01 décembre 2019
Assistance administrative internationale et droits de la défense : FRANCE
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La lettre EFI du 29 MAI (1).pdf
L’administration française a-t-elle l obligation d’informer
le contribuable d’une demande d’assistance administrative ?
Garanties relatives aux documents et renseignements obtenus de tiers : l’équilibre reste d’actualité par Nicolas LABRUNE, Maître des requêtes au Conseil d'Etat
L administration n’ a pas l’ obligation d’informer le contribuable d’une telle demande SAUF SI elle allonge le délai de prescription jusqu'à la fin de l'année qui suit celle de la réception de la réponse et, au plus tard, jusqu'au 31 décembre de la troisième année suivant celle au titre de laquelle le délai initial de reprise est écoulé. Et ce conformément à l’article L188A du Livre des Procedures fiscales qui dispose que le présent article s'applique dans la mesure où le contribuable a été informé de l'existence de la demande de renseignements dans le délai de soixante jours suivant son envoi ainsi que de l'intervention de la réponse de l'autorité compétente de l'autre Etat ou territoire dans le délai de soixante jours suivant sa réception par l'administration.
Mais nos magistrats sont vigilants du respect du droit de la défense
Notamment parce que le droit des poursuites pénales par les autorités de l état - parquet et ministre des finances est discrétionnaire et peut donc peut être discriminatoire
Opportunité des poursuites ou légalité de poursuites ?!
Quel est le choix de nos voisins ??
le principe francais de l opportunité des poursuites pénales
Article 40-1 du code de procédure pénale
Modifié par LOI n°2016-1691 du 9 décembre 2016 - art. 22
Au niveau fiscale seul le ministre a le droit de décider de l’opportunité des poursuites pour fraude fiscale et ce en vertu du §2 de l’article 228 du LPF en saisissant seul l’indépendante commission des infractions fiscales
Cette règle dénommé "verrou de bercy " a été confirmé par le conseil d 'état. Par une décision en date du 10 mai 2017,le Conseil d'Etat décide de ne pas transmettre une QPC portant sur les modalités de saisine de la Commission des infractions fiscales CIF.
Conseil d'État N° 408132 10ème chambre mercredi 10 mai 2017
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Les droits de la défense, dont le principe du caractère contradictoire de la procédure est le corollaire, garanti par cettedisposition lorsqu'est en cause une sanction ayant le caractère d'une punition, ne trouvent pas à s'appliquer devantla commission des infractions fiscales, dont l'avis sur l'opportunité des poursuites n'a d'autre objet que de limiter le pouvoir discrétionnaire du ministre compétent, le prévenu conservant la possibilité de connaître et de discuter ultérieurement les charges devant un tribunal si celui-ci est saisi de la poursuite pour fraude fiscale.
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Sur l’interdiction d un juge de s’ auto saisir
jurisprudence sur la communication des pièces dans le cadre de l'assistance internationale
15:41 Publié dans Assistance et droits de la défenxe, Assistance fiscale, CONTENTIEUX FISCAL, OCDE, Protection du contribuable et rescrit, Traités et renseignements | Tags : assistance administrative internationale | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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OCDE Le manuel sur l'échange de renseignements
LES TRIBUNES EFI SUR L’ASSISTANCE FISCALE
MISE À JOUR DE L’ARTICLE 26 DU MODÈLE DE CONVENTION FISCALE DE L’OCDE ET DU COMMENTAIRE S’Y RAPPORTANT
Outre les dispositions visant à éviter la double imposition, les CDI contiennent des règles relatives à l’échange de renseignements sur demande.
Est déterminante en la matière la norme internationale que l’OCDE a élaborée et inscrite à l’art. 26 de son modèle de convention
.Aujourd’hui, cette norme figure dans 60 CDI et a déjà pris effet pour 51 d’entre elles.
La Suisse a l’intention de convenir de l’échange de renseignements sur demande selon la norme internationale de l’OCDE dans toutes ses CDI. ( convention signée avec la suisse)
La mise en œuvre de l’échange de renseignements sur demande sera évaluée par le Forum mondial.
L’assistance en matière de recouvrement des impôts
Le nouveau manuel de l’OCDE
Le Comité des Affaires Fiscales de l'OCDE a approuvé un nouveau manuel sur l’échange de renseignements. Ce manuel constitue une aide pratique à l’intention des fonctionnaires chargés de l’échange de renseignements en matière fiscale et peut être également utile pour la conception ou la mise à jour de manuels nationaux. Il a été élaboré en collaboration avec les pays membres et des pays non membres. Ce nouveau manuel adopte une démarche modulaire. Tout d’abord il traite les aspects généraux et juridiques de l’échange de renseignements et couvre ensuite les thèmes spécifiques suivants : (1) l’échange de renseignements sur demande, (2) l’échange spontané de renseignements, (3) l’échange automatique de renseignements, (4) l’échange de renseignements à l’échelle d’un secteur économique, (5) les contrôles fiscaux simultanés, (6) les contrôles fiscaux à l’étranger, (7) les profils nationaux en matière d’échange de renseignements, (8) les instruments et les modèles de l’échange de renseignements.
La démarche modulaire permet aux pays de constituer leurs propres manuels en incorporant uniquement les aspects qui concernent leurs propres programmes d’échanges de renseignements. |
Aussi disponible :
15:03 Publié dans a secrets professionnels, Assistance fiscale, OCDE | Tags : ocde échange de renseignements fiscaux, assistance internationale en matiere de recouvrement des impots | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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Fraude fiscale aggravée, Les 3 types de procédures pénales
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L’initiative des poursuites pour fraude fiscale, exclusivement réservée à la DGFIO , a été modifiée par la loi relative à la lutte contre la fraude (loi 2018-898 du 23 octobre 2018, art. 36
UNE NOUVELLE PRATIQUE /
LA PENALISATION DE LA RECHERCHE DE LA PREUVE DE LA FRAUDE FISCALEAttention l’initiative de la procédure de recherche de la fraude fiscale au sens stricte appartient toujours exclusivement à la DGFIP mais celle-ci a, depuis le 24 octobre 2018, l obligation de dénoncer au procureur certaines fraudes fiscales élevées et graves c’est ce qu on appelle l assouplissement du verrou de Bercy
Assouplissant le « verrou de Bercy », la loi oblige l’administration fiscale à dénoncer au procureur de la République les faits qu’elle a examinés dans le cadre de son pouvoir de contrôle qui ont conduit à l’application, sur des droits dont le montant est supérieur à 100 000 €, de majorations d’au moins 80 % ou de 40 % (sous condition de réitération) .Le procureur est libre de poursuivre ou non mais il peut engager une enquête préliminaire soit après dénonciation de fraude fiscale soit avec la nouvelle pratique de la plainte pour présomption de fraude fiscale et ce avec l assistance des officiers de police fiscale et surtout avec l utilisation de tous les moyens de recherche des preuves prévues par la procédure pénale
Le service d'enquêtes judiciaires des finances :
douanes et fisc la main dans la main
Article L228 du Livre des Procédurs fiscales
- la procédure judiciaire d'enquête fiscale (sous-section 3,
La plainte pour présomption de fraude fiscale a l intérêt pratique de permettre l’ouverture d’une « discrete « Enquête préliminaire (droit français) et ce avabt toute ouverture d'une procedure officielle de controle fiscal externe
L'enquête préliminaire a longtemps été considérée comme une enquête « officieuse », le code ne la prévoyant pas. Désormais, l’article 75 du Code de procédure pénale dispose que « les officiers de police judiciaire, et, sous le contrôle de ceux-ci, les agents de police judiciaire désignés à l’article 20, procèdent à des enquêtes préliminaires soit sur les instructions du procureur de la République, soit d’office ».
Et surtout d’utiliser les larges pouvoirs de recherche des preuves d’une infraction fiscale
Fraude fiscale : quels sont les pouvoirs de la nouvelle "police fiscale ...
Dans les autres situations, l’administration reste juge de l’opportunité de déposer une plainte pour fraude fiscale (LPF art. L. 228, II).
Conformément à l'article 36 II de la loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018, ces dispositions s'appliquent aux contrôles pour lesquels une proposition de rectification a été adressée à compter de la publication de la loi (25.10.18)
Les dispositions de l'article 1741 du code général des impôts définissent le délit général de fraude fiscale et les sanctions encourues.
- les éléments constitutifs du délit général de fraude fiscale (sous-section 1
- les personnes responsables du délit (sous-section 4, ) ;
- les peines applicables (sous-section 5,
La mise en œuvre des poursuites pour fraude fiscale répond à une procédure spécifique qui déroge à la procédure pénale de droit commun sur plusieurs aspects substantiels.
Par ailleurs, les modalités de la mise en œuvre des poursuites pour fraude fiscale sont différentes
LA PLAINTE POUR PRESOMPTION DE FRAUDE FISCALE
LA PLAINTE POUR FRAUDE FISCALE
LA DENONCIATION OBLIGATOIRE AU PARQUET
Seront ainsi examinés dans les BOFIP du 26 juin 2019 ci dessous
10:36 Publié dans CONTENTIEUX FISCAL, Fraude escroquerie blanchiment, La preuve en fiscalité, perquisition fiscale et penale fiscale, Police fiscale | Tags : fraude fiscale aggravée, la dénonciation au procureur ; | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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PLUS VALUE IMMOBILIÈRE faut il prendre en compte la valeur d’origine ou la valeur rectifiée (CE 27.11.19 Rêve d’azur)
La villa " Rêve d'Azur ", édifiée sur le territoire de la commune de Villefranche-sur-Mer, appartenait en indivision à Mme A... et à la SCI Darse-Azur. Par un acte du 1er février 2009, Mme A... a fait donation de la nue-propriété de sa part indivise à ses trois fils, pour une valeur déclarée de 880 000 euros
Le 20 novembre 2010, la propriété a été vendue pour un montant total de 22 003 000 euros.
.deux ans après la cession de la villa " Rêve d'Azur ", l'administration a procédé, pour l'imposition aux droits de mutation de la donation-partage dont avait bénéficié M. A..., à un rehaussement de la valeur d'acquisition du bien par une proposition de rectification du 28 juin 2012. Le litige a été soumis à l'appréciation de la commission départementale de conciliation, qui a fixé la valeur de la part indivise de la nue-propriété de la villa en cause à la somme de 4 268 297 euros, au lieu des 880 000 euros déclarés lors de la donation-partage.
A l'occasion de cette vente, M. A... a revendiqué le bénéfice de l'exonération d'imposition sur les plus-values de cession prévue par les dispositions du 1° du II de l'article 150 U du code général des impôts au motif que cette villa était sa résidence principale. A l'issue d'un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle de M. A..., l'administration a remis en cause cette exonération par une proposition de rectification du 9 août 2012.en retenant comme valeur celle de la donation d origine et non la valeur rectifiée
Le conseil d état annule le redressement en retenant la valeur d'acquisition rectifiée
Conseil d'État, 10ème - 9ème chambres réunies, 27/11/2019, 418379
icalcul de la plus-value imposable - Détermination du prix d'acquisition (art. 150 VB du CGI) - Valeur retenue pour le calcul des droits de mutation, telle qu'elle résulte le cas échéant d'une rectification définitive, même postérieure à la cession du bien immobilier.
Sur le caractère de résidence principale
Sur l assiette de la plus value imposable :
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