée « L’influence des systèmes fiscaux sur le choix de la forme d’emploi ».
Le français n etant pas une langue officielle la partie II, Informations détaillées par pays, n’est disponible qu’en version anglaise.
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27 avril 2020
Le double message du conseil constitutionnel ??!!??(QPC sur le sursis du 3.04.20)
Vous êtes nombreux mais pas tous à être étonnés de la décision du conseil constitutionnel du 3 avril 2020 qui a consolidé la réglementation française sur le sursis ou le report d’ imposition des plus value d apport alors que la jurisprudence de la CJUE nos C-662/18 et C-672/18 du 18 septembre 2019, a « dit pour droit que la plus-value afférente à des titres échangés et placée en report d’imposition ainsi que celle issue de la cession des titres reçus en échange doivent être traitées de la même manière que la plus-value qui aurait été réalisée si l’opération d’échange n’était pas intervenue ».
Cette décision ouvrait au conseil constitutionnel la porte pour commencer à simplifier un système franco français totalement chronophage pour tous.or le conseil n' apas suivi la CJUE
MAIS derrière cette appréciation juridiquement factuelle, cette QPC peut ellle aussi être analysée comme un message lancé par des hommes et des femmes qui ont tous eu une expérience pratique de la protection de notre intérêt général
La décision du conseil constitutionnel peut elle être considérée
d’une grande portée Politique ?
1ER MESSAGE
LA JUSTICE FISCALE PRIME SUR LA COMPLEXITE DES TEXTES ??
PREMONITOIRE ??? |
Afin de ne pas dissuader les restructurations de nos entreprises, plusieurs techniques fiscales permettent de remédier à l’inconvénient qu’il y aurait à taxer immédiatement la plus-value d’échange d’actions et notamment celui de forcer le particulier à vendre les titres reçus en échange, afin de disposer des liquidités pour payer les impositions dues sur la plus value de l échange Ces techniques sont le sursis et le report d’imposition
Cependant depuis la mise en place de cette politique de neutralité fiscale, ces dispositifs ont subi tellement de reformes que leur application est devenue d’une complexité chronophage et ce sans même un intérêt budgétaire net significatif
la complexité de ce regime analysée par le conseil constitutionnel
Si au niveau de la technique budgétaire, la modification de la baremisation des plus values en report antérieures à 2018 peut faire –presque- consensus - il n en est pas de même au niveau politique ;
la baremisation des plus value avait été introduite en 2012 pour instituer une justice fiscale sur les grosses plus values mobilières des particuliers.
Supprimer cette disposition sans contrepartie serait t il un désaveu pour un des pères fondateurs, toujours en importante activité , de cette baremisation sauf à placer cette suppression dans un cadre d’une reforme plus large sur l’égalité de traitement entre les investissements mobiliers ET immobiliers incluant les plus values immobilières reforme preconisée par le Conseil des Prélèvements oblgatoires en 2018 (CLIQUEZ) notamment par une réflexion sur -le régime meublé ,ce que certains mais pas tous appellent le paradis fiscal franco français- dont le cOut budgétaire pour nous tous serait de l ordre de 500MM€ et ce sans compter le cout économique pour les hoteliers et le cout social pour le logement familial et du régime des plus immobilières mais avec une clause grand père à l’italienne (partielle à compter de la loi )et non à la luxembourgeoise ( totale à compter de l acquisition )
2ème MESSAGE
VERS UN RETOUR A UNE AUTONOMIE FISCALE DE LA FRANCE ?
En refusant d’appliquer, dans une situation franco française , la jurisprudence de la CJUE du 18.09.2019 , le conseil constitutionnel a-t-il voulu aussi reconsidérer l autonomie de la France par rapport à une juridiction supranationale alors que celle-ci, ne l’oublions pas, avait lourdement sanctionné notre conseil d’état et nos concitoyens
Le conseil d état condamné par la CJUE ???
(CJUE 4 octobre 2018)
Condamnation qui nous a couté à tous la somme de 5 milliards d’euros ???
Tensions entre le Conseil d’Etat et la Cour de justice de Luxembourg
Le « dialogue des juges » entre les hautes juridictions nationales et la Cour de justice de l’Union européenne tourne parfois au rapport de force, observe Jean-Baptiste Jacquin, journaliste au « Monde ».
18:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
25 avril 2020
SURSIS et /ou REPORT ; le jus de pipe des 6 critères d’imposition de la plus value mobilière
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NOTE DE P Michaud Si au niveau de la technique budgétaire, la modification de la baremisation des plus values en report antérieures à 2018 peut faire –presque- consensus, il n en est pas de même au niveau politique ; la baremisation des plus value avait été introduite en 2012 pour instituer une justice fiscale sur les grosses plus values mobilières des particuliers .la supprimer sans contrepartie serait t il un désaveu pour un des pères fondateurs, toujours en activité , de cette baremisation sauf à la placer dans un cadre d’une reforme plus large incluant les plus values immobilières reforme preconisée par la CPO (CLIQUEZ)
Le double message Politique du conseil constitutionnel ??!!??
(QPC sur le sursis du 3.04.20)
Diffusion prévue le mercredi à 9h
Afin de ne pas dissuader les restructurations de nos entreprises, plusieurs techniques fiscales permettent de remédier à l’inconvénient qu’il y aurait à taxer immédiatement la plus-value d’échange d’actions et notamment celui de forcer le particulier à vendre les titres reçus en échange, afin de disposer des liquidités pour payer les impositions dues sur la plus value de l échange Ces techniques sont le sursis et le report d’imposition
Cependant depuis la mise en place de cette politique de neutralité fiscale, ces dispositifs ont subis tellement de reformes que leur application est devenue d’une complexité chronophage et ce sans même un intérêt budgétaire net significatif
la complexité de ce regime analysée par le conseil constitutionnel
MPOSITION DE L’APPORT DE VALEURS MOBILIERES
SURSIS OU REPORT D IMPOSITION
LES DISTINCTIONS FISCALES
cliquez pour imprimer avec les liens pdf en htlm
Vous êtes nombreux mais pas tous à être étonnés de la décision du conseil constitutionnel du 3 avril 2020 qui a consolidé la réglementation française sur le sursis ou le report d « imposition des plus value d apport alors que la jurisprudence de la CJUE lui ouvrait la possibilité de commencer à simplifier un système franco français totalement chronophage et ce dans l’ intérêt général
Par un arrêt nos C-662/18 et C-672/18 du 18 septembre 2019, la Cour de justice de l'Union européenne a dit pour droit que La plus-value afférente à des titres échangés et placée en report d’imposition ainsi que celle issue de la cession des titres reçus en échange doivent être traitées de la même manière que la plus-value qui aurait été réalisée si l’opération d’échange n’était pas intervenue.
Cette tribune iconoclaste a pour objectif d’analyser la complexité de notre système de sursis-report en cas d apport de valeurs mobilières ??
Les particuliers peuvent désirer réorganiser la structure de la propriété de titres qu ils possèdent dans une ’entité juridiques sans vouloir dégager de liquidités c’est a dires sans les vendre.La solution juridique est celle de l apport en capital en échange de nouveaux titres
Cette absence de liquidité immédiate empêche donc de payer des impôts ou charges sociale normalement exigibles sur les plus values
Le législateur a donc établi des régimes pour reporter le paiement des impôts au jour de la réalisation de liquidité
Les BOFIP sur le sursis d’imposition en cas d apport à une société non contrôlée,
Les BOFIP sur le report d’imposition en cas d apport à une société contrôlée,
ces régimes dit du régime du sursis ou du régime de report d’imposition s’appliquent lorsque qu’un particulier échange des titres d’une entité ; imposée ou non à l’impôt sur les sociétés contre ceux d’une entité obligatoirement imposée à l impôt sur les sociétés ou équivalent et qu’il peut ou non contrôler et ce sans recevoir de liquidité sous réserve d’une éventuelle soulte en espèce ,terme dont le législateur fiscal n’a pas donné de définition
Le principe voulu par notre législateur est le suivant
Pas de liquidité immédiate :
DONC
Pas de paiement immédiat
Mais les autres critères d’une mise en imposition existent toujours
1-Quel est le droit fiscal applicable ? : le droit interne français, un droit étranger ou le droit européen suivant notamment la résidence fiscale de l apporteur
2-Quel est le fait générateur ; la date de l’apport ou la date de la mise en liquidité des actions reçues
3-Comment est calculée l’assiette de la plus value imposable ? à la date l’apport ou à la date de la mise en liquidité
4-Quel est le taux de l imposition applicable celui de l apport ou celui de la mise en liquidité
A titre d’exemple cité dans les commentaires de la decision du conseil constitutionnel et pour monter l’évolution des solutions et , en 2002 le conseil d état avait jugé qu la plus value d’un apport réalisé en 1981 soumis à l'article 151 octies CGI applicable à l époque était soumise « au taux d'imposition applicable à la plus-value est celui en vigueur à la date à laquelle il est mis fin au report ».
CE 10 avril 2002 N° 226886 M. de Chaisemartin
Conclusions de Mr Gilles Bachelier commissaire du gouvernement
5-Quel est la date du paiement effectif de l’impôt ?
6-Peux t on cumuler une imposition en sursis et une imposition- en report ?
En cas de situation mettant fin au sursis ou eu report, plusieurs impositions peuvent mises en recouvrement
- celles relatives aux plus values en report
-celles relatives au plus values en sursis
7- les nombreuses procédures d’abus de droit en cas d’apport avec soulte
L’origine de l’abus de droit de l’apport avec soulte
la pépite fiscale de Henri HOVASSE professeur à la faculté de droit de Rennes était fausse
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24 avril 2020
SOULTE EN ESPÈCES ET ABUS DE DROIT : L’ABUS DE DROIT PEUT IL ETRE ABUSIF ? par PF RACINE
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Dans le régime en vigueur entre 1999 et 2016 et en vertu de l'article 150-0 B du CGI, une opération d'échange de titres soumise au régime de l'article 210-0 A du CGI bénéficiait du sursis d'imposition de plein droit pour la plus-value d'échange , y compris le cas échéant une soulte en espèces sous la seule condition que le montant de la soulte soit inférieur à 10% de la valeur nominale des titres reçus en échange.
Contrôlant les opérations de restructuration d'un groupe familial qui comportaient un échange de titres avec une soulte inférieure au seuil de 10%, l'administration a estimé que la perception d'une soulte en espèces, même dans cette limite, était par elle-même constitutive d'un abus de droit.
Le comité de l'abus de droit fiscal, puis le Tribunal administratif de Montreuil par jugement n° 1811897 du 16 juillet 2019 lui ont donné raison en ce qui concerne le fondateur et dirigeant de la société, estimant que la stipulation de la soulte n'avait pas d'autre but que de percevoir des liquidités en franchise temporaire d'impôt, ce qui était étranger aux objectifs des auteurs du texte fiscal.
Le présent article a pour objet de démontrer :
- que la solution retenue par le TA de Montreuil n'est nullement commandée par la jurisprudence du Conseil d'Etat, ni par celle du Conseil constitutionnel;
- sur le fondement des directives européennes en matière de fusions et opérations assimilées qui gouvernent l'interprétion de la loi française qui les transpose, mais aussi de la simple logique, qu'il ne saurait y avoir d'abus de droit à l'égard de la seule soulte, artificiellement détachée des opérations d'échange de titres ;
- que dans le régime en vigueur entre 1999 et 2016, la charge fiscale afférente à une plus-value d'échange était la même, avec ou sans soulte, contrairement à ce qui était le cas avant 1999 et ce qui est à nouveau le cas depuis 2017 ,la soulte étant immédiatement imposée lors de l'échange de titres; or selon la jurisprudence du Conseil d'Etat,il ne peut y avoir d'abus de droit si la charge fiscale du contribuable n'est pas allégée par l'opération critiquée comme abusive;
- que la soulte avait pour objet de compenser les contraintes liées à la conservation ou à la non-cessibilité des titres reçus en échange , contraintes qui reportaient dans un futur incertain la possibilité de disposer de liquidités ( ce qu'a d'ailleurs admis le Tribunal de Montreuil pour les filles du fondateur et dirigeant pour les soustraire à l'abus de droit);
- et après analyse exhaustive des travaux préparatoires de la loi de finances pour 2000 dont l'article 94 a mis fin à la règle antérieure de l'imposition immédiate de la soulte en espèces, que le législateur de 1999 n'avait subordonné le sursis d'imposition de la fraction de plus-value correspondant à la soulte à aucune autre condition que le respect du plafond de 10 % .
En conclusion, on rappelle que le juge devrait s'abstenir, surtout en matière répressive et dans des situations pouvant conduire à la saisine du Parquet, de recourir à des présomptions qu'il énonce de son propre chef pour dire ce qu'ont été - ou plutôt ce que n'ont pas été - les objectifs des auteurs du texte fiscal.
RACINE FINAL version 23 avril.docx
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17 avril 2020
Retraites et prélèvements obligatoires ; les chiffres de l’OCDE et de l institut Montaigne
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S’inscrire surTwitter: Etudes fiscales Internationales
Le passé nous apprend que depuis 1959, le coût des retraites a triplé avec le vieillissement et explique 59 % de la dérive des dépenses publiques.
Le nombre de retraités a très nettement augmenté au cours des 15 dernières années comparativement au nombre de cotisants : le rapport entre le nombre de retraités et le nombre de cotisants a ainsi diminué de 2,02 en 2004 à 1,73 en 2018 et devrait encore diminuer jusqu’à 1,57 en 2030. Cette diminution du ratio du nombre de cotisants sur le nombre de retraités est cependant en grande partie compensée par l’indexation des retraites sur les prix.
La question du financement n’est pas secondaire mais importante pour chacun de nous mais aussi pour la compétitivité de la France
L’analyse de L’Institut Montaigne, publié jeudi 5 mars 2020, est de démontrer ce constat
Retraites : pour un régime équilibré
- Quelles options pour revenir à l’équilibre?
Un accroissement des cotisations sociales - Une diminution des prestations servies par rapport à une situation de référence .
- Un accroissement de l’âge de départ à la retraite
- .Ni martingale, ni trésor caché
L’Institut Montaigne l’assure : une augmentation de l’âge moyen de départ de trois trimestres permettrait de sauver un des régimes les plus généreux d’Europe.
Tout d’abord, il convient de rappeler que le système de retraites français est l’un des plus généreux des pays de l’OCDE, avec comme caractéristiques principales :
L’âge effectif de départ en retraite est de 62,7 ans1 (contre plus de 65 ans dans la plupart des pays de l’OCDE) ;
le taux de remplacement est de 60 %2 (contre moins de 50 % en moyenne dans l’OCDE) ;
le taux de pauvreté des retraités français est l’un des plus bas au monde (7 % vs 13,4 % dans la zone euro)3.
Il y aujourd’hui 16 millions de retraités d’au moins un régime de retraite français, de l’ordre de 200 000 nouveaux retraités chaque année, plus de 330 milliards (Md€) de dépenses chaque année, dont de l’ordre du tiers par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV).
Ce système a un coût relativement élevé, directement répercuté sur un haut taux de cotisation sociale.
Les dépenses de retraites représentent ainsi 13,9 % du PIB français, contre 16 % en Grèce et en Italie, 10 % en Allemagne et 8 % pour les pays de l’OCDE.
Protection sociale - Dépenses de retraite - OCDE Data
% du PIB, 2017 ou dernières données disponibles
Cette spécificité française s’explique par des pensions payées plus longtemps, car, de par son système de santé, l’espérance de vie après 65 ans est de 23,6 années en France, contre une fourchette de 20-21 ans en Allemagne, aux États-Unis ou au Danemark. La France a fait le choix de privilégier les dépenses de transfert aux dépenses d’avenir : les pensions de retraite ont été préférées aux aides sociales (prestations familiales, minima sociaux) et aux revenus de remplacement (prestations chômage, congé maladie, congé maternité). Depuis l’après-guerre, la société française a ainsi opté un plus grand confort de vie après 60 ans qu’un taux de chômage structurel plus bas.
Avec 42 régimes différents, le système de retraites français est complexe, peu lisible pour les citoyens. Seuls 3 % des Français ne dépendent que d’un seul régime ; chacun comporte ses propres conditions de calcul, même pour des carrières qui pourraient être comparables au premier abord. Une simplification est donc la bienvenue, via un pilotage centralisé et simplifié. Salutaire, elle risque néanmoins de n’être que l’arbre qui cache la forêt. Outre l’objectif de lisibilité des régimes, la réforme se doit d’avoir un volet financier ("paramétrique"), qui, malgré sa nécessité, n’a pas été évoqué lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, rendant le sujet politiquement sensible.
16:52 | Tags : retraites et prélèvements obligatoires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
15 avril 2020
FMI 15.04.20 Sa strategie ; d'abord sauver des vies , ensuite assurer le "recovery, ensuite seulement "viabiliser la dette
Le FMI a rendu le mercredi 15 avril 2020 à 14h30 (Patrs times )son rapport sur la stratégie financière à suivre par les pouvoirs publics pour redémarrer l economie
La priorité absolue est de sauver des vies
ensuite assurer la "recovery"
et la conclusion
Une fois que les économies se redresseront,
il conviendra d'assurer la viabilité de la dette.
Wednesday, April 15, 2020 at 8:30 a.m. US EDT |
14:18 | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook | | |
11 avril 2020
Art 209 B une Stichting (NL) porteuse totalement inutile ?? (CAA Versailles 28.01.20 AFF RUBIS ENERGIE
La question posée a la cour de Versailles était de savoir si il est possible d’affecter le pertes eventuelles à la mère française et les gains à la filiale mauricienne en utilisant une fondation porteuse néerlandaise
Rappel du principe de l article 209 B CGI
L'article 209 B du CGI ,institué en 1980 , a pour objet de dissuader les personnes morales passibles de l'impôt sur les sociétés de localiser une partie de leurs bénéfices dans des entreprises ou entités établies dans un Etat ou un territoire situé hors de France où elles sont soumises à un régime privilégié au sens de l'article 238 A du CGI
Au sein de l’Union européenne, le dispositif est applicable aux seuls montages artificiels dont le but est de contourner la législation fiscale française. Hors de l’Union, l’application du dispositif est fonction des revenus provenant d’opérations sur actifs financiers ou incorporels ou de prestations internes à un groupe.
CONTROLES FISCAUX INTERNATIONAUX : les résultats 2018
En 2018, ce dispositif n’a été appliqué qu’à 13 reprises pour un montant de rectifications de 59 M€ (en base).Les juridictions concernées par l'application de ce dispositif sont essentiellement le Luxembourg (notamment pour des dossiers de captives de réassurance luxembourgeoises utilisées pour tirer parti du régime de la provision pour fluctuation de sinistralité du Grand-Duché), les Etats-Unis (pour s'opposer au rapatriement des pertes en France enregistrées par des structures, Limited Liability Companies, traitées aux États-Unis comme transparentes fiscalement). Les autres juridictions concernées ont été le Royaume-Uni et les Îles Caïman.
Analyse de L’affaire Rubis Energie jugée par la CAA de Versailles le 28 janvier 2020
La question posée a la cour était de savoir si il est possible d’affecter le pertes eventuelles à la mère française et les gains à la filiale mauricienne en utilisant une fondation porteuse néerlandaise
07:33 Publié dans Article 209B | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
09 avril 2020
ART 123 BIS Imposition forfaitaire maintenue a défaut de preuve contraire (FIDUCIAL LUXCO CAA lyon avec conc de Mme BOKDAM-TOGNETTI
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Après cinq ans de débats judiciaires portant sur une holding luxembourgeoise type 29 càd non conventionnée et sur l’interprétation de l’article 123 bis du code général des impôts, la Cour administrative d’appel de Lyon a fini par trancher en la défaveur de l’entrepreneur, le 25 juillet 2019.
la présomption de distribution de l 'article 123 bis cgi
Lorsqu'une personne physique domiciliée en France détient directement ou indirectement 10 % au moins des actions, parts, droits financiers ou droits de vote dans une entité juridique -personne morale, organisme, fiducie ou institution comparable- établie ou constituée hors de France et soumise à un régime fiscal privilégié, les bénéfices ou les revenus positifs de cette entité juridique sont réputés constituer un revenu de capitaux mobiliers de cette personne physique dans la proportion des actions, parts ou droits financiers qu'elle détient directement ou indirectement lorsque l'actif ou les biens de la personne morale, de l'organisme, de la fiducie ou de l'institution comparable sont principalement constitués de valeurs mobilières, de créances, de dépôts ou de comptes courants.
Les BOFIP sur l article 123 bis
CONTROLES FISCAUX INTERNATIONAUX : les résultats 2018
Rendement budgétaire du 123 bis en base notifiée
SOURCE RAPPORT PEYROL
sur l’évasion fiscale internationale des entreprises
Régime des SEC 2013 2014 2015 2016 2017 2018
quand détention par 23 123 55 30 85 97 (pour 57 contrôles
une personne physique
SEC = societe étrangère contrôlé
Les territoires principalement concernés par l'application de ce dispositif sont Panama, les Îles Vierges Britanniques, les Bahamas, Liechtenstein, la Suisse, les Îles Samoa, l'Allemagne, Hong-Kong, Luxembourg et la Tunisie.
L ANALYSE DE L ARRÊT DE LA CAA DE LYON DU 25 JUILLET 2019
APRES RENVOI
M.Y expert en fiscalité, et son épouse ., qui détenaient 99,38 % du capital de Fiducial Financière du Luxembourg Holding SA société luxembourgeoise , régie par la loi du 31 juillet 1929 sur les holdings ce qui les excluait donc de la convention fiscale et dont l’actif était essentiellement composé de valeurs mobilières et de dépôts bancaires, ont été imposés en France à raison de revenus réputés distribués en 2003 et 2004 par cette société en application de l’article 123 bis du CGI en vigueur à cette époque , calculés selon la méthode forfaitaire du second alinéa du 3 de cet article qui disposait en 2003 et 2004
Toutefois, lorsque la personne morale, l'organisme, la fiducie ou l'institution comparable est établi ou constitué dans un Etat ou territoire n'ayant pas conclu de convention d'assistance administrative avec la France,(ou qui est non coopératif au sens de l'article 238-0 A l rajoute en 2017 ) le revenu imposable de la personne physique ne peut être inférieur au produit de la fraction de l'actif net ou de la valeur nette des biens de la personne morale, de l'organisme, de la fiducie ou de l'institution comparable, calculée dans les conditions fixées au 1, par un taux égal à celui mentionné au 3° du 1 de l'article 39.
Texte applicable depuis le 30 decembre 2017
resume du l historique
Suivant la QPC du 1er mars 2017, le conseil d état du 29 janvier 2019 a d'une part confirmer le principe d'application de l'article 123 bis pour cette societe ecran non conventionnée a renvoyé cette affaire devant la CAA de LYON en demandant aux contribuables d'apportet la preuve du résultat de leur hoLding 29
La cour de LYON a constaté le 21 juillet 2019 que les preuves n'etaient pas apportées et a donc maintenu les redressements
LES DECISIONS JUDICIAIRES ET LES CONCLUSIONS DE MME BOKDAM-TOGNETTI
ci dessosu
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06 avril 2020
ANNULATION d'un BOFIP pour exces de pouvoir ; les nouvelles règles avec Mme Karin CIAVALDINI, rapporteure publique (CE 13.03.20 avec conclusions LIBRES
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L arrêt du Conseil Etat du 13/03/2020, 435634, Hasbro European Trading BV (HET BV) a limité le délai de recours DIRECT en excès de pouvoir contre un BOFIP à deux mois à compter de sa publication sur internet
Vous avez été très nombreux à penser qu’il s agissait d’une limitation voir d’une suppression du Droit de se défendre
BIEN AU CONTRAIRE il peut s’agir d’un formidable moyen d’établir un dialogue avec la DGFIP tout en conservant le recours classique –INDIRECT-en REP contre une décision explicite ou implicite de rejet du premier ministre comme nous l’avions suggéré in fine dans notre tribune
Nous diffusons les conclusions de Mme Karin CIAVALDINI, rapporteure publique d’une grande, pardon, d’une formidable portée de justice pratique et démocratique que vient de nous envoyer le greffe du CE et ce malgré son confinement
Nous pouvons tous remercier ses membres
les conclusions de Mme Karin CIAVALDINI, rapporteure publique
Quelques citations
L’intérêt du recours en excès de pouvoir contre les instructions fiscales tient d’abord à la rapidité avec laquelle il permet de faire préciser la portée de la loi directement par le Conseil d’Etat, statuant en premier et dernier ressort ; à ce titre, il est souvent utilisé en complément d’une action de plein contentieux qui dure, elle, plusieurs années
Outre l’intérêt que présente son pouvoir « accélérateur », le recours pour excès de pouvoir contre les instructions fiscales peut ainsi être vu comme un outil de régulation du contentieux, dont bénéficie la collectivité des citoyens
Les bénéfices que peut apporter le recours pour excès de pouvoir contre les instructions fiscales sont néanmoins incontestables. Mais ils ne nous semblent pas compromis par l’introduction proposée d’un délai de recours.
Mais, au-delà du recours direct en annulation, les personnes ayant intérêt à agir disposeront de la possibilité d’attaquer, devant le Conseil d’Etat, un refus explicite ou implicite qui aura été opposé par le ministre à leur demande d’abrogation d’une instruction fiscale.
les différences entre le recours pour excès de pouvoir tel qu’il fonctionne actuellement et les règles que nous proposons d’instaurer à l’avenir en matière de délai de recours ne nous paraissent pas porter une atteinte substantielle à la possibilité de contester les instructions fiscales. On peut enfin faire valoir les vertus d’un dialogue avec l’administration, préalable à la saisine du juge, qui sera rendu possible chaque fois que le contribuable devra commencer par demander au ministre d’abroger tout ou partie d’une instruction fiscale.
17:43 | Tags : comment annuler un bofip | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
Fraude à la taxe carbone: Singapour gèle les comptes grâce à la convention de Palerme (Court of Appeal of Singapore. 24.03.20
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Le joueur de poker professionnel, Fabrice Touil en première ligne de l’affaire de la fraude à la taxe carbone, n’a en effet pas réussi à empêcher les juges de SINGAPOUR de geler les avoirs de sa société Steep Rise Limited auprès de la Bank of Singapore, à la demande du Parquet National Financier .
Fraude à la TVA sur les quotas de carbone :
l’analyse des procédures pénales
Fabrice Touil est accusé en France d’avoir participé, par l’entremise des sociétés B Concept et Euro Trade Energy, à une fraude à la TVA d’un montant total estimé à 70 millions d’euros sur la bourse européenne d’échange de quotas d’émission de CO2, BlueNext. L’argent ainsi détourné aurait ensuite été blanchi via des comptes appartenant à une batterie de sociétés offshore lui appartenant ainsi qu’à ses frères, Richard et Mike Touil
Au total, la fraude à la taxe carbone aurait coûté 1,6 milliard d’euros aux contribuables français.
Condamné avec sa fratrie par le Tribunal correctionnel de Paris en février 2019 et décrit alors comme “l’animateur” de l’opération et comme le “premier bénéficiaire” du blanchiment. Fabrice Touil a fait appel de la décision,
En 2014, alors en pleine instruction, les magistrats du Parquet National Financier (PNF) avaient demandé une première fois l’entraide à Singapour au sujet de Fabrice Touil et de la société Axcel Inc. puis de la société Steep Rise Limited, soupçonnée de faire partie du réseau d’offshores utilisées pour blanchir les fonds issus de la fraude sur le fondement de la convention de Palerme
le texte de la convention de Palerme Les 147 etats signataires et les réserves
Le rapport parlementaire explicatif
Après la Haute Cour, la Cour d’Appel de SINGAPORE , dernière instance juridictionnelle , a débouté le professionnel du poker de sa deùande de mainlevé de ses comptes , comme en témoigne un arrêt du 24 mars 2020.
Court of Appeal of Singapore 24 March 2020
cocument fourni par GOTHAM
Près de cinq ans après la demande d’entraide française, les 8,8 millions de dollars appartenant à Steep Rise Limited pourront donc en principe être saisis par les autorités hexagonales.
15:17 Publié dans TRACFIN et GAFI | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |