21 août 2022
Un recours contre des décisions du procureur de la republique sera t il possible??(cass 12.07.22)
La cour de cassation a-t-elle révolutionné l’activité des procureurs de la république
en autorisant le contrôle de leurs decisions par le juge judiciaire
Va-t-on vers la création un recours pour exces de pouvoir pénal ???
Les actes de l’autorité judiciaire ne sont pas susceptibles de recours pour excès de pouvoir
Conseil d'Etat, 6 août 1897, Sieur R, S. 1898.3.81 Conseil d’Etat, 8 décembre 1926, Desmarais, publié au recueil
Nous savons que les ordonnances d un juge d instruction ou du juge des libertes sont susceptibles d’ appel
MAIS QU EN EST IL DES DECISIONS DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
Par 4 arrêts du 12 juillet 2022 , la Cour de cassation a tiré les conséquences en droit interne d'une décision de la Cour de justice de l'Union européenne du 2 mars 2021 se prononçant sur les conditions dans lesquelles une réglementation nationale peut autoriser l'accès aux données de téléphonie (géolocalisation, fadettes, SMS notamment) ainsi que leur conservation dans le cadre des enquêtes pénales (CJUE, 2 mars 2021, aff. C-746/18 :).
. La Cour de cassation a confirmé que le procureur de la République, parce qu’il est une autorité de poursuite, ne peut pas être compétent pour ordonner de telles mesures d’investigation attentatoires à la vie privée.
Le statut du procureur de la republique en France
Dans ses arrets de luillet 2022 La Cour constate donc que les réquisitions – du parquet ou des enquêteurs – visant les données issues de la téléphonie sont contraires au droit de l’Union européenne et doivent désormais être autorisées au préalable par une juridiction ou par une autorité administrative indépendante, ce que la loi française n’organise pas
Pourvoi N° 21-83.710 Pourvoi N° 21-83.820 Pourvoi N° 21-84.096 Pourvoi N° 20-86.652
notamment la cour a dit pour droit
- 42. Ainsi, les articles 60-1, 60-2, 77-1-1 et 77-1-2 du code de procédure pénale sont contraires au
droit de l'Union uniquement en ce qu'ils ne prévoient pas un contrôle préalable par une juridiction
ou une entité administrative indépendante.
charte des droits fondamentaux de l'union européenne
Ces décisions, protectrices de la liberté individuelle ont entraîné une réaction très négative des procureurs de la république
la Cour de cassation paralyse le travail des procureurs Par Paule Gonzalès du FIGARO
Rappel de la primauté du droit européen
Afin de garantir l'effectivité de l'ensemble des dispositions du droit de l'Union européenne, le principe de primauté impose aux juridictions nationales d'interpréter, dans toute la mesure du possible, leur droit interne de manière conforme au droit de l'Union.
A défaut de pouvoir procéder à une telle interprétation, le juge national a l'obligation d'assurer le plein effet des dispositions du droit de l'Union en laissant au besoin inappliquée, de sa propre autorité, toute disposition contraire de la législation nationale, même postérieure, sans qu'il [L] à demander ou à attendre l'élimination préalable de celle-ci par voie législative ou par tout autre procédé constitutionnel (CJCE, arrêt du 9 mars 1978, Simmenthal, 106/77).
Sur les exigences européennes en matière d'accès aux données
La CJUE a jugé (CJUE, arrêt du 2 mars 2021, H.K./Prokuratuur, C-746/18) que l'accès aux données de connexion ne peut être autorisé que :
- si ces données ont été conservées conformément aux exigences du droit européen ;
- s'il a eu lieu pour la finalité ayant justifié la conservation ou une finalité plus grave, sauf conservation rapide ;
- s'il est limité au strict nécessaire ;
- s'agissant des données de trafic et de localisation, s'il est circonscrit aux procédures visant à la lutte contre la criminalité grave ;
- et s'il est soumis au contrôle préalable d'une juridiction ou d'une entité administrative indépendante.
Sur la sanction de cette non-conformité,
la juridiction doit rechercher si l’irrégularité a occasionné un grief au requérant.
Un tel préjudice ne peut être établi que si le requérant démontre une ingérence injustifiée dans sa vie privée et la protection de ses données à caractère personnel, parce que :
- les données ne pouvaient être régulièrement conservées au titre de la conservation rapide,
- la ou les catégories de données visées, ainsi que la durée pour laquelle l’accès à celles-ci a eu lieu, n’étaient pas, au regard des circonstances de l’espèce, limitées à ce qui était strictement justifié par les nécessités de l’enquête.
r
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Commentaires
Faute d'avoir été protégé par les procureurs de la république de Brest avocats de la socitété.
J'ai dénoncé le crime contre mes biens.Jurisprudence N° de pourvoi : 96-86.377.
Je suis victime du procureur de la république Monsieur Jean Philippe Récappé qui a violé l’article 76 Al 4 du code de procédure pénale, faute d’avoir désigné un juge d’instruction,violé les articles 114 114-1 389 et suivants du code de procédure pénale,qui m’a menacé de 45.000 Euros d’amende, traité comme un criminel à la brigade de gendarmerie de LESNEVEN 29260 avec prises d'empreintes digitales et palmaires photos anthropométriques pour protéger le notaire escroc Maître Goulven CORLAY, étude 2 avenue Fernand CORRE 29260 LESNEVEN de recel des procès-verbaux d’audition des sus visés délit réprimé par 321-1et suivant du code pénal.violant la liberté d’informer, violant la liberté d’expression. Permettant au notaire de faire d’autres victimes.Non dénonciation de crime Délits réprimés par les articles 431-1 et suivants 432-1et suivants 434-1 et suivants 434-5 et suivants 434-9 434 9-1 434-15 du code pénal
Écrit par : BERREGAR | 22 août 2022
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