03 mars 2018
Fraude fiscale : l'avis de la cour des comptes sur le verrou de Bercy
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Va ton vers un verrou de Bercy à deux vitesses ?Qui dirigera demain la police fiscale ?
La Fontaine serait il toujours d’actualité
« Selon que vous soyez puissant ou misérable, »
Police fiscale : ses nouveaux pouvoirs
MISE A JOUR MARS 2018
La position de la cour des comptes sur le verrou de Bercy
Maintien du verrou sauf pour certaines fraudes complexes
Les recommandations de la Cour des comptes
pour lutter contre la fraude fiscale internationale AOUT 2013
"La fraude fiscale est le seul délit que les parquets ne peuvent poursuivre de façon autonome, s'étonne la Cour. Cette situation est aujourd'hui préjudiciable à l'efficacité de la lutte contre la fraude fiscale. Il apparaît désormais nécessaire d'ouvrir aux parquets le droit de poursuivre certaines fraudes complexes et de ne plus limiter leur action aux seuls faits de blanchiment de fraude fiscale." page 10/15
En outre, la politique de répression pénale des services fiscaux est ciblée sur les fraudes faciles à sanctionner et non sur les plus répréhensibles. En 2008, près du tiers des plaintes visait des entrepreneurs du bâtiment. En revanche, les dépôts de plainte visant les grandes entreprises ou des particuliers "à fort enjeu" sont extrêmement rares, les services fiscaux préférant passer par des transactions pour éviter une confrontation avec des contribuables dotés de conseils juridiques puissants. (Rapport page 11)
L’autre question sera de savoir si la compétence du Parquet national financier (PNF) sera monopolistique comme il le réclame ou bien partagé avec les autres parquets non parisiens
Le parquet national financier est il indépendant ???
Fraude fiscale :Pan sur la parquet national financier (cons constitutionnel du 8/12/16)
Lutte contre l'évasion et la fraude fiscales internationales - Audition de Mme Éliane Houlette,
X X X
A la suite du rapport AICARDI et des « émeutes « fiscales de l’époque du CID UNATI la Loi n° 77-1453 du 29 décembre 1977 accordant des garanties de procédure aux contribuables en matière fiscale et douanière (le dossier parlementaire de 1977)a voulu accorder des garanties pour nos concitoyens en décidant que les plaintes pour fraude fiscale ‘stricto sensu ‘ne puissent être déposées que par l’administration fiscale , sur la seule proposition du ministre des finances et ce afin d’éviter que des dénonciations directes de voisinage, de vengeances personnelles ou autres à la vichyssoise mais aussi par les personnes visées par l’article 40 du code de procédure pénales puissent créer une atmosphère de délation fiscale La majorité des professionnels –mais pas tous – considère que cette mesure est une protection alors même qu’elle entraîne une une inégalité de traitement comme le souligne à plusieurs reprises la cour des comptes,l’administration n’ayant pas les moyens budgétaires pour poursuivre la fraude fiscale organisée notamment la fraude fiscale internationale
La question -interdite de poser- est donc de savoir si il convient d’augmenter le budget de la DGFIP ou de transférer une partie de sa compétence d’enquête pénale sur la grosse FRAUDE fiscale organisée -très peu poursuivie- au parquet national financier .la décision ,politique , sera annoncée vers avril mais avec celle de la possibilité de transaction fiscale et ce pour éviter les procédures trop chronophages.
Le débat sur le verrou de BERCY
La mission parlementaire sur le verrou de Bercy cliquez
Faut-il laisser le ministère du Budget seul juge de l'opportunité de poursuivre ou non les fraudeurs fiscaux ? Pour Éliane Houlette, auditionnée mardi par les députés, la réponse est non. « Pour nous, le verrou bloque toute la chaîne pénale. Il constitue des obstacles d'ordre théorique, juridique, constitutionnel, républicain mais aussi pratique », a répondu face aux députés la procureur du parquet national financier.
Verrou de Bercy : un "système condamné" à disparaître, tranche François Molins
Le procureur de la République de Paris a exprimé, jeudi à l'Assemblée, son hostilité au maintien du monopole des poursuites pénales en matière fiscale par Bercy. Alors que la France est le seul pays européen à utiliser cette procédure, le magistrat prône une meilleure coopération entre justice et administration.Intervention de JP LIEB devant la commission
Un grand cours de Politique de droit fiscal pénal
C’est long mais passionnément utileVerrou de bercy : Bruno PARENT récuse les critiques des magistrats
Auditionné mardi par l'Assemblée, le directeur général des finances publiques se dit "perplexe" face aux critiques exprimées contre le verrou de Bercy. Bruno Parent assure que le système actuel ne conduit à aucun tri entre petits et gros fraudeurs... mais reconnaît que l'administration est loin de transmettre tous les dossiers à la justice.
Les "gros poissons" souvent épargnés ?
Par ailleurs, les députés ont voulu savoir si les "gros poissons" - les plus gros fraudeurs - avaient, paradoxalement, plus de chances de passer à travers les mailles du filet de la justice.
Là encore, Bruno Parent répond que ce n'est pas le cas... avant de préciser que, "pour les cas les plus complexes", prouver l’intentionnalité de la fraude est "difficile, pour ne pas dire quasi-impossible".Traduction du député Charles de Courson (UDI, Agir et Indépendants) : "En terme simples, vous nous dites que les gros poissons ont d'excellents services juridiques et fiscaux. Cela pose un vrai problème d'égalité devant le pénal..."
LA VIDEO COMPLÈTE AVEC B DALLES de TRACFIN
20.000 déclarations « soupçons » de fraude fiscale, meilleure utilisation du délit de La présomption de blanchiment de fraude fiscale ,750 notes d’information remises au fisc en 2017dont 250 flashs fiscaux notamment sur 150 trusts de jersey concernant des résidents De nouvelles typologies de présomption de fraude fiscaleLe droit d’opposition n’est pas utilisé en matière fiscale
Bruno Dalles juge le verrou de BERCY tottalment"obsolète" et déjà largement contourné
Les recommandations de la Cour des comptes pour lutter contre la fraude fiscale internationale
En outre, la politique de répression pénale des services fiscaux est ciblée sur les fraudes faciles à sanctionner et non sur les plus répréhensibles. En 2008, près du tiers des plaintes visait des entrepreneurs du bâtiment. En revanche, les dépôts de plainte visant les grandes entreprises ou des particuliers "à fort enjeu" sont extrêmement rares, les services fiscaux préférant passer par des transactions pour éviter une confrontation avec des contribuables dotés de conseils juridiques puissants. (Rapport page 11)
La position de la cour des comptes sur le verrou de bercy
"La fraude fiscale est le seul délit que les parquets ne peuvent poursuivre de façon autonome, s'étonne la Cour. Cette situation est aujourd'hui préjudiciable à l'efficacité de la lutte contre la fraude fiscale. Il apparaît désormais nécessaire d'ouvrir aux parquets le droit de poursuivre certaines fraudes complexes et de ne plus limiter leur action aux seuls faits de blanchiment de fraude fiscale."
Les méthodes et les résultats du contrôle fiscal cour des comptes janvier 2010
4 - Une répression ciblée sur des fraudes faciles à sanctionner (page 189)
Il ne s’agit pour autant ni d’augmenter les effectifs pour étendre la couverture du contrôle, ni de revenir sur les objectifs budgétaires et répressifs, mais d’inciter davantage les agents à traiter les dossiers difficiles. Les programmes sont en effet souvent établis en pratique en considérant que chaque vérificateur doit faire 12 contrôles externes par an sans guère de modulation selon leur difficulté. (note EFI et de 100 dossiers dans le cadre du STDR°)Dans les statistiques, chaque contrôle est compté pour 1 indépendamment de sa lourdeur. Il n’est pas normal qu’un contrôle de prix de transferts demandant plusieurs mois de travail compte autant, dans l’appréciation des performances collectives ou individuelles, qu’un contrôle portant sur la date d’exigibilité de la TVA qui prend une journée de travail
Qui dirigera demain la police fiscale ?
L'OCLCIFF, l'Office anticorruption dépendant du ministère de l'Intérieur, a la charge de traquer la « fraude fiscale complexe ».La DGFIP ne gérant seulement que la fraude fiscale traditionnelle celle de l’article 1741 du CGI que certains appellent le fraude fiscale de quartier ou du maçon turc
Mais le ministère de l'Economie et des Finances veut récupérer les pouvoirs d’enquêtes sur toutes les fraudes à finalités fiscales notamment la fraude fiscale internationaleOffice central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales
Mais le ministère de l'Economie et des Finances veut récupérer cette attribution.
Plusieurs réunions interministérielles se sont tenues pour essayer arbitrer ce sujet sensible. La question est en effet au cœur d'un bras de fer opposant en coulisses deux ministères. D'un côté, l'Intérieur. De l'autre, Bercy.
Pour l'heure, l'OCLCIFF, service de police judiciaire dépendant du ministère de l'Intérieur, a la charge de traquer la « fraude fiscale complexe ». Mais le ministère de l'Economie et des Finances veut récupérer cette attribution. Les agents du fisc mis à disposition de la police judiciaire pourraient ainsi regagner leur administration d'origine.
VALERIE DE SENNEVILLE vient de nous apprendre que
Plus de six mois de discussions entre le ministère de l'Intérieur et Bercy ont été nécessaires pour parvenir à un accord sur la création de la future police fiscale.cliquezL'objectif étant la création d'un grand service piloté depuis Bercy, à l'image de la puissante Guardia di Finanza italienne. Il serait doté de pouvoirs d'investigation poussés, en s'appuyant notamment sur les quelque 250 fonctionnaires du Service national de douane judiciaire. La Direction générale des finances publiques dispose déjà du monopole des poursuites pour fraude fiscale (au sens stricte) (environ un millier chaque année mais surtout pour de la fraude non complexe, de quartier selon l expression de Mr Bruno DALLES ou du maçon turc V RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES).
C'est le ministre et lui seul qui choisit de transmettre (ou non) le nom des contribuables indélicats à la Commission des infractions fiscales, seule habilitée à alerter la justice. Cette prérogative porte d'ailleurs un surnom évocateur : le « verrou de Bercy ».
Sa suppression a beau être toujours à l'ordre du jour à de nombreuses reprises, pour l'instant le cadenas tient bon. Pour le contourner, les magistrats du parquet national financier, appuyés par les policiers de l'OCLCIFF, sont souvent contraints d'agir dans un autre cadre procédural. Ils ne visent pas la « fraude fiscale » proprement dite mais son utilisation, c'est-à-dire le « blanchiment de fraude fiscale ».
Si ce projet arrivait à son terme, Bercy concentrerait donc des pouvoirs inégalés avec, d'une part, le levier administratif du redressement fiscal et, d'autre part, l'arme judiciaire, celle de l'enquête pénale. Le bras de fer avec l'Intérieur n'est pas neuf. Déjà à l'automne 2008, le président de la République avait été sollicité pour arbitrage. Nicolas Sarkozy avait alors maintenu le statu quo, tranchant comme à son habitude en faveur des policiers.
XXXXX
Va ton vers un verrou de Bercy à deux vitesses ?
Définition du verrou de bercy
Le verrou stricte mais protecteur des gens pour la fraude fiscale dite de quartier
Un verrou partagé avec la Parquet National Financier pour la fraude fiscale internationale
( « fraude fiscale de quartier » est l’expression utilisée par B Dalles , patron de tracfin le 14 juin 2016 au Sénat cliquez) pour lire en pdf page 2 rapport_dalles.pdf
Commission des infractions fiscales (CIF) le Rapport 2016
FRAUDE FISCALE : VERS DE NOUVELLES PRATIQUES
Les réflexions de Monsieur Robert GELLI, directeur des affaires criminelles
et de Monsieur Jean-Claude MARIN, Procureur général près la Cour de cassation
Le gouvernement a dévoilé ces derniers jours par touches successives d’annonces certaines mesures de son plan de lutte contre la fraude cliquez
Certaines mesures sont nouvelles comme la publication du nom des fraudeurs
La pratique britannique de publicité Published details of deliberate tax defaulters
Le recours au plaider coupable afin de décharger nos tribunaux, le retour à une timide (pour l’instant ) responsabilité des « facilitateurs « de fraude fiscale
D’autres sont renforcées comme l’Exploitation des données et algorithmes
L'arrêté du 14 novembre 2017 aurait pu passer inaperçu. Et pourtant, il confère à Bercy une bien précieuse autorisation.
Le traitement est mis en œuvre :
«-à titre pérenne, pour les fraudes relatives aux professionnels ;
«-à titre expérimental, pour une durée de deux ans, pour les fraudes relatives aux particuliers.
Surtout le renforcement de la police fiscale MAIS sans aucune observation sur l’inégalité de traitement dans la sélection des plaintes pour fraude fiscale et ce malgré les observations tant de la cour des comptes que du conseil constitutionnel
Cette politique ancienne de sélection des plaintes pour fraude fiscale vers les affaires « faciles »
dites du maçon turc a fait l’objet de la censure du conseil constitutionnel
VIDEOCette politique dite du mâcon turc a été condamnée par le conseil constitutionnel
21/Le principe de nécessité des délits et des peines ne saurait interdire au législateur de fixer des règles distinctes permettant l'engagement de procédures conduisant à l'application de plusieurs sanctions afin d'assurer une répression effective des infractions. Ce principe impose néanmoins que les dispositions de l'article 1741 ne s'appliquent qu'aux cas les plus graves de dissimulation frauduleuse de sommes soumises à l'impôt. Cette gravité peut résulter du montant des droits fraudés, de la nature des agissements de la personne poursuivie ou des circonstances de leur intervention.
Ces décisions font suite aux observations de la cour des comptes d’aout 2013
Les recommandations de la Cour des comptes pour lutter contre la fraude fiscale internationale
En outre, la politique de répression pénale des services fiscaux est ciblée sur les fraudes faciles à sanctionner et non sur les plus répréhensibles. En 2008, près du tiers des plaintes visait des entrepreneurs du bâtiment. En revanche, les dépôts de plainte visant les grandes entreprises ou des particuliers "à fort enjeu" sont extrêmement rares, les services fiscaux préférant passer par des transactions pour éviter une confrontation avec des contribuables dotés de conseils juridiques puissants. (Rapport page 11)
Les méthodes et les résultats du contrôle fiscal cour des comptes janvier 2010
4 - Une répression ciblée sur des fraudes faciles à sanctionner (page 189)
Il ne s’agit pour autant ni d’augmenter les effectifs pour étendre la couverture du contrôle, ni de revenir sur les objectifs budgétaires et répressifs, mais d’inciter davantage les agents à traiter les dossiers difficiles. Les programmes sont en effet souvent établis en pratique en considérant que chaque vérificateur doit faire 12 contrôles externes par an sans guère de modulation selon leur difficulté. (note EFI et de 100 dossiers dans le cadre du STDR°)Dans les statistiques, chaque contrôle est compté pour 1 indépendamment de sa lourdeur. Il n’est pas normal qu’un contrôle de prix de transferts demandant plusieurs mois de travail compte autant, dans l’appréciation des performances collectives ou individuelles, qu’un contrôle portant sur la date d’exigibilité de la TVA qui prend une journée de travail
09:03 Publié dans Fraude escroquerie blanchiment, La preuve en fiscalité, Perquisition civile (visite domiciliaire), perquisition fiscale et penale fiscale, Police fiscale | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
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