17 février 2012
TRUST la sanction de 5% pour défaut de déclaration est elle EURO compatible?
la sanction de 5% pour défaut de déclaration de trust est elle compatible avec la convention de Strasbourg ?
Une sanction identique est en cours de votation pour les comptes etrangers non déclarés!!!
Comment attaquer le décret « trust »
Textes et Jurisprudences visant le trust
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Les sanctions fiscales sont elles modulables par un juge ?
Le président O.FOUQUET et la revue administrative nous autorisent à publier un article de doctrine sur la modulation des sanctions.
DE LA MODULATION DES SANCTIONS
FISCALES ET ADMINISTRATIVES
Par Olivier Fouquet
Le conseil constitutionnel a répondu par la négative
Que décidera bientôt la cour de Strasbourg ?
Article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme
La question posée à la cour est de savoir si des sanctions forfaitaires fiscales non modulables sont comptatibles avec la CEDH
Cette question vise NOTAMMENT la sanction de 5% des montants non déclarés -et non de impots omis - en cas d'omission de déclaration de trust -et prochainement de comptes bancaires-
Le conseil constitutionnel avait répondu que les sanctions fiscales forfaitaires de 40% ou de 80% des imôts dus n’étaient pas contraire au principe de la personnalisation des sanctions
QPC le conseil constitutionnel confirme les sanctions fiscales forfaitaires
"Considérant que la disposition contestée institue une sanction financière dont la nature est directement liée à celle de l'infraction ;
que la loi a elle-même assuré la modulation des peines en fonction de la gravité des comportements réprimés ; que le juge décide, dans chaque cas, après avoir exercé son plein contrôle sur les faits invoqués et la qualification retenue par l'administration, soit de maintenir ou d'appliquer la majoration effectivement encourue au taux prévu par la loi, soit de ne laisser à la charge du contribuable que des intérêts de retard s'il estime que l'administration n'établit pas que ce dernier se serait rendu coupable de manoeuvres frauduleuses ni qu'il aurait agi de mauvaise foi ;
qu'il peut ainsi proportionner les pénalités selon la gravité des agissements commis par le contribuable ; que le taux de 40 % n'est pas manifestement disproportionné ;"
Mais comment définira la Cour européenne des droits de l'Homme
saisie de l’affaire SEGAME SA
Conseil d’État, 8e et 3e sous-sections 27 juin 2008, Société Segame, n° 301342
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CINQUIÈME SECTION
Requête no 4837/06
présentée par SEGAME SA
contre la France
introduite le 16 janvier 2006
QUESTIONS AUX PARTIES
1. A la lumière de la jurisprudence de la Cour, et notamment de l’arrêt Jussila c. Finlande, du 23 novembre 2006, l’article 6 § 1 est-il applicable en l’espèce ?
2. La pénalité infligée à la société requérante conformément à l’article 1770 octies (devenu l’article 1761 § 2 du code général des impôts), est-elle d’application automatique par l’administration lors d’un rappel de taxe sur les objets d’arts ? En outre, lorsque le redressement est maintenu par le juge de l’impôt, celui-ci est-il dans l’obligation de maintenir également les pénalités y afférentes ?
3. Dans le cadre de la procédure ayant abouti à l’arrêt du Conseil d’Etat du 27 juin 2008, le fait que, selon la requérante, les juridictions administratives ne peuvent moduler le montant de l’amende prévue à l’article 1770 octies (devenu l’article 1761 § 2 du code général des impôts) en fonction de la gravité de l’infraction reprochée et des circonstances de l’espèce a-t-il porté atteinte au principe du procès équitable et au droit de la société requérante d’avoir accès à un tribunal, au sens de l’article 6 § 1 de la Convention ? Ces juridictions peuvent-elles être regardées comme des tribunaux « de pleine juridiction » au sens de la jurisprudence de la Cour relative à l’article 6 § 1 ?
AFFAIRE SILVESTER'S HORECA SERVICE c. BELGIQUE
CEDH Req n°47650/99 4 MARS 2004
"Le fait pour une juridiction de se déclarer incompétente pour apprécier l ‘opportunité ou accorder une remise complète ou partielle d’une amende fiscale est une violation de l’article 6§1 de la convention car la contribuable n’a pas eu la possibilité de soumettre la décision prise à son encontre à un contrôle de pleine juridiction"
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