14 février 2019
Un acte non enregistré est il opposable à l’administration oui CE 29.01.19
L’administration avait refusé aux contribuables le bénéfice du sursis d'imposition en cas d’apport prévu à l'article 150-0 B du code général des impôts sur la motif qu’une soulte supérieure à 10% avait été précisée
Pour confirmer cette position la CAA Lyon 15LY01606 du 29 novembre 2016 s'est fondée sur ce que l'échange s'était accompagné du versement d'une soulte d'un montant excédant 10 p. 100 de la valeur nominale des titres reçus. Elle s'est référée, pour ce faire, aux termes du procès-verbal de l'assemblée générale extraordinaire de la société DMA qui s'est tenue le 12 décembre 2007, enregistré le 18 janvier 2008, refusant en revanche de prendre en compte le procès-verbal d'une seconde assemblée générale extraordinaire qui se serait tenue le même jour pour modifier les conditions de la cession, au motif qu'il n'avait été enregistré que postérieurement au fait générateur de la plus-value.
Le conseil d état annule cet arrêt MAIS avec renvoi à la CAA qui va statuer en fait sur le principe suivant
Conseil d'État, 9ème - 10ème chambres réunies, 28/01/2019, 407305
En déduisant de l'article 1328 du code civil, dans sa rédaction alors applicable dont la substance est aujourd'hui reprise à l'article 1377 de ce code, que la délibération des organes d'une société n'est opposable à l'administration fiscale qu'à condition d'avoir été enregistrée, alors que cette administration, dans l'exercice de ses missions, n'est pas un tiers au sens de cet article et que celui-ci ne saurait dès lors faire obstacle à ce que le contribuable prouve par tous moyens l'existence et la date de cette délibération, une cour administrative d'appel commet une erreur de droit.
note de P Michaud
Cet arrêt est un arrêt de principe et de bon sens une décision contraire aurait entraîne
l' inopposabilité au fisc de tous les accords non enregistrés et donc à étendre considérablement ses prérogatives de contrôle des décisions de nos concitoyens
s'agissant de l'opposabilité d'une cession de marques
Conseil d'État, 10ème - 9ème chambres réunies, 22/02/2017, 392959
Si l'article L. 714-7 du code de la propriété intellectuelle (CPI) subordonne l'opposabilité aux tiers de toute transmission des droits attachés à une marque à son inscription sur un registre, ces dispositions, qui ne font pas de l'inscription de l'acte une condition de la validité de la cession ou de la concession, ne concernent que les contestations nées du droit de la propriété intellectuelle. Par suite, la circonstance qu'une cession de marques et logos n'a pas fait l'objet d'un enregistrement n'a pas pour effet de rendre cette cession inopposable à l'administration fiscale.
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10 février 2019
Le juge administratif et l'impôt :un cours de contentieux fiscal etabli par le conseil d état (29.01.19)

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Le conseil d état vient de diffuser un formidable cours de contentieux fiscal que nous diffusion ci dessous
La procédure régissant la contestation des décisions prises par l’administration fiscale présente de nombreuses originalités, qui tiennent d’abord à son caractère principalement non juridictionnel : le filtre de la réclamation contentieuse préalable permet en effet de régler les litiges dans plus de 99% des cas (source DGFIP).
Dans les très rares cas où une phase juridictionnelle s’ouvre malgré tout, la procédure suivie présente elle aussi de nombreuses spécificités.
LE JUGE ADMINISTRATIF ET L’IMPOT par le CONSEIL D ETAT
UN COURS DE CONTENTIEUX FISCAL
les 9 tribunes sur la protection fiscale
Les statistiques du contentieux fiscales
Tableau 602 : Répartition des plaintes pour fraude fiscale par nature d'infraction
2 - Le contentieux
Elle obéit d’abord à une répartition des compétences peu commune entre l’ordre judiciaire et l’ordre administratif. Le juge administratif n'a en effet pas le monopole du règlement des litiges fiscaux. Outre le fait que c’est le juge pénal qui est en charge de réprimer le délit de fraude fiscale (article 1741 du code général des impôts – CGI), le juge judiciaire est également compétent pour trancher les contestations relatives aux contributions indirectes et assimilées (droits d'enregistrement, taxe de publicité foncière, ISF…), ainsi que pour résoudre les questions préjudicielles soulevées par l'assiette de l'impôt direct, telles les questions d'état des personnes ou de propriété (CE, 9 mars 1998, n° 129308, Ministre du budget c/ Queinnec, T.).
06:18 | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Le rapport 2018 de la DGFIP sur les départs fiscaux et les contrôles internationaux
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Depuis 2013, la DGFIP transmet chaque année un rapport au Parlement qui recense les départs de riches contribuables.le dernier rapport concernant les departs de 2017 vient d’être publié
les expatriations se maintiennent à un niveau élevé, même si elles déclinent légèrement par rapport aux années 2012 et 2013, marquées par le « choc fiscal ». Quelque 3.990 ménages déclarant plus de 100.000 euros ont quitté le territoire en 2016, soit 8 % de moins qu'en 2015. Ce chiffre reste néanmoins trois fois plus élevé qu'en 2009 et 2010.
RAPPORT 2018 RELATIF AUX CONTRIBUABLES
QUITTANT LE TERRITOIRE NATIONAL
le plan du rapport le nombre de departs
L’évolution du nombre de demandes d’assistance administrative internationale
6.2.1 Principaux chefs de rectification à l’international
La synthèse du rapport par INGRID FEUERSTEIN
La gestion des impôts dus en France par les non-résidents
RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES 2010
SUR LES AMELIORATIONS DU CONTROLE FISCAL
Communiqué de Bruxelles du 7.01.19
Prévisions économiques de l'hiver 2019: la croissance ralentit dans un contexte d'incertitudes à l'échelle mondiale
03:18 Publié dans Exit Tax, expatrié, Partir à l etranger : la pratique | Tags : exil fiscal, rapport exil fiscal | Lien permanent | Commentaires (0) |
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09 février 2019
Salaire ou dividende ; que choisir en 2019?
L’économiste Gabriel Zucman a publié une étude de comparaison entre l imposition au taux marginal global du salaire et d’un dividende
Lire l’article de Gabriel Zucman
Les impôts sur les salaires 2018 - fr - OCDE - OECD.org
« Flat tax » sur le capital : alerte sur le risque d'optimisation fiscale
par INGRID FEUERSTEIN
Les rapports du sénateur Albéric de MONTGOLFIER, sur l’IFU
Article 28 loi de finances pour 2018
Les meilleurs placements pour 2019 ?
La fiscalité 2018, placement par placement
Répartition des prélèvements pesant sur les revenus du capital en 2010 et 2018 (en %)
1910 IR 18% PRELEVEMENT SOCIAUX 12.1% TOTAL 30.1%
1918 IR 12,8% PRELEVEMENT SOCIAUX 17.2% TOTAL 30%
SIMULATEUR DIVIDENDES OU SALAIRES
Détails des calculs
Attention cette étude ne s’applique que pour les revenus les plus élevés imposés au taux marginal de l’ir
(Mis à jour le 26 octobre 2017)
Taux de 65% sur les plus hauts salaires.
Sur 100 de salaire super brut,
- Cotisations (salariales + patronales) déplafonnées (après réforme Macron qui supprime les 0,75% de part salariale sur les cotisations maladies) et CRDS = 23,9%
- CSG (après augmentation Macron de 1,7 points) = 9,2 %
- Impôt sur le revenu = (45% + 4% de contribution exceptionnelle sur les hauts revenus) x (1 – 23,9% – 9,2%) = 32,8 % [je néglige le fait qu’une partie de la CSG et la CRDS ne sont pas déductibles de l’IR, et à l’inverse que les marginaux de cotisations en % du super-brut sont plus faibles qu’en % du brut].
- Total = 65,9 % [taux exact après prise en compte des non-déductibilités etc. : 66,2 %]
Taux de 50% sur les plus hauts dividendes.
Sur 100 de profits,
Avant la réforme MACRON
- Impôt sur les sociétés après réforme Macron = 25%
- Impôt sur le revenu = (30 % de flat tax + 4% de contribution exceptionnelle) x (1 – 25%) = 25,5%
- Total = 50,5 %
Après la réforme MACRON (en cas de distribution de bénéfices antérieurs)
- Impôt sur les sociétés AVANT réforme Macron = 33%
- Impôt sur le revenu = (30 % de flat tax + 4% de contribution exceptionnelle) x (1 – 33%) = 22,44%
- Total = 55.44%
Comparaison des deux taux
Les cotisations déplafonnées sont non-contributives, donc assimilables à des taxes. Il s’agit pour l’essentiel de cotisations maladie et famille (et non pas retraite ou chômage) ; elles n’ouvrent droit à aucun bénéfice particulier. La comparaison que j’effectue est donc entièrement justifiée.
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l' aff JAHIN: CSG sur non résident NON européen : (CAA Versailles 29.01.19)

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une nouvelle affaire de Ruyter :l'affaire Jahin
Les Français vivant hors d'Europe peuvent être soumis à la CSG par Ingrid Feuerstein
Contributions sociales sur les revenus du patrimoine et du capital des non residents
Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre) Vérifié le 05 février 2019 -
mise a jour février 2019
La CAA de Versailles vient de juger que la circonstance qu’une personne affiliée à un régime de sécurité sociale d’un État tiers à l’UE, autre que les États membres de l’EEE ou la Suisse, soit soumise, comme les personnes affiliées à la sécurité sociale en France, aux prélèvements sur les revenus du capital prévus par la législation française, ne constitue pas une restriction aux mouvements de capitaux en provenance ou à destination des pays tiers.
A…, ressortissant français résidant aux États-Unis, n’est, par suite pas fondé à soutenir que La CGS sur ses revenus fonciers de France ont été mises à sa charge en méconnaissance du principe de libre circulation des capitaux prévu par ce texte. »
CAA de VERSAILLES, 1ère chambre, 29/01/2019, 17VE01426,
« Il en résulte que la circonstance qu’une personne affiliée à un régime de sécurité sociale d’un État tiers à l’Union européenne, autre que les États membres de l’Espace économique européen ou la Suisse, soit soumise, comme les personnes affiliées à la sécurité sociale en France, aux prélèvements sur les revenus du capital prévus par la législation française, ne constitue pas une restriction aux mouvements de capitaux en provenance ou à destination des pays tiers interdite par l’article 63 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
Arret JAHIN CJUE 18 janvier 2018
"La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) s'est prononcée ce jeudi 18 janvier 2017 sur cette délicate question, au coeur d'un contentieux entre l'Etat français et les non-résidents . cliquez
Les revenus du patrimoine des ressortissants français qui travaillent dans un État autre qu’un État membre de l’UE/EEE ou la Suisse peuvent être soumis aux contributions sociales françaises
CJUE 18 janvier 2018 C‑45/17 Frédéric Jahin
Les articles 63 et 65 TFUE doivent être interprétés en ce sens qu’ils ne s’opposent pas à la législation d’un État membre en vertu de laquelle un ressortissant de cet État membre, qui réside dans un État tiers autre qu’un État membre de l’Espace économique européen (EEE) ou la Confédération suisse, et qui y est affilié à un régime de sécurité sociale, est soumis, dans ledit État membre, à des prélèvements sur les revenus du capital au titre d’une cotisation au régime de sécurité sociale instauré par celui-ci, alors qu’un ressortissant de l’Union relevant d’un régime de sécurité sociale d’un autre État membre en est exonéré en raison du principe de l’unicité de la législation applicable en matière de sécurité sociale en vertu de ’article 11 du règlement (CE) no 883/2004 du Parlement
les conséquences financières du contentieux de Ruyter par Mme Christine PIRES BEAUNE
XXXXXXX
Demande de décision préjudicielle présentée par le Conseil d'État (France)
02:51 Publié dans De Ruyter, Remboursement CSG et PV | Tags : apres de ruyter, l affaire jahin | Lien permanent | Commentaires (4) |
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08 février 2019
Cession d’actions à prix minoré : des précisions par CE du 06.02.19 410248 SARL Alternance
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Dans un arrêt didactique du 6 février dans une affaire de cession d’action à un prix minoré à une SOPARFI , le CE reprend la position de la pléniere fiscale du 21.12.18 en y apportant des précisions importantes et confirme que les redressements doivent être imposés au taux normal de l’IS et non à celui des plus values à long terme
Conseil d'État, 8ème - 3ème chambres réunies, 06/02/2019, 410248,
A la suite d’un contrôle externe, l’administration fiscale a estimé que la cession par cette société à une société luxembourgeoise, le 11 février 2008, de parts qu'elle détenait dans le capital social des sociétés Alter 1 et Alter 3 au prix unitaire, dans l'un et l'autre cas, de deux euros procédait, en l'absence de contreparties, d'un acte anormal de gestion dès lors que la valeur vénale réelle des titres en cause s'élevait, selon elle, à 111 euros pour la société Alter 1 et 105 euros pour la société Alter 3.
Rappel des principes notamment dégagés par plénière fiscale du 21.12.18
16:57 Publié dans Acte anormal de gestion | Tags : ce du 06.02.19 410248 sarl alternance | Lien permanent | Commentaires (0) |
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02 février 2019
O.Fouquet De l’avenir du mini abus de droit ?
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Extension de l’abus de droit aux montages à but principalement fiscal
Le nouvel article L64 du LPF (LOI n°2018-1317 du 28 décembre 2018 - art. 109 (V) qui vise à étendre la procédure de l’abus de droit aux opérations qui ont un motif principalement fiscal, et non plus exclusivement fiscal. autorise l administration a écarter, comme ne lui étant pas opposables, les actes qui, recherchant le bénéfice d'une application littérale des textes ou de décisions à l'encontre des objectifs poursuivis par leurs auteurs, ont pour motif principal d'éluder ou d'atténuer les charges fiscales que l'intéressé, si ces actes n'avaient pas été passés ou réalisés, aurait normalement supportées eu égard à sa situation ou à ses activités réelles.
Le rapport de la commission des finances du Sénat
ABUS DE DROIT FISCAL
les nouvelles règles depuis le 1er janvier 2019
ABUS DE DROIT FISCAL /LES ONZE OUTILS par Bénédicte Peyrol
Cette nouvelle procédure dite du mini abus de droit est complémentaire de la clause anti-abus introduite à l’article 205 A du code général des impôts permet donc d’étendre celles-ci à l’ensemble des impôts, et non plus seulement à l’impôt sur les sociétés. s’appliquera aux rectifications notifiées à compter du 1er janvier 2021 portant sur des actes passés ou réalisés à compter du 1er janvier 2020. étant précisé que la comité des abus de droit pourra être saisI pour donner un avis ne renversant pas la charge de la preuve et ne proposant aucune des sanctions de la procédure de la bus de droit classique (la sanction de 80%
L’intérêt de cette procédure pour le contribuable est qu'elle évite la dénonciation automatique de cette infraction au parquet national financier comme le prévoit le nouvel article L 228 du LPF issu de la loi du 23 octobre 2018 c'est-à-dire que la procedure du mini abus de droit conserve un caractère exclusivement fiscal et non pénal
Notre ami Fouquet avait publié à Droit fiscal 49/18 act. 519 et aux FR Lefebvre 04/19 deux articles exposant les interrogations que peut susciter l’avenir du « mini-abus de droit » de l’article 47 A du LPF, issu de la loi de finances pour 2019.
Il nous fait l’amitié d’utiliser notre blog artisanale mais très très lu par vous tous pour apporter à ses nombreux amis lecteurs une réponse collective par un exposé didactique, que d’aucuns trouveront peut-être trop schématique.
pour lire et imprimer cliquer
06:15 | Lien permanent | Commentaires (0) |
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liberté de choix fiscal et Abus de droit Aff PEUGEOT CE 8/07/15

REDIFFUSION POUR ACTUALITE
HISTORIQUE DU RÉGIME DE L'ABUS DE DROIT FISCAL
(Écrit en septembre 2010)
Liberté du choix du financement ; pas d abus de droit (CADF 8.03.18)
Le conseil d état vient de donner raison à société Peugeot, tête du groupe fiscalement intégré PSA, en confirmant l’arrêt de la CAA de Versailles et le jugement du TA de Cergy-Pontoise dans une procédure d’abus de droit fiscal qui n’avait pas fait l’objet d'un avis du Comité des abus de droit et engagée dans le cadre de l’imposition des plus value à long terme
Le régime français des plus values à long terme en 2015
Indirectement cet arrêt rappel le droit des contribuables de choisir la voie la moins imposée alors que , avec une grande subtilité, l'administration soutenait que le but était exclusivement fiscal car le contribuable n'avait pas utilisé un autre schéma économiquement identique mais fiscalement moins intéressant.
Le choix de la voie la moins imposée n’est pas un abus de droit
Arrêts de principe
CE, 20 décembre 1963, n° 52308
nous remercions le greffe du conseil d 'Etat de nous avoir communiqué cet arrêt
Conseil d'Etat, 7 / 9 SSR, du 16 juin 1976, 95 513,
Dans sa documentation de base datée de juillet 2002, D. adm 13 L-1531 n° 20 l’administration centrale avait précisé
20 Dans certains cas, les contribuables ont la possibilité de choisir entre plusieurs solutions pour réaliser une opération déterminée. Le fait qu'ils optent pour la solution la plus avantageuse au plan fiscal ne permet pas de conclure à l'abus de droit s'il apparaît que les actes juridiques sur lesquels repose cette solution sont conformes à la réalité
UN NOUVEL ARRÊT DE LIBERTÉ
Conseil d'État, 9ème et 10ème ssr, 08/07/2015, 365850, Ion
Les faits
06:13 Publié dans Abus de droit :JP | Lien permanent | Commentaires (1) |
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01 février 2019
Une indemnité de licenciement conventionnelle peut être exonérée (CE 30.01.19 °
A..., salarié de la société Crédit agricole CIB, alors qu'il avait saisi la juridiction prud'homale le 7 juin 2010 d'une demande de résiliation judiciaire de son contrat de travail assortie d'une demande d'indemnisation, au motif que son employeur ne l'avait pas affecté à un poste correspondant à ses qualifications, a fait l'objet d'un licenciement notifié par courrier du 8 juin 2011. Le 30 juin 2011, il a conclu avec son employeur un protocole d'accord transactionnel de rupture du contrat de travail qui a notamment prévu le versement d'une indemnité transactionnelle de 160 000 euros en contrepartie du désistement de l'action qu'il avait engagée en vue de la résiliation judiciaire de son contrat de travail et de toute autre action visant à contester son licenciement.
A la suite d'un contrôle, l'administration fiscale a réintégré une partie de cette indemnité dans son revenu imposable
article 80 duodecies cgi applicable aux sommes perçues en 2011 :
Conseil d'État, 10ème - 9ème chambres réunies, 30/01/2019, 414136
l analyse du conseil d Etat
Pour déterminer si une indemnité versée en exécution d'une transaction conclue à l'occasion de la rupture d'un contrat de travail est imposable, il appartient à l'administration et, lorsqu'il est saisi, au juge de l'impôt de rechercher la qualification à donner aux sommes qui font l'objet de la transaction. Ces dernières ne sont susceptibles d'être regardées comme des indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse mentionnées à l'article L. 1235-3 du code du travail que s'il résulte de l'instruction que la rupture des relations de travail est assimilable à un tel licenciement.
Dans ce cas, les indemnités, accordées au titre d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse, sont exonérées d'imposition. La détermination par le juge de la nature des indemnités se fait au vu de l'instruction.
23:35 | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Europe, effet d’équivalence et droit à un avoir fiscal fictif (CE 28/01/2019 HSBC et CIC
Le conseil d état vient de nous donner deux exemples complexes mais didactiques de l effet d équivalence en matière fiscale
Des banques françaises avaient reçus des dividendes de sources européennes ces dividendes avaient ils droit à un avoir fiscal fictif
la société HSBC Bank Plc Paris Branch, et la banque CIC , avaient présenté, une demande de restitution partielle de la cotisation d'impôt sur les sociétés acquittée par la première à raison du résultat d'ensemble du groupe de l'exercice 2003, correspondant à l'avoir fiscal auquel elle estimait avoir droit en application des dispositions alors en vigueur de l'article 158 bis du code général des impôts, à raison de dividendes qui avaient été versés par des sociétés ayant leur siège dans d'autres États membres de l'Union européenne.
L’autonomie de l’ordre juridique interne, préservée par le juge administratif, est encadrée par les principes d’effectivité et d’équivalence du droit europeen
Le juge administratif et le droit de l’Union européenne
Affaire CJUE C-310/09. affaire ACCOR
Refus de restituer le précompte acquitté par la société mère - Enrichissement sans cause - Preuves exigées quant à l’imposition des filiales non-résidentes.
Affaire CJUE C‑416/17,4 octobre 2018
Par sa requête en manquement la commission européenne demande à la Cour de constater que, en maintenant un traitement discriminatoire et disproportionné vis-à-vis des sociétés mères françaises recevant des dividendes de filiales étrangères en ce qui concerne le droit à remboursement de l’impôt perçu en violation du droit de l’Union, tel qu’interprété par la Cour dans son arrêt du 15 septembre 2011, Accor (C‑310/09, EU:C:2011:581), la République française a manqué aux obligations qui lui incombent en vertu de l’article 49, de l’article 63 et de l’article 267, troisième alinéa, TFUE, ainsi que des principes d’équivalence et d’effectivité.
Conseil d'État, 9ème et 10ème chambres réunies, 28/01/2019, 403332 l’ affaire CIC
Conseil d'État, 9ème et 10ème chambres réunies, 28/01/2019, 398727 l’affaire HSBC
Remboursement si preuve des impôts payes à l étranger !!!
23:31 | Lien permanent | Commentaires (0) |
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O Fouquet Acte anormal de gestion et prise de risque inconsidérée- CE 11.06.14
Acte anormal de gestion
en cas de prise de risque inconsidérée,
Si une opération accomplie conformément à l’objet social de l’entreprise et dont le dénouement se traduirait par des pertes importantes ne saurait, par elle-même, caractériser un acte anormal de gestion, il en va différemment dans l’hypothèse où les dirigeants auraient sciemment accepté une prise de risque inconsidérée;
Les tribunes sur l’acte anormal de gestion
Les principes de base du financement
Bofip du 23 janvier 2019
Conditions générales de déduction des frais et charges
Notre ami O FOUQUET et la revue Administrative nous autorisent à diffuser une nouvelle tribune d’analyse fiscale sur le point délicat du controle par l'administration de la gestion de nos entreprises il s'agit d'une question concernant la position du curseur des libertés entre la liberté d’entreprendre et la responsabilité sociétale du chef d'entreprise
L’IMMIXTION DE L’ADMINISTRATION FISCALE DANS LA GESTION DES ENTREPRISES :
HALTE AU FEU !
Par Olivier Fouquet
LIRE EN HTLM LIRE ET IMPRIMER EN PDF
Le risque manifestement excessif pris par le chef d’entreprise, peut, par dérogation au principe de non-immixtion de l’administration fiscale dans la gestion des entreprises, caractériser un acte anormal de gestion. Cette jurisprudence qui est loin d’être évidente n’en finit pas de serpenter. Elle appartient à ces jurisprudences par lesquelles le juge met les pieds dans la mélasse et peine ensuite à les en retirer.
La décision du 11 juin 2014 n°363168, Sté Fralsen Holding avec les intéressantes conclusions de du rapporteur public, Marie-Astrid de Barmon, nous paraît traduire un effort méritoire du juge pour retirer ses pieds de la mélasse dans le cas des rapports entre une société mère et sa filiale.
Conseil d'État N° 363168 3ème et 8ème ssr 11 juin 2014
Mme Anne Egerszegi, rapporteur
Mme Marie-Astrid Nicolazo de Barmon, rapporteur public
X X X X X
Note efi il s’agit d’un arrêt de principe concernant la liberté de gestion de nos investisseurs rendu après renvoi du CE 16 novembre 2011
06:51 Publié dans aa O Fouquet, Acte anormal de gestion | Tags : acte anormal de gestion et prise de risque inconsidérée- | Lien permanent | Commentaires (0) |
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31 janvier 2019
Entreprise exploitée en France :une nlle définition (CE 18/10/18 Aff Aravis)
L'affaire Aravis Business Retreats Limited CE 18/10/18
une nlle définition de l'entreprise exploitée en France ????
La société Aravis Business Retreats Limited, société de droit anglais organise des séminaires et des stages qu'elle conçoit et commercialise au Royaume-Uni à l'intention de cadres supérieurs de sociétés dans un chalet qu'elle loue avec un bail de 9 ans à Saint-Jean-de-Sixt (Haute-Savoie), la société Aravis Business Retreats Limited,
elle a fait l'objet d'une vérification de comptabilité et d’une taxation d’office pour activité occulte en France portant, en matière d'impôt sur les sociétés, sur les exercices clos en 2005 et 2006, l'administration ayant estimé qu'elle exploitait en France une entreprise.
NOTE EFI cet arrêt est important car il élargit la définition fiscale de l établissement stable du moins dans le cadre des conventions fiscales.Va t on vers une nouvelle lecture littérale de l’article 209B qui stipule que les bénéfices passibles de l'impôt sur les sociétés sont déterminés et en tenant compte uniquement des bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées en France, Nos 4 GAFA sont ils visés???
Conseil d'État, 10ème - 9ème chambres réunies, 18/10/2018, 405468
Les pédagogiques conclusions d' Edouard Crépey, rapporteur public
ne sont actuellement LIBRES
ANALYSE DU CONSEIL D ETAT
Le conseil d état reconnait que si l’activité en France ne disposait d’aucune autonomie de gestion ,contrairement à ce qu avait jugé la CAA de Lyon ,elle constituait toutefois un établissement stable car (§5) la société Aravis Business Retreats Limited disposait en France d'un local permanent constituant une installation fixe d'affaires où elle exerçait, par l'entremise de ses salariés et de prestataires recevant des instructions de sa part, une partie de son activité
lire aussi
. CE, 31 juillet 2009, Société Swiss International Air Lines AG, n° 297933,
Société suisse exerçant des activités de prestation de services de maintenance d'avions et de formation de pilotes pour le compte de tiers au moyen de locaux et d'équipements dont elle disposait dans l'enceinte d'un aéroport et d'un personnel affecté à l'exécution de ces tâches. Elle disposait ainsi sur le territoire français, pour l'exercice de ces activités, d'une installation fixe d'affaires caractérisant, pour l'application de la convention fiscale bilatérale franco-suisse, un établissement stable.
Les textes applicables
le sommaire de ce rapport de 165 pages
L’établissement stable en fiscalité internationale
(refonte juillet 2017)
pour lire et imprimer avec les liens cliquezL’article 209 du code général des impôts
Article 6 de la convention franco-britannique du 22 mai 1968
Le conseil d état reconnait que si l’activité en France ne disposait d’aucune autonomie de gestion ,contrairement à ce qu avait jugé la CAA de Lyon ,elle constituâit toutefois un établissement stable car (§5) la société Aravis Business Retreats Limited disposait en France d'un local permanent constituant une installation fixe d'affaires où elle exerçait, par l'entremise de ses salariés et de prestataires recevant des instructions de sa part, une partie de son activité
08:30 Publié dans Détermination du resultat, ETABLISSEMENT STABLE, Territorialité de l IS | Lien permanent | Commentaires (0) |
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29 janvier 2019
Le rapport 2018 de Transparency International

L’indice, qui classe 180 pays et territoires en fonction du degré perçu de corruption du secteur public selon les experts et les hommes d’affaires, utilise une échelle allant de zéro à 100, zéro étant hautement corrompu et 100 très propre.
Plus des deux tiers des pays ont un score inférieur à 50 sur l'IPC de cette année, avec un score moyen de seulement 43.
À quelques exceptions près, les données montrent que, malgré certains progrès, la plupart des pays ne parviennent pas à lutter efficacement contre la corruption.
RÉSULTATS
Les meilleurs pays sont le Danemark et la Nouvelle-Zélande, avec des scores respectifs de 88 et 87. Les pays du bas sont la Somalie, la Syrie et le Soudan du Sud avec des scores de 10, 13 et 13, respectivement
13:47 | Lien permanent | Commentaires (0) |
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27 janvier 2019
Les passeports dorés :les propositions de Bruxelles ( 23.01.19)
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le classement mondial des passeport
mise à jour janvier 2019
Pour la première fois, la Commission a présenté un rapport complet sur les programmes de citoyenneté et de résidence par investissement instaurés par plusieurs membres de l'UE.
Ce rapport recense les pratiques existantes ainsi que certains risques que font courir ces programmes à l'UE, en particulier en ce qui concerne la sécurité, le blanchiment d'argent, la fraude fiscale et la corruption. Un manque de transparence dans la manière dont ces programmes sont mis en œuvre et l'absence de coopération entre États membres ont pour effet d'aggraver encore ces risques, comme le constate le rapport.
La Commission européenne annonce son intention d’intensifier l’examen des conditions dans lesquelles sont octroyés ces documents.
Investor Citizenship and Residence Schemes in the European Union
23 janvier 2019
Le texte détaille les risques que ces dispositifs recèlent en matière de sécurité, d’évasion fiscale, de corruption et de blanchiment.
Trois pays membres sont ciblés : Malte, Chypre et la Bulgarie, où l’on peut obtenir un « passeport doré » – la nationalité –, à condition d’investir au moins 800 000 euros (Malte), 1 million (Bulgarie) ou 2 millions d’euros (Chypre). Aucune obligation de résidence n’est formulée, pas plus que l’existence d’un « lien véritable » avec le pays, théoriquement imposé par la réglementation européenne
L analyse par Jean-Pierre Stroobants
MISE A JOUR OCTOBRE 2018
Dans un rapport publié mercredi 10 octobre , intitulé « Dans le monde trouble des visas dorés », deux ONG, Transparency International et Global Witness affirment que « corrompus et criminels peuvent facilement trouver refuge en Europe grâce à l'opacité et au manque d'encadrement des programmes appelés 'Visas dorés'».
Les régimes de résidence et de citoyenneté par investissement (CBI / RBI), souvent appelés passeports ou visas dorés, peuvent créer un potentiel d'utilisation abusive comme moyen de dissimuler les actifs détenus à l'étranger dans le reporting selon la norme de déclaration commune OCDE / G20 (CRS).
C’est pourquoi, dans le cadre de ses travaux visant à préserver l’intégrité du CRS, l’OCDE a publié le 16 octobre les résultats de son analyse de plus de 100 régimes CBI / RBI proposés par les juridictions engagées dans le CRS, en identifiant ceux qui présentent potentiellement un risque élevé. risque pour l'intégrité de CRS.
L’ analyse de l’OCDE sur les passeports dorés
Le souci du poulpe par jan Langlo
directeur de l'association de banques privées suisses
Lorsqu’un poulpe est effrayé, il crache de l’encre.
Qu’en est-il de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE pour les intimes),
dont l’influence est tentaculaire ?
Rapport de Transparency International et Global Witness 2018.
18:07 | Lien permanent | Commentaires (0) |
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26 janvier 2019
Résidence fiscale: d'abord la loi interne

Dabord rechercher si il existe un domicile au niveau du droit interne
Si une convention bilatérale conclue en vue d'éviter les doubles impositions peut, en vertu de l'article 55 de la Constitution, conduire à écarter, sur tel ou tel point, la loi fiscale nationale, elle ne peut pas, par elle-même, directement servir de base légale à une décision relative à l'imposition. Par suite, il incombe au juge de l'impôt, lorsqu'il est saisi d'une contestation relative à une telle convention, de se placer d'abord au regard de la loi fiscale nationale pour rechercher si, à ce titre, l'imposition contestée a été valablement établie et, dans l'affirmative, sur le fondement de quelle qualification.
En suite rechercher l’application d’une convention même d’ office
Il lui appartient ensuite, le cas échéant, en rapprochant cette qualification des stipulations de la convention, de déterminer - en fonction des moyens invoqués devant lui ou même, s'agissant de déterminer le champ d'application de la loi, d'office - si cette convention fait ou non obstacle à l'application de la loi fiscale. Il en est ainsi à l'égard de toute convention ayant cet objet alors même qu'elle définirait directement les critères de la résidence fiscale à prendre en compte pour les besoins de son application.... ..
Conseil d’État 11 avril 2008 N° 285583 Aff Cheynel
conclusions de Mme Claire LANDAIS
A l’issue d’un examen de la situation fiscale personnelle de M. A et d’un contrôle de son activité commerciale d’intermédiaire de commerce dans le domaine international, l’administration a regardé l’intéressé comme ayant son domicile fiscal en France et l’a assujetti à des cotisations d’impôt sur le revenu au titre des années 1993 à 1995 alors qu’il estimait être domicilié en Belgique.
Le conseil a confirmé la position de l’administration en rappelant et en elargissant les principes d’application des traités fiscaux
11:54 Publié dans a secrets professionnels, Belgique, FOYERS FISCAUX, Résidence fiscale internationale, Résidence fiscale internationale,expatriés et impa, Traités et renseignements | Tags : 11 avril 2008 n° 285583, domicile fiscal, traite fiscal franco belge | Lien permanent | Commentaires (1) |
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