11 mars 2021
convention fiscale France Luxembourg en vigueur le 1er janvier 2020 (BOFIP du 23/02/21/
Les lettres fiscales d'EFI
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Une NOUVELLE convention en vue d’éviter les doubles impositions et de prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu et la fortune a été signée à Paris le 20 mars 2018 entre le gouvernement de la République française et le gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg. Elle est assortie d'un protocole faisant partie intégrante de la convention.
Cette convention remplace celle signée à Paris le 1er avril 1958 et modifiée par les quatre avenants signés respectivement les 8 septembre 1970, 24 novembre 2006, 3 juin 2009 et 5 septembre 2014.
La loi du n° 2019-130 du 25 février 2019 autorisant l'approbation de la convention entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg en vue d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'évasion et la fraude fiscales en matière d'impôts sur le revenu et la fortune (JO n° 0048 du 26 février 2019) a autorisé l'approbation de cette convention, qui a été publiée par le décret n° 2019-1274 du 2 décembre 2019 et est entrée en vigueur le 19 août 2019.
Un PREMIER avenant à cette convention a été signé le 10 octobre 2019 à Luxembourg.
Il a pour objet de modifier les modalités d'élimination des doubles impositions pour les revenus provenant du Luxembourg et perçus par des personnes résidentes de France.
L'article 2 de l'avenant prévoit que ses dispositions s'appliquent aux périodes d'imposition commençant à compter du 1er janvier 2020.
l’ avenant du 10 octobre 2019 concernant la non double imposition des frontaliers
Suite aux modifications effectuées, il est maintenant prévu que les résidents français percevant des revenus d’un emploi salarié au Luxembourg bénéficieront en France d’un crédit d’impôt, égal non plus à l’impôt payé au Luxembourg, mais à l’impôt français correspondant à ces revenus (pour autant qu’ils ont été effectivement taxés au Luxembourg).
La méthode du crédit d’impôt reste applicable mais l'approche désormais adoptée a le même effet que l'élimination de la double imposition par la méthode de l'exonération progressive.
Ce protocole sera également être applicable à compter du 1er janvier 2020.
Convention fiscale france luxembourg
signée le 20 mars 2018 .pdf
il s'agit de la copie de l'original signé par Pierre GRAMEGNA (qui est il?) pour le Luxembourg et par Delphine GENY ·STEPHANN (qui est elle ?) Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances pour la France
Le bouleversement du paysage fiscal international a favorisé la modernisation d’ensemble des relations fiscales entre la france et le Luxembourg
Texte reformaté de la nouvelle convention pour faciliter votre travail .pdf
Convention fiscale entre la France et le Luxembourg
Les BOFIP du 23 Février 2021
- des règles concernant l'imposition de certaines catégories de revenus
- des modalités pour éviter la double imposition et de certaines dispositions diverses .
Loi n° 2019-130 du 25 février 2019, JORF n°0048 du 26 février 2019
decret de publication
Rapport de M. Vincent DELAHAYE, (senat)
Rapport de M. Frédéric PETIT, assemble nationale
Le dossier législatif ( sénat 26 octobre 2018
LE LUXEMBOURG : UN RÉGIME FISCAL AVANTAGEUX
Directives adoptées en matière de coopération administrative
et de lutte contre l'optimisation fiscale
Rapport Par M. Vincent DELAHAYE, Sénateur
Texte reformaté de la nouvelle convention pour faciliter votre travail .pdf
les tribunes EFI sur le Luxembourg
listes des conventions fiscales signées par le luxembourg
1 - Résidence :
Le résident d'un Etat contractant désigne toute personne qui, en vertu de la législation de cet Etat, est assujettie à l'impôt dans cet Etat, en raison de son domicile, de sa résidence, de son siège de direction, de son lieu d'exploitation ou de tout autre critère de nature analogue.
Ceci signifie que ne pourra pas se prévaloir de la convention toute personne qui ne paye pas d’impôt au Luxembourg. Le Conseil d’Etat a déjà jugé en France en ce sens pour des conventions comportant une clause similaire avec d’autres Etats.
Le résident luxembourgeois devra donc prendre le soin de déclarer ses revenus français à l’ACD.
2 - Départage de la résidence :
Le foyer d’habitation permanent demeure le premier critère de départage, mais un second critère subsidiaire est introduit : le centre des intérêts vitaux. Tout résident possédant une habitation à sa disposition dans les deux Etats, devra donc vérifier ou se situe le centre de ses intérêts vitaux : famille et revenus essentiellement. Attention aux retraités qui perçoivent une retraite française et des revenus fonciers en France pour des montants supérieurs à leurs revenus provenant du Luxembourg.
3 - Frontaliers :
Le Luxembourg conserve son droit d’imposition sur les salaires en tant qu’État de l’exercice de l’emploi, dans le cas où un résident français travaillant pour un employeur luxembourgeois exerce son emploi dans un autre État pendant une période n’excédant pas au total 29 jours.
4 - Régime mère-fille :
Le régime mère fille s’applique aux dividendes payés par une société qui est un résident d'un Etat contractant si le bénéficiaire effectif des dividendes est une société qui est un résident de cet autre Etat contractant et qui détient directement au moins 5 % du capital de la société qui paie les dividendes pendant une période de 365 jours incluant le jour du paiement des dividendes
5 - Plus-values – participations substantielles :
Lorsqu’une personne physique qui possède plus de 25% du capital d’une société qui est un résident d'un Etat contractant - seul ou avec des personnes apparentées ou liées, directement ou indirectement, réalise une plus-value de cession d'actions ou de parts dans le capital d'une société qui est un résident de l'autre Etat contractant, l’imposition se fait dans cet autre Etat. Cette clause tombe après 5 ans si le contribuable n’a pas résidé dans l’autre Etat.
Cette clause semble redondante avec l’Exit tax côté français, sauf à accroitre très substantiellement la valeur de la participation après le changement de résidence.
De plus, le centre des intérêts économiques risque de basculer en France l’année de la cession, ce qui rendrait le cédant imposable en France sur l’ensemble de ses revenus ( CE 5 mars 2018 n°400329).
6 - Plus-values – titres de SPI :
La plus-value réalisée lors de la cession de titres de SPI était déjà imposable dans l’Etat où se situe l’immobilier.
Mais, la nouvelle rédaction introduit une précision relative à la période durant laquelle la prépondérance immobilière doit être appréciée. Une société ayant cédé tous ses actifs immobiliers préalablement à la cession de ses titres pourra être considérée comme étant à prépondérance immobilière si elle a dépassé le seuil de 50% à tout moment au cours des 365 jours précédant la cession de ses titres.
7 - Tantièmes :
Les tantièmes seront dorénavant imposés en France sous déduction de l’impôt luxembourgeois. Le forfait fiscal définitif de 20% de retenue à la source au Luxembourg sur 100.000 euros va donc disparaitre pour les résidents français.
8 - IFI :
Grande nouveauté : les résidents français devront désormais déclarer à l’IFI leur immobilier détenu en direct à Luxembourg.
Pour les résidents luxembourgeois, la convention prévoit
ARTICLE21 FORTUNE
La fortune constituée par des biens immobiliers visés à l'article 6, que possède un résident d'un Etat contractant et qui sont situés dans l'autre Etat contractant, est imposable dans cet autre Etat.
ET «. L'expression « biens immobiliers » a le sens que lui attribue le droit de l'Etat contractant où les biens considérés sont situés. » Article 6 §2
Pour les résidents luxembourgeois, les titres de SPI françaises sont donc visés par la convention. Ils deviennent donc imposables ,à notre avis , imposables en France .
9 - Élimination de la double imposition en France :
Le principe général est de déclarer les revenus bruts imposés dans l’autre Etat et de déduire dans l’Etat de résidence un crédit d’impôt dans la limite de l’impôt payé dans l’autre Etat et de l’impôt de la résidence.
Auparavant la convention prévoyait la règle du taux effectif sur le revenu net.
12:22 Publié dans Luxembourg | Tags : convention fiscale france luxembourg du 20 mars 2018 | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer |
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09 mars 2021
une regularization amnistiante ou Comment réintroduire les milliards de nos écureuils cachottiers dans le circuit économique ?
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Une épargne colossale est en train de se constituer partout en Europe MAIS elle est totalement inefficace pour la relance indispensable
Chiffres clés sur les billets et les pièces (juillet 2020 )
Entre une politique d’amnistie politiquement délicate et une régularisation à la Cazeneuve efficace mais chronophage tant pour l’administration que pour nos écureuils
La question est de trouver des solutions pour réintroduire, en confiance fiscale, cette épargne cachée ou non cachée dans le circuit économique
existe t il une troisième voie : une régularisation amnistiante à la Mitterrand (décembre 1981 ) mais à taux progressif ( ???) ce tant pour l épargne cachée nationale que non nationale
Une amnistie régularisatrice en SUEDE ????
ou de l utilité économique et sociale de l épargne cachée
Payer sans cash, pour mieux le conserver
par Mathilde Farine (LE TEMPS)
La pandémie a encouragé commerçants et consommateurs à favoriser les moyens de paiement électroniques et sans contact. Mais elle a aussi poussé les ménages, inquiets, à stocker des billets de grosses valeurs. Une tendance, a priori paradoxale, qui apparaît aussi en Europe et aux Etats-Unis
Le phénomène de ruée sur les gros billets s’est produit ces derniers mois dans beaucoup de pays, surtout occidentaux.
Dans une étude publiée dans Vox EU, Jonathan Ashworth, économiste indépendant, et Charles Goodhart, professeur émérite du centre de recherche sur les marchés financiers de la London School of Economics, ont passé au crible un grand nombre de régions.
Conclusion des deux économistes britanniques: presque partout, le cash en circulation a augmenté.
Aux Etats-Unis, par exemple, en avril, mai et juin, la hausse de 2% par mois a égalé celle du bug de l’an 2000.
A la fin juin 2020, il y avait 13% de plus de cash en circulation par rapport à l’année précédente . C’est bien plus que lors de la crise financière de 2008.
Cette étude confirme celles menées tant par la BCE que par la BDF (lire ci-dessous)
Notre Histoire pour demain ???
Les 13 précédents emprunts nationaux ,
les 6 précédentes aministies fiscales : de 1789 à 1993
06:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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08 mars 2021
MONTAGES ABUSIFS et BÉNÉFICIAIRE EFFECTIF CJUE Grande Chambre 26.02.2019 avec conclusions Kokott
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rediffusion pour actualité
LES NOUVEAUX PRINCIPES DE LA CJUE
rediffusion :ces deux arrêts étant de plus en plus appliqués
par nos cours, nos rapporteurs publics et nos verificateurs
Tout en reconnaissant le droit de choisir le voie-mais non artificielle- l a moins imposée , la grande chambre de la CJUE que nous analysons à nouveau car ses arrêts sont , de plus en plus référencés par nos juridictions et nos vérificateurs nous apprend aussi les principes applicables en matière d’abus de droit en fiscalité internationale et ainsi que la définition pratique du bénéficiaire effectif qui est celui qui « bénéficie économiquement des intérêts perçus et dispose dès lors de la faculté d’en déterminer librement l’affectation. »
L’analyse par °Sandrine Rudeaux
"Réunie en grande chambre, sa formation la plus solennelle, la Cour de justice de l’Union européenne a rendu deux arrêts qui fournissent de nombreuses clés sur les conditions de mise en œuvre de la théorie de l’abus de droit, ET la notion de bénéficiaire effectif. Ces arrêts interviennent au cours d’une période d’interrogation sur l’articulation des différents dispositifs anti-abus entre eux, où de tels dispositifs se multiplient au sein du droit de l’Union"
Les commentaires de OLIVER R. HOOR (Luxembourg)
L I Le régime d’exonération des retenues à la source sur les dividendes
(affaires C-116/16 et C-117/16 du 26 fevrier 2019)
Conclusions Mme KOKOTT Affaire C‑116/16 Skatteministeriet contre T Danmark
partiellement suivies par la cour qui les a durcies
II Le régime fiscal commun applicable aux paiements d’intérêts et de redevances effectués
entre des sociétés associées d’Etats membres différents
(, C-118/16, C-199/16 et C-299/16)
- Conclusions Mme KOKOTT Affaire C‑115/16 N Luxembourg contre Skatteministeriet
- partiellement suivies par la cour qui les a durcies
la position de la CJUE sur l optimisation fiscale
§81 Si la recherche, par un contribuable, du régime fiscal le plus avantageux pour lui ne saurait, en tant que telle, fonder une présomption générale de fraude ou d’abus , il n’en demeure pas moins qu’un tel contribuable ne saurait bénéficier d’un droit ou d’un avantage découlant du droit de l’Union lorsque l’opération en cause est purement artificielle sur le plan économique et vise à échapper à l’emprise de la législation de l’État membre concerné x
Approche du bénéficiaire effectif
S’agissant de la notion de « bénéficiaire », utilisée en particulier dans la directive 2003/49, la Cour a dit pour droit, en se référant non seulement à l’objectif de celle-ci mais également aux commentaires du modèle de convention de l’OCDE en vue d’éviter les doubles impositions en matière d’impôt sur le revenu et sur la fortune, que celle-ci vise non pas un bénéficiaire identifié formellement, mais bien l’entité qui bénéficie économiquement des intérêts perçus et dispose dès lors de la faculté d’en déterminer librement l’affectation.
4) En vue de refuser de reconnaître à une société la qualité de bénéficiaire effectif de dividendes ou d’établir l’existence d’un abus de droit, une autorité nationale n’est pas tenue d’identifier la ou les entités qu’elle considère comme étant les bénéficiaires effectifs de ces dividendes.
La position de la CJUE sur l abus de droit
la suite dessous
10:06 | Tags : montages abusifs et bÉnÉficiaire effectif cjue grande chambre | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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02 mars 2021
OCDE Nouvel outil pour rendre plus efficace la lutte contre les délits fiscaux
Ce nouvel outil de diagnostic permettra aux juridictions d'auto-évaluer leurs capacités dans un éventail de domaines juridiques, stratégiques et opérationnels afin de soutenir leurs efforts pour lutter efficacement contre la criminalité fiscale.
Modèle de maturité des enquêtes sur les délits fiscaux
30 novembre 2020
Une enquête efficace sur les délits fiscaux est cruciale pour préserver les recettes, lutter contre la corruption et le financement du terrorisme, lutter contre les flux financiers illicites ainsi que pour maintenir la confiance du public dans l'équité du système fiscal", a commenté Grace Perez-Navarro, directrice adjointe de le Centre de politique et d’administration fiscales de l’OCDE.
"D'après les commentaires reçus pendant le développement et le pilotage du nouveau modèle de maturité, nous sommes convaincus qu'il sera un outil utile pour les pays développés et en développement", a-t-elle ajouté.
Lutte contre la criminalité fiscale: les dix principes mondiaux
Le but est de permettre aux juridictions de comparer leur cadre juridique et opérationnel et d'identifier les domaines dans lesquels des améliorations peuvent être apportées. Les travaux futurs dans ce domaine comprendront l'ajout de détails spécifiques au pays, couvrant un large éventail de pays.
15:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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24 février 2021
Le PLAN BAYROU pour sortir de la crise COVIE est conforme aux recommandations du FMI
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la relance de la France passe par un investissement massif et rapide sur les secteurs stratégiques -notamment les filières hydrogène vert et immobilier, traitées dans l'avis) permettant l'atteinte des objectifs que la France s'est fixée en matière de lutte contre le changement climatique, la stimulation de l’activité économique tout en mettant le bien-être des citoyen.ne.s au cœur de l’action publique.
Le Conseil économique, social et environnemental adonne un avis favorable le 24 fevrier
Le rapport du haut-commissariat au Plan, dirigé par François Bayrou, propose de cantonner et de différer le remboursement de la dette Covid. Cela doit permettre non seulement de financer les dépenses d'urgence engagées, mais aussi de rajouter plus de 250 milliards d'euros à la relance de l'économie française.
Reformes fiscales :des pistes du conseil des prélèvements obligatoires (à suivre)
Le CESE s’ adapte donc aux recommandations du FMI pour la France en ne prévoyant aucune imposition nouvelle
LES RECOMMANDATIONS DU FMI POUR LA FRANCE
"Les autorités doivent élaborer dès maintenant un plan crédible et ambitieux de rééquilibrage des finances publiques à moyen terme et le mettre en œuvre seulement une fois la reprise économique bien engagée."
Les rapporteurs de la section de l'économie et des finances du CESE ont établi 18 préconisations :
19:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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Le sham trust : son contrôle vu par la cour de cassation (arrêt WILDENSTEIN 6 janvier 21)
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La cour de cassation dans
l arret WILDENSTEIN du 6 janvier 2021
nous apporte aussi des précisions sur le régime fiscal d’un trust et surtout sur l’étendue des pouvoirs de contrôle des juges sur la conformité de la réalité économique par rapport aux obligations juridiques de chacun des participants au trust et ce aux fins de vérifier notamment s’il n existe pas de trustee de paille ou de sham trust ?!
les Conventions de la Haye et le trust français par Peter Harris
-
55 Dès lors, il appartient au juge d’analyser le fonctionnement concret du trust concerné afin de rechercher si le constituant a, dans les faits, continué à exercer à l’égard des biens logés dans le trust des prérogatives qui sont révélatrices de l’exercice du droit de propriété, de telle sorte qu’il ne peut être considéré comme s’en étant véritablement dessaisi.
xxxxxx
- En se basant sur la Convention de la Haye du 1er juillet 1985 relative à la loi applicable au trust et à sa reconnaissance (attention cette convention n a pas ete ratifiée par la France)
- et sur l’article 792-0 bis du code général des impôts créé par la loi n°2011-900 du 29 juillet 2011, le trust peut être défini comme l’ensemble des relations juridiques créées dans le droit d’un Etat étranger par une personne, le constituant, par acte entre vifs ou à cause de mort, lorsque des biens ou des droits ont été placés, sous le contrôle d’un administrateur, le trustee, dans l’intérêt d’un ou de plusieurs bénéficiaires ou pour la réalisation d’un objectif déterminé.
- Ce mécanisme en vertu duquel le constituant se dessaisit de ses biens et qui conduit à dissocier la propriété « légale » du trustee de la propriété « équitable » du ou des bénéficiaires est inconnu en droit français.
- Il n’en demeure pas moins que, selon la jurisprudence civile et fiscale de la Cour de cassation développée dès 1996, il convient de s’attacher aux effets concrets du trust concerné tel qu’établi et régi par la loi étrangère applicable afin de déterminer s’il a réalisé, au sens du droit français, au profit du ou des bénéficiaires, un transfert de propriété ayant pris effet au décès du constituant et susceptible d’être soumis aux droits de mutation à titre gratuit.
- Il a également été jugé par la chambre commerciale de la Cour de cassation que, lorsqu’il est établi que le constituant d’un trust a le droit de jouir et de disposer des biens confiés ou, s’agissant d’un acte de trust irrévocable, ne s’est cependant pas dépossédé de ses biens de manière irrévocable, ces derniers doivent être inclus dans l’assiette de l’impôt de solidarité sur la fortune constituée par la valeur des biens appartenant au contribuable.
- Il en résulte notamment qu’en l’absence de dessaisissement du constituant d’un trust, les biens qui y sont logés sont considérés comme étant restés la propriété du constituant. Dans cette hypothèse, il importe peu que, selon l’acte de trust, celui-ci soit qualifié de discrétionnaire et irrévocable et qu’il n’ait pas pris fin au décès du constituant.
- L’intervention du législateur le 29 juillet 2011, lequel a organisé un régime fiscal des biens placés dans un trust de droit étranger, inapplicable à l’espèce, n’implique pas l’absence de toute fiscalité antérieure applicable à l’égard de ces biens. En effet, il ressort des travaux préparatoires que ce texte a visé à confirmer, préciser et compléter le régime fiscal des trusts en matière de droits de mutation à titre gratuit et d’impôt de solidarité sur la fortune.
13:10 | Tags : le sham trust : son contrôle vu par la cour de cassation (arrêt | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer |
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22 février 2021
les répercussions sociales des pandémies analysées par le FMI
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De la peste de Justinien à l’épidémie de grippe de 1918 en passant par la peste noire, l’histoire regorge d’exemples de flambées infectieuses aux répercussions de long terme pour la société, qui ont redessiné la politique, bouleversé l’ordre établi et, dans certains cas, semé des troubles sociaux.
Pourquoi ?
Il est notamment possible qu’une épidémie révèle ou aggrave des lignes de fracture préexistantes dans la société, telles que l’insuffisance des dispositifs de protection sociale, le manque de confiance dans les institutions ou le sentiment que la classe dirigeante est indifférente, incompétente ou corrompue.
LES MISERABLES
Par le passé, il est également arrivé que des épidémies de maladies contagieuses entraînent des représailles à l’égard de groupes ethniques ou religieux, ou qu’elles accentuent les tensions entre classes économiques.
les répercussions sociales des pandémies
Philip Barrett, Sophia Chen et Nan Li
Mesurer les troubles sociaux à l'aide des rapports des médias
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21 février 2021
Coopération administrative fiscale (DAC) :déjà des critiques de la cour des comptes européenne
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A l époque ou la France met en place la déclaration obligatoire de certaines opérations trans frontières
MINEFI Directive UE « DAC6 »
Déclaration des dispositifs transfrontaliers ( a jour 02.21)...
V. Sanctions applicables
la Cour des comptes européenne, dans un nouveau rapport spécial publié le 26 janvier souligne que l'échange d'informations fiscales entre les États membres de l'UE est toujours insuffisant pour garantir une fiscalité juste et efficace dans l'ensemble du marché unique.
Les problèmes se situent non seulement au niveau du cadre législatif de l'Union, mais aussi dans sa mise en œuvre et sa surveillance. Les auditeurs ont notamment constaté que les informations échangées étaient souvent d'une qualité limitée ou sous-utilisées.
Communiqué de presse Luxembourg, le 26 janvier 2021
Échange d'informations fiscales dans l'UE:
le système est solide, mais sa mise en oeuvre laisse à désirer
La coopération administrative en matière de fiscalité directe entre les autorités compétentes des États membres de l’UE contribue à garantir que tous les contribuables paient leur juste part de la charge fiscale, indépendamment du pays dans lequel ils travaillent, prennent leur retraite, possèdent un compte bancaire et investissent ou font des affaires.
Ces principes se fondent sur la directive 2011/16/UE du Conseil , qui établit toutes les procédures nécessaires et définit la structure d’une plate-forme sécurisée pour la coopération.
La lutte contre l'évasion fiscale internationale | Vie publique.fr
Coopération administrative et assistance mutuelle
L'application du droit de l'Union européenne en matière fiscale
par le Conseil Constitutionnel
Rapport d’information sur espace fiscal européen (AN Juillet 2020
Un grand cour de droit fiscal européen
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17 février 2021
Secret professionnel et déclarations des dispositifs transfrontières ( CE 10.02.21
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Le Conseil d'État jugeant en réfère le 10 février 2021 N° 448485 a rejeté les requêtes des organismes professionnels des avocats demandant d’une part de suspendre la mise en application des obligations déclaratives des dispositifs transfrontaliers et d’autres part de poser une question préjudicielle à la CJUE
COMMUNIQUE DU CNB D’ OUVERTURE DE LA PROCEDURE
LES EXCEPTIONS AU SECRET PROFESSIONNEL DE L’AVOCAT
CONSEIL D ETAT JUGE EN REFERE 10 FEVRIER 2021 N°448485
CNB contre MINEFI)
LES DONNEES DE LA QUESTION
La liberté de circulation des capitaux a ouvert des perspectives pour échapper aux prélèvements obligatoires fiscaux et sociaux
Au sommet de l’Arche en 1989 à Paris F Mitterand et G Bush ont decide de créer un système de déclaration de soupçons de certaines infractions pénales et ce au niveau mondial .seuls les avocats ont trouve une solution acceptée par tous pour concilier le secret professionnel et le respect de l intérêt général (CEDH 06 12 2012)
Bruxelles a voulu aller plus loin en obligeant les intermédiaires et non seulement les contractants à déclarer des montages internationaux ayant pour conséquences certains transferts de bénéfices et sans aucun soupcon d’infraction penale
Il s’agit de la nouvelle réglementation dite DAC6 sur les dispositifs transfrontières c'est-à-dire
ces dispositifs de planification fiscale particulièrement sophistiqués qui affectent la capacité des États à protéger leur base d’imposition de l’érosion en tirant parti de la mobilité accrue des capitaux et des personnes.Un échange d’informations relatives à ces dispositifs entre autorités fiscales de l’Union européenne (UE) a pour objectif de renforcer la lutte contre la planification fiscale agressive.
La première date d’application se termine le 28 fevrier 2021
Les conditions et formalites de déclaration
LA MOTIVATION DE LA DECISION DE REJET
Le Conseil d'État jugeant en réfère le 10 février 2021 N° 448485 a rejeté les requêtes des organismes professionnels des avocats demandant d’une part de suspendre la mise en application des obligations déclaratives des dispositof transfrontaliers et d’autes part de poser une question préjudicielle à la CJUE
CONSEIL D ETAT JUGE EN REFERE 10 FEVRIER 2021 N°448485 CNB contre MINEFI)
le Conseil national des barreaux, la Conférence des Bâtonniers, les Ordres des avocats du barreau de Paris et du barreau des Hauts-de-Seine ont demandé en refere la suspension de l'exécution des paragraphes 10 à 210 des commentaires administratifs publiés le 25 novembre 2020 au BOFiP BOI-CF-CPF-30-40-10-20, par lesquels le ministre de l'économie, des finances et de la relance a commenté la portée des dispositions de l'ordonnance du 21 octobre 2019, en tant qu'il réitèrent l'obligation instituée par les dispositions de l'article 1649 AE du code général des impôts à la charge de l'intermédiaire, lorsque ce dernier n'obtient pas l'accord de son client pour procéder à la notification à l'administration d'un dispositif transfrontière, de notifier l'obligation déclarative à tout autre intermédiaire ayant pris part à l'élaboration ce de dispositif portent une atteinte injustifiée et disproportionnée au secret professionnel des avocats.
Pour justifier de l'urgence à ordonner cette suspension, les requérants font valoir que les commentaires administratifs contestés portent un préjudice grave et immédiat à l'intérêt collectif de la profession d'avocat dès lors qu'ils font obligation aux membres de cette profession prenant part à l'élaboration de dispositifs transfrontaliers de transmettre non seulement à l'administration fiscale, mais également à des tiers ayant la qualité d'intermédiaire au sens des dispositions de l'article 8 bis ter de la directive (UE) 2011/16 des informations couvertes par le secret professionnel, en méconnaissance du droit à un procès équitable et du droit à la protection de la vie privée respectivement garantis par les stipulations des articles 6 et 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales et des articles 47 et 7 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne
Le conseil d état rejette les demandes en jugeant que d'une part que les conditions d’un référé ne sont pas remplies et D’autre part il s’abstient de poser une question préjudicielle à la CJUE
Les conditions auxquelles est subordonné l'exercice par le juge des référés des pouvoirs qu'il tient de l'article L. 521-1 du code de justice administrative ne sont pas remplies.
Par suite, sans qu'il soit besoin, d'une part, de se prononcer sur la condition tenant à l'existence d'un doute sérieux sur la légalité des commentaires administratifs attaqués et, d'autre part, de poser une question préjudicielle à la Cour de justice de l'Union européenne, les requérants ne sont pas fondés à demander la suspension de l'exécution des énonciations du bulletin officiel des finances publiques - Impôts en litige
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11 février 2021
VISITE DOMICILIAIRE ART L16B LPF. LES CONDITIONS PAR CA AIX EN PROVENCE (26 novembre 2020 deux arrêts
La cour d’appel d’Aix en Provence vient de rendre deux arrêts sur l’application des visites domiciliaires de l’article L16B du LPF qui est une des procédures légales pour permettre à l’administration fiscale de rechercher des preuves d’infractions fiscales
VISITE DOMICILIAIRE FISCALE
.RAPPORT DE P MICHAUD devant la cour de Cassation (juin 2009)
Le juge d’appel contrôle la matérialité des présomptions
I
INFIRMATION D’UNE ORDONNANCE DE VISITE
Cour d'appel d'Aix-en-Provence,19 novembre 2020, n° 19/14516
Ainsi à partir de ces éléments, résultant des pièces accompagnant la requête, il n’était pas permis au juge des libertés et de la détention de présumer que M. X exerçait sur le territoire une activité commerciale en son nom propre et se soustrayait ainsi à l’établissement et au paiement de l’impôt.
Il convient donc d’infirmer l’ordonnance entreprise et d’annuler les opérations de visite et de saisie effectuées en exécution de cette ordonnance.
II
confirmation de l’ordonnance de visite domiciliaire
Cour d'appel d'Aix-en-Provence, Délég.premier président, 19 novembre 2020.. n° 19/16268
société kenny schrub & co limited c/ direction nationale des enquetes fiscales
LIRE LA SUITE DESSOUS
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08 février 2021
PAS DE SURSIS DE PAIEMENT EN CAS DE CONTENTIEUX DU RECOUVREMENT CE 17.10.18 et conclusions libres de Mr Romain Victor
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Le conseil d état statuant en chambre unique a confirmé la position de l administration sur le fait que le contentieux du recouvrement n’ouvre pas droit au sursis d’exécution alors que de nombreux –mais pas tous- estimaient que l'article 117 du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 qui VISAIT DIRECTEMENT LE LPF semble disposer du contraire
ATTENTION A NE PAS CONFONDRE LE SURSIS DE PAIEMENT EN CAS DE CONTESTATION DE L ASSIETTE
ET LE SURSIS EN CAS DE CONTESTATION A L EXECUTION DE LA CREANCE
Certains de nos lecteurs ne comprennent pas par quelle subtilité juridique le CE statuant en chambre unique a pu juger qu’une circulaire administrative a pu refuser l’application d’un décret d’une clarté d’eau de roche et qui visait expressément le LPf
Événements affectant l'action en recouvrement-
Contentieux des poursuites (BOFIP 27.11.19)
Conseil d'État, 8ème chambre, 17/10/2018, 421235,
Conclusions LIBRES de Mr ROMAIN VICTOR
Les dispositions combinées des articles 107 et 23 du décret du 7 novembre 2012 que les dispositions de la sous-section 3 de la section 1 du chapitre II de ce décret, au sein de laquelle est inséré son article 117 qui prévoit que l'opposition à l'exécution et l'opposition à poursuites ont pour effet de suspendre le recouvrement de la créance, ne sont pas applicables aux impositions de toute nature, lesquelles sont recouvrés dans les conditions prévues par le livre des procédures fiscales.
Suspension du recouvrement fiscal en cas de doute sérieux (CE 28.03.18)
LA SITUATION DE FAIT CI DESSOUS
17:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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Centre d’intérêt économique :une fortune immobilière sans revenu n’est pas un critère de résidence (CE 07/10/ 20 Conclusions de Mme Bokdam-Tognetti
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Des revenus français supérieurs aux revenus étrangers peuvent prouver
le centre d’intérêt économique en France
Un message confirmé !!!! ????
« Majorité des revenus en France = centre d’intérêt économique en France »
les tribunes EFI sur la résidence fiscale
Non résident :Le guide pratique de la résidence fiscale
Droit interne: Les choix des critères sont alternatifs p5
Au niveau international ; le choix des critères est successif p11
ùise à jour octobre 2020
Centre d’intérêt économique ; une fortune immobilière sans revenu n’est pas un critère
..(CE 07 :10 :20°
EN CAS DE CONVENTION FISCALE
a analyser la définition du domicile fiscal prévue par le traite
Nouvelle définition OCDE (2017 ) de la résidence (lire art 5 page 15)
Les contribuables domiciliés en Belgique ont fait l objet d’une VESFP qui a conclu sur la résidence fiscale en France notamment sur le motif de l importance de leur fortune immobilière en France
La CAA de Versailles a confirmé
CAA de VERSAILLES, 1ère chambre, 16/10/2018, 16VE02601, Inédit au recueil
Le conseil d’eta annule avec renvoi
Conseil d'État, 9ème - 10ème chambres réunies, 07/10/2020, 426124
Commet une erreur de droit la cour qui, pour juger que les requérants avaient en France le centre de leurs intérêts économiques et, par suite, leur domicile fiscal, se fonde sur la circonstance qu'ils possédaient dans ce pays des sociétés et des biens immobiliers, sans rechercher si ce patrimoine était productif de revenus, alors que les intéressés faisaient valoir qu'ils percevaient la majorité de leurs revenus de leurs activités professionnelles en Belgique et que leurs revenus de source française n'étaient qu'exceptionnels en 2007 et inexistants en 2008
CONCLUSIONS DE Mme Emilie Bokdam-Tognetti
mise à jour mars 2018
16:13 Publié dans Résidence fiscale internationale, Résidence fiscale internationale,expatriés et impa | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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Des immeubles peut il définir une résidence fiscale ?? (CE 26.09.12 ET conclusions N Escaut
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Résidence fiscale et centre d’intérêt économique indirect ??
Non résident :Le guide pratique de la résidence fiscale
Commentaires OCDE sur le centre d interets vitaux
Attention la notion conventionnelle du centre des intérêts vitaux ne se confond pas avec celle du centre des intérêts économiques !!
cf conclusions Bockdam Tognetti du 7/10:20)
XXXXX
)Estimant avoir trouve en Belgique le paradis fiscal tant au niveau de l’impôt sur le revenu qu’au niveau des droits de successions, notre contribuable, conseillé par le professeur Tournesol, apporte ses entreprises françaises à une holding belge ou luxembourgeoise, transfert sa résidence fiscale en Belgique et se fait salarié par celle-ci dont ils touchent des dividendes et des salaires.
QUEL EST L ETAT DE SA RESIDENCE FISCALE?
LA BELGIQUE SERA T ELLE LE PARADIS FISCAL DES DROITS DE SUCCESSION??
ATTENTION AUX TRES DIFFÉRENTES DEFINITIONS DE LA RESIDENCE FISCALE
ENTRE LES CONVENTIONS franco belge
L’exonération des Droits des droits succession en région wallonne
pour la transmission d’une entreprise
La taxation en France sur les héritages est l’une des plus élevées de l’OCDE
(page3) Source FIPECO
Mais cette solution était elle sure dans le cas d’un holding situe dans un état étranger
mais dont la majorité des revenus proviennent de la France
à la suite d’un examen contradictoire de situation fiscale personnelle, l’administration a remis en cause la domiciliation fiscale en Belgique de M. B sur le fondement du centre d’intérêt économique situé en France
L’article 1er §2 a de la convention fiscale conclue entre la France et la Belgique le 10 mars 1964 stipule que
« lorsqu'une personne physique « dispose d'un foyer permanent d'habitation dans chacun des Etats contractants, elle est considérée comme un résident de l'Etat contractant avec lequel ses liens personnels et économiques sont les plus étroits, c'est-à-dire de l'Etat contractant où elle a le centre de ses intérêts vitaux »
Les conventions fiscales franco belge
Consultez le site Service Public Fédéral Finances.
Convention avec la Belgique - Impôt sur le revenu
Version consolidée de la convention avec la Belgique modifiée par la convention multilatérale
Convention avec la Belgique - Relations des administrations de l'enregistrement
Convention avec la Belgique - Successions - Droits d'enregistrement
Accord amiable avec la Belgique pour les travailleurs transfrontaliers (COVID19)
Ce rattachement au centre des intérêts économiques est présent dans la généralité des conventions fiscales.
Domicile fiscal : la hiérarchie des critères
(CE 17.03.16 avec conclusions Daumas)
Le TA de Paris la CAA de Paris et le conseil ont confirmé la position administrative
Conseil d'État, 26/09/2012, 346556, Publié au recueil Lebon
Dans cette décision le conseil élargit la notion de liens économiques les plus étroits à l’activité des filiales françaises détenues par une holding belge. En conséquence le domicile fiscal est en France ...
-les conclusions de Mme Nathalie Escaut, rapporteur public
En effet, le centre des intérêts économiques correspond
à l’endroit où sont générés les revenus du contribuable.
Peu importe qu’il les perçoive ailleurs à raison des structures juridiques choisies.
Ce qui compte c’est le lieu de production puisque c’est lui qui créé la richesse.
Pour déterminer la situation de situation des Liens économiques les plus étroits ,le conseil d etat prend en compte du lieu d'exercice effectif de l'activité professionnelle principale du contribuable et de la source réelle des flux financiers perçus par lui
un patrimoine sans revenu n'est pas un critère de residence en matière d'IR
Un grand cours de fiscalité internationale
Commet une erreur de droit la cour qui, pour juger que les requérants avaient en France le centre de leurs intérêts économiques et, par suite, leur domicile fiscal, se fonde sur la circonstance qu'ils possédaient dans ce pays des sociétés et des biens immobiliers, sans rechercher si ce patrimoine était productif de revenus, alors que les intéressés faisaient valoir qu'ils percevaient la majorité de leurs revenus de leurs activités professionnelles en Belgique et que leurs revenus de source française n'étaient qu'exceptionnels en 2007 et inexistants en 2008.
Domiciliation fiscale en France des dirigeants
des grandes entreprises françaises
Une application sous réserve des conventions fiscales
Cette jurisprudence de 2012 a été un des fondements juridiques de l article 13 de la loi de fiances pour 2020 qui a complète les critères de domiciliation fiscale de l’article 4B, 1 b du Code Général des Impôts « CGI » pour les dirigeants des grandes entreprises françaises.
Bruno Le Maire annonce une domiciliation fiscale obligatoire ... - BFMTV
L’analyse de la commission des finances de l AN
16:11 | Tags : residence fiscale, avocat fiscaliste international patrick michaud | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer |
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IMPOSITION DES NON RESIDENTS 2021 par l UFE
L'expatriation s'accompagne d'un certain nombre de changements en matière fiscale qu’il est important d’intégrer dans votre stratégie patrimoniale. Comment appréhender la fiscalité en tant qu’expatrié ? Que prévoit la loi de finances 2021 pour les non-résidents ?
Un très beau Webinaire diffusé par l'UFE (Union des Français de l'Etranger) sur l'actualité des non-résidents.
Une cinquantaine de minutes pour tout savoir quand on est expatrié, en matière de droits de mutation, IFI, IR, location meublée, prélèvements sociaux, etc... passionnant et didactique
Les experts de la Banque Transatlantique, vous présentent un panorama de l’actualité fiscale.
Suivez notre webinaire expert.
Au programme
- Loi de finances pour 2021
- Impôt sur le revenu
- Prélèvements sociaux
- Impôt sur la fortune immobilière
- Location meublée
Intervenants
Bertrand COSSON, directeur de l’ingénierie patrimoniale
Lorenza CHIAPPARINI, directrice adjointe de la gestion privée internationale
14:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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03 février 2021
ART 155 A Revirement de jurisprudence ? Une concession de marques est elle une prestation de services (non) Conseil d'État AFF VUARNET 8 juin 2020 Mme Anne Iljic, rapporteur public et CAA Paris 7.10.20
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En rejetant les redressements , le conseil d etat en juin 2020 et la CAA de Paris en octobre 2020 nous montrent une interpretation quasi littérale de ce texte anti abus
L’article 155 A CGI est un dispositif anti abus mis en place pour lutter contre un type d'évasion fiscale qui consiste, dans certains métiers, à créer des sociétés dans un État (bénéficiant notamment d'un taux d'imposition plus favorable) qui encaissent le montant des prestations et en reversent une partie au bénéficiaire sous forme de salaires.
Les sommes perçues par une personne domiciliée ou établie hors de France en rémunération de services rendus par une ou plusieurs personnes domiciliées ou établies en France sont imposables au nom de ces dernières dans certains cas, notamment lorsque le ou les prestataires n’établissent pas que la personne qui perçoit la rémunération exerce, de manière prépondérante, une activité industrielle ou commerciale autre que la prestation de services
un peu d histoire fiscale
CE 25 janvier 1989 N°,44789 l'affaire Mireille Mathieu
Conseil d’État N° 271366 28 mars 2008 Aff Charles Aznavour
Le BOFIP l'article 155 A du code général des impôts
RENDEMENT de l’article 155A en Meuros
Imposition des rémunérations perçues par une personne établie hors de France au titre de prestations réalisées en France
2013 2014 2015 2016 2017
en Base 13 15 7 10 21
Une redevance de marques n’est pas une prestation de service
UNE dernière position du conseil d état ( Aff. J VUARNET
Conseil d'État N° 418962 10ème - 9ème chambres réunies 8 juin 2020
- En jugeant que les redevances versées pour l'utilisation des marques et logos exploités par la société D... International BV à la suite de leur cession par M. A... D... à la société Interlicence Distribution Limited, doivent être regardées comme les rémunérations d'une prestation liée au service rendu par M. A... D..., et étaient imposables, en conséquence, à l'impôt sur le revenu, à son nom, en application des dispositions du I de l'article 155 A du code général des impôts, alors que ces redevances ne sont pas la contrepartie d'un service rendu, la cour administrative d'appel de Lyon a commis une erreur de droit. M. D... est dès lors fondé, sans qu'il soit besoin de se prononcer sur les autres moyens de ses pourvois, à demander l'annulation des arrêts qu'il attaque.
LE CONSEIL D ETAT CENSURE DONC SANS RENVOI LES DECISIONS DE LA CAA DE LYO?
la CAA de Lyon du 11 janvier 2018,
Arrêts n° 17LY00951, 17LY00952
après avoir jugé que les redevances perçues par Vuarnet International BV en rémunération du droit consenti à diverses sociétés françaises et étrangères d’exploiter les logos et marques Vuarnet devaient être regardées comme rémunérant une prestation de services, a estimé que le contribuable contrôlait cette société, qu’il détenait indirectement, via la société Interlicence Distribution Limited, et qu’il n’établissait pas qu’elle exerçait une activité industrielle ou commerciale autre que la prestation de services.
position de la CAA de Paris ( 07/10/2020 )
L intervention directe du prestataire doit être prouvée
La cour d’appel de Paris vient de juger que cette mesure anti abus ne peut s’appliquer que si l administration apporte la preuve de la réalité de l intervention personnelle du contribuable ; le fait qu’il soit le bénéficiaire économique des sociétés relais ne creee pas de présomption
L'administration fiscale a estimé que les sommes, versées sur le compte bancaire ouvert auprès de la banque Rietmu Bank de Riga par la société de droit britannique MMT Global Ltd dont M. D... est le propriétaire et le seul bénéficiaire économique, et qui proviennent de sociétés soit contrôlées par M. D... comme Levco Formation, Formatop et Cabsiel soit de la société Sparte, cliente de la société Levco Formation, devaient être regardées comme ayant été versées au seul profit de M. D... pour des prestations de formation professionnelle qu'il aurait lui-même effectuées.
Elle en a déduit que ces sommes étaient taxables sur le fondement des dispositions du I de l'article 155 A du code général des impôts.
La réalité de l'intervention personnelle de M. D... dans la réalisation de telles prestations conditionne la mise en oeuvre des dispositions de l'article précité.
En l'espèce, l'administration allègue mais n'établit aucunement que M. D... a effectué lui-même de telles prestations.
la seule circonstance que M. D... ait exercé le contrôle de la société MMT Global Ltd et que des sommes aient été versées sur le compte bancaire de celle-ci ne saurait, contrairement à ce que soutient le ministre, suffire à justifier l'existence d'une prestation fournie par le requérant, ni la taxation desdites sommes entre ses mains, sur le fondement desdites dispositions.
14:22 Publié dans Abus de droit :JP, Abus de droit: les mesures, Article 155 A, EVASION FISCALE internationale | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer |
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