25 décembre 2021
Responsabilité des auditeurs : les suites de l affaire « Mamie Cassoulet » (CE 15.10.21)
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Nous nous souvenons tous de l arrêt de la chambre criminelle de la cour de cassation dans l affaire WIDELSTEIN qui a juge de deux notaires –célèbres à l époque et un avocat associe d un célèbre cabinet avaient été les complices actif d une fraude fiscale d envergure
Les commissaires aux comptes ne sont pas de reste
deux cabinets d'audit n'ont pas vu que Monique Piffaut, surnommée « Mamie Cassoulet », qui avait bâti un empire de l'agro-alimentaire en rachetant des fleurons français comme William Saurin, Garbit, Paul Predault, ou Madrange, truquait ses comptes depuis plusieurs années. La supercherie fut découverte à sa mort , en 2016.
- Elle a laissé une dette de 300 millions d'euros et 3.000 salariés sur le carreau.
et des entreprises en redressement judiciaire
La synthèse de Laurence Boisseau Les ECHOS
Décisions du Conseil d'Etat sur les questions prioritaires de constitutionnalité (QPC)
soulevées dans la procédure de sanction dite « Agripole »
(source Haut Conseil du commissariat aux comptes)
Par trois décisions du 15 octobre 2021, le Conseil d’Etat a rejeté les questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) qui avaient été soulevées par les commissaires aux comptes et les sociétés de commissariat aux comptes parties au procès dans la procédure de sanction n° FR 2019-09 S dite « Agripole ».
Décision Conseil d'Etat N° 451785
Décision Conseil d'Etat N° 451835
Décision Conseil d'Etat N° 451866
DECISION DU HAUT CONSEIL DU COMMISSARIAT AUX COMPTES 19 FEVRIER 2021
NOTE EFI cette decision ne vise que la responsabilité disciplinaire
et en aucun leur responsabilité contractuelle ou penale (en cours
En clair, les professionnels du droit et de la comptabilité ont plus qu une obligation de conseil ils ont aussi –et bientôt- d’abord- une obligation de faire respecter l’ intérêt général
De la Totale Indépendance des auditeurs.
EY UK fortement condamné par la High Court of Justice de Londres le 17 avril 2020 )
Par décision du 19 février 2021, la formation restreinte du Haut conseil du commissariat aux comptes a prononcé des sanctions à l’encontre de cinq commissaires aux comptes personnes physiques et de quatre sociétés de commissaires aux comptes pour des griefs principalement liés à la certification des comptes annuels et consolidés de la société Agripole et de dix de ses principales filiales1 , pour les exercices 2012 à 2015.
En substance, il était reproché aux commissaires aux comptes d’avoir émis plusieurs opinions non étayées, dont la majorité était en outre erronée, dans le cadre des missions de certification des comptes des sociétés, en violation de leurs obligations professionnelles
2 . Il était également fait grief à la société M SA de ne pas avoir mis en œuvre entre 2012 et 2016 des procédures assurant une évaluation périodique des conditions d’exercice de chaque mission de contrôle et à M. P d’avoir réalisé, de juin à octobre 2016, des prestations de conseil interdites au profit de la dirigeante et actionnaire majoritaire des sociétés du groupe Agripole et de s’être trouvé, de mars 2011 à novembre 2016, dans une situation d’incompatibilité générale susceptible notamment de générer un conflit d’intérêts et de compromettre son indépendance.
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21 décembre 2021
ARRET UBS AG en cassation .Quels moyens de droit contre l arrêt du 13 décembre
Le marteau fissuré de la République par Richard WERLY(Le Temps )
"Reconnue à nouveau coupable en appel de «blanchiment aggravé de fraude fiscale» et de «démarchage bancaire illicite» par la Cour d’appel de Paris, mais avec une amende divisée par mille, UBS peut légitimement s’interroger sur les méthodes de la justice française" R WERLY
Aff UBS Arrêt cour d’appel de Paris du 13.12.2021 page 1 à 90
Aff UBS Arrêt cour d’appel de Paris du 13 décembre 2021 page 90 à 181
Ubs : la procédure devant le tribunal correctionnel
Le jugement du 29 février 2019
UBS AG ayant décidé de se pourvoir en cassation, nous analysons un certain nombre de motifs de cassation concernant uniquement l’infraction de blanchiment de fraude fiscale
Par ailleurs, certains commentateurs estiment qu UBS AG pourrait demander à la cour de saisir à la fois d’une part la CJUE sur l’applicabilité d’une directive non transposée par notre parlement nationale et d’autre part la CEDH sur la non rétroactivité d’un texte penal et ce en vertu de la nouvelle loi du 3 avril 2018
CEDH la question préjudicielle par nos juridictions
un nouveau droit de liberté
LES SANCTIONS PRONONCEES PAR LA COUR
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Pour reforme des droits de succession par le Conseil d’Analyses économiques ?
Apres les études de l’OCDE,
Impôt sur les successions OCDE
/ Moins de droits de succession MAIS nouveau calcul de l’assiette
Droits de succession en france
les regimes exoneratoires qui sont donc nos écureuils chanceux ??
LE BON IMPOT : assiette large et taux faible
par Christine LAGARDE (2008)
le conseil d’analyses economiques vient de diffuser une étude proposant une profonde reforme des droits de succession en France
la réforme des droits de succession revient dans le débat
par Renaud Honore (les echos)
Présidentielle 2022 : ce que proposent les candidats sur les impôts de succession
Par Renaud Honoré Les Echos (21.12.21)
Une note du Conseil d'analyse économique de decembre 2021 ‘met en garde contre le « retour de l'héritage » : la fortune héritée représente 60 % du patrimoine total en France, contre 30 % en 1970. La faute à un système fiscal bien moins progressif qu'affiché. Une vaste réforme est proposée, avec notamment la fin de l'avantage de l'assurance-vie et des transmissions d'entreprises.
Repenser l’héritage les slides
Repenser l’héritage : analyses supplémentaires
Après un reflux des inégalités de patrimoine et une forte mobilité économique et sociale durant la seconde moitié du XXe siècle, l’héritage redevient un facteur déterminant dans la constitution du patrimoine dans les pays industrialisés. Parce qu’il est extrêmement concentré, l’héritage nourrit une dynamique de renforcement des inégalités patrimoniales dont l’ampleur est beaucoup plus élevée que celles provenant des revenus du travail.
Dans cette nouvelle Note du CAE, Clément Dherbécourt, Gabrielle Fack, Camille Landais et Stefanie Stantcheva montrent que le système de taxation successoral français est mité par des dispositifs d'exonération ou d'exemption qui réduisent très significativement la progressivité de l'impôt au bénéfice des plus grandes transmissions.
Ils proposent de repenser en profondeur la taxation de l’héritage en imposant les flux successoraux tout au long de la vie, en réduisant voire éliminant les principaux dispositifs d’exonération ou d’exemption et en proposant une garantie en capital pour tous afin de réduire les inégalités patrimoniales les plus extrêmes.
Préalable à toute réforme, une refonte de la collecte des déclarations fiscales est indispensable afin de rendre la fiscalité des successions plus transparente, traçable, évaluable et donc mieux comprise et acceptée par les citoyens
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20 décembre 2021
L' Abus de droit en cas d'application d'un BOFIP est il possible ? (Plénière fiscale 28.10.20 avec conclusions de Mme Merloz
Les lettres fiscales d'EFI
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MISE A JOUR DECEMBRE 2021
L’administration peut-elle reprocher à un contribuable d’avoir commis un abus de droit, alors qu’il s’est conformé aux termes mêmes d’une instruction ou d’une circulaire par laquelle elle a fait connaître une interprétation favorable de la loi fiscale ?
la réponse : Non sauf si il s'agit un montage artificielles trois procédures de l'abus de droit fiscal .
A titre principal ou exclusif ??? les 3 BOFIP /
L’enjeu de la décision est de taille.
Il s’agit d arbitrer entre deux piliers du droit fiscal.- D’un côté, une arme de dissuasion redoutable entre les mains de l’administration : LES procédures de répression des abus de droit prévue aux articles L. 64 et 64A L du livre des procédures fiscales (LPF) qui permet de sanctionner tout contribuable cherchant à obtenir indûment un avantage fiscal, sous couvert d’une application formelle de la loi mais en trahissant son esprit.
- De l’autre, une garantie offerte aux contribuables au nom de l’exigence de sécurité juridique : l’opposabilité des interprétations administratives consacrée par l’article L. 80 A du même livre qui protège les contribuables qui s’y conforment contre tout rehaussement d’impositions fondé sur une interprétation contraire à celle que l’administration a fait connaître.
Par son avis du 8 avril 1998, Société de distribution de chaleur de Meudon et Orléans (SDMO)1 ,le conseil d’état avait clairement répondu à cette question par la négative en jugeant que la notion d’abus de droit est antinomique avec la garantie contre les changements de doctrine.
Dans un revirement de jurisprudence, l’assemblée du 28 octobre 2020 juge que l'administration fiscale peut sanctionner les montages artificiels sans que la garantie contre les changements de doctrine ne puisse lui être opposée.
Elle a cependant la charge de démontrer, par des éléments objectifs, l'existence d'un tel montage.
CE Plénière fiscale 28.10.20 428048
L'administration peut mettre en oeuvre la procédure de répression des abus de droit prévue à l'article L. 64 du livre des procédures fiscales (LPF) et faire échec au mécanisme de garantie prévu à l'article L. 80 A du même livre si elle démontre, par des éléments objectifs, que la situation à raison de laquelle le contribuable entre dans les prévisions de la loi, dans l'interprétation qu'en donne le ministre par voie d'instruction ou de circulaire, procède d'un montage artificiel, dénué de toute substance et élaboré sans autre finalité que d'éluder ou d'atténuer l'impôt.
CONCLUSIONS de Mme Marie-Gabrielle Merloz, rapporteur public
confirmant
Cour administrative d'appel de Paris 17PA00747 du 20 décembre 2018
Cette JP suit celle de la CJUE
La situation de fait
A la suite d’un contrôle sur pièces du dossier fiscal des époux A..., l’administration fiscale a considéré que la cession des 4 000 actions de la SA Balmain par M. A... à la SCI Steniso intervenue le 25 mai 2010, soit la veille de la cession de la totalité de ses parts de la SAS MarieClémence à la SA Balmain, avait été réalisée dans le seul but de ramener sa participation dans le capital de cette dernière entreprise à moins de 1 % et de se placer ainsi dans les prévisions de l’instruction 5 C1-07 publiée au BOI n° 10 du 22 janvier 2007, assouplissant les conditions prévues par la loi fiscale pour bénéficier de cet abattement. En conséquence, suivant la procédure spéciale de répression des abus de droit prévue à l’article L. 64 du livre des procédures fiscales, l’administration fiscale a écarté les opérations réalisées par M. A... comme ne lui étant pas opposables,
le contribuable demandait le benefice de la garantie figurant à l'article L. 80 A du livre des procédures fiscales,qui dispose que la loi protège le contribuable des changements d'interprétation par l'administration des textes fiscaux.
Cette garantie permet au contribuable d'obtenir gain de cause, en cas de différend avec les services fiscaux, s'il s'appuie sur une interprétation de la loi fiscale qui a été admise par l'administration, par exemple dans des circulaires, des instructions ministérielles ou dans le Bulletin officiel des finances publiques - impôts. Le contribuable peut se prévaloir de cette interprétation administrative, dite « doctrine », même si elle est contraire à la loi fiscale.
Par la décision du 28 octobre, rendue en Assemblée du contentieux – sa formation la plus solennelle –, le Conseil d'État infirme son avis Société de distribution de chaleur de Meudon et d'Orléans du 8 avril 1998 précisant l'administration fiscale ne peut pas augmenter l'impôt d'un contribuable en soutenant que l'interprétation de la loi sur laquelle ce contribuable s'est appuyé, contenue dans la doctrine administrative, dépasserait la portée qu'elle entendait donner à celle-ci.
Conseil d'Etat, Avis Assemblée, du 8 avril 1998, 192539 .
Dans l'hypothèse où un contribuable n'a pas appliqué les dispositions mêmes de la loi fiscale mais a seulement entendu se conformer à l'interprétation contraire à celle-ci qu'en avait donnée l'administration dans une instruction ou une circulaire, l'administration ne peut faire échec à la garantie que le contribuable tient de l'article L.80 A du livre des procédures fiscales et recourir à la procédure de répression des abus de droit en se fondant sur ce que le contribuable, tout en se conformant aux termes mêmes de cette instruction ou de cette circulaire, aurait outrepassé la portée que l'administration entendait en réalité lui conférer.
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19 décembre 2021
Egalite de traitement fiscal et non discrimination fiscale : la position du conseil d’état ( CE 6.12.21 avec conclusions Mme GUIBE )
Le conseil d état vient de prendre position le 6 decembre 2021 en matière de fiscalité internationale seulement ! sur la délicate question de la distinction – entre le droit à l’égalité de traitement et le droit à la non discrimination, questions au combien à la mode !!!
Sur le même sujet mais avec la suisse,
le conseil d’état avait juge que la clause d’égalité de traitement était d’ordre public et pouvait dont être soulevée d’office par le juge
La clause d égalité de traitement des traités fiscaux est d’ordre public
(CE 12.02.20 conc Mme de BARMON
Le principe d'égalité en matière fiscale | Conseil constitutionnel
Dans cette dernière affaire, le conseil avait annulé la totalité de l’imposition et donne raison au contribuable en appliquant d’office la clause d égalité de traitement prévue par l article 15 § 4 de la convention franco suisse et en retenant les conclusions de doctrine fiscale de Mme de Barmon , rapporteure publique
la situation jugée le 6 décembre
L'établissement public coréen National Pension Service avait demande le remboursement de la retenue à la source de 15% prévue par l’article 10 de la convention fiscale France Corée qu il avait supporte sur les dividendes de source française qu’il a perçus et ce contrairement aux organismes de retraite français comparables qui en sont exonérés
La CAA de Versailles ,dans une décision très didactique avait refuse le remboursement
CAA de VERSAILLES, 6ème chambre, 01/06/2017, 15VE01832,
Dans l’affaire de la caisse National Pension Service le conseil confirme , sans renvoi ,la décision de la CAA
Un organisme de retraite non-résident ayant été effectivement imposé au taux de 15 %, ne peut se prévaloir d’aucun traitement discriminatoire, incompatible avec la libre circulation des capitaux.
CE, 6 décembre 2021,9eme et 10eme CR National Pension Service, n° 433301, A.
.En sixième lieu, aux termes du 1 de l'article 24 de la convention fiscale du 19 juin 1979 entre la France et la Corée : " Les nationaux d'un Etat, qu'ils soient ou non-résidents de l'un des Etats, ne sont soumis dans l'autre Etat à aucune imposition ou obligation y relative, qui est autre ou plus lourde que celle à laquelle sont ou pourront être assujettis les nationaux de cet autre Etat se trouvant dans la même situation ".
Conclusions didactiques de Mme Céline Guibé, rapporteur publi
Commentaires sur l'article 24 OCDE concernant la non-discrimination
Pour l'application de ces stipulations, une caisse de retraite gérant un régime obligatoire d'assurance vieillesse établie en Corée ne se trouve pas dans la même situation qu'une caisse de retraite gérant un régime obligatoire d'assurance vieillesse établie en France, eu égard notamment aux bénéfices que les assurés français peuvent en retirer. Par suite, le moyen tiré de la méconnaissance du paragraphe 1 de l'article 24 de la convention fiscale franco-coréenne ne peut utilement être invoqué.
Le conseil fait une analyse globale de la situation , » eu égard notamment aux bénéfices que les assurés français peuvent en retirer »
08:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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15 décembre 2021
L’accord entre le PNF et les lanceurs d’alertes (8 decembre 2021)
Dans le cadre de la politique initiée par E Woerth le parquet national financier (PNF) et la Maison des lanceurs d’alerte (MLA) ont signé un protocole d’accord pour mieux collaborer.
Plus d’un tiers des alertes que reçoit la MLA portent en effet sur des faits de corruption, malversations ou fraudes financières.
l'aviseur fiscal
ne doit être confondu
-ni avec le lanceur d'alerte(nouvelle fenêtre), qui, lui, bénéficie de protections contre des "représailles professionnelles" (licenciement ou sanctions en particulier). L'administration fiscale garantit uniquement l'anonymat de l'informateur. Ces garanties permettent d'exploiter ainsi les informations reçues (en évitant qu'un agent public ne soit accusé de recel, par exemple). Il est envisagé néanmoins que les éléments d'identification de l'aviseur puissent bientôt être classés au niveau du "secret défense".
-Ni avec le témoin fiscal
La preuve par témoin fiscal (L. 10-0 AB du LPF, )le BOFIP du 07.02.18
Protection des lanceurs d’alerte: nouvelles règles adoptées à l’échelle de l’UE
Présentée par le député Sylvain WASERMAN et plusieurs de ses collègues, la proposition de loi visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte tend, selon ses auteurs, à construire un environnement clair et protecteur pour les lanceurs d’alerte. Elle contient des dispositions :
- précisant la définition du lanceur d’alerte et les champs pouvant être concernés par son alerte (art. 1er) ;
- améliorant la protection des personnes physiques et morales liées au lanceur d’alerte (art. 2) - permettant de mieux protéger les lanceurs d’alerte des représailles et des procédures baîllons (art. 4) et de renforcer les sanctions contre les représailles visant les lanceurs d’alerte (art. 8) ;
- actant la possibilité pour un agent public de bénéficier des mesures de protection des lanceurs d’alerte (art. 10).
Par ailleurs, la rapporteure se réjouit de la création d'une "task force renseignement fiscal" (TFRF) permettant une coopération entre les différents acteurs du renseignement économique et financier :
la Direction nationale d'enquêtes fiscales (DNEF) ;
Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) ;
et la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED).
Elle souligne cependant des différences de culture et d'objectifs de ces trois services. Elle regrette à cet égard l'absence, au sein de la DNEF, d'une véritable "division du renseignement fiscal" présentant les compétences techniques nécessaires.
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12 décembre 2021
COMPTES ETRANGERS et FAIT GENERATEUR DE LA TAXATION DE 60* (Rapport cour de cassation 11/21)
La cour de cassation vient de publier,fin novembre 2021, dans son rapport 2020 l’analyse de l arret de la chambre commerciale du 16 décembre 2020
Chambre commerciale 16 décembre 2020 Cour de cassation Pourvoi n° 18-16.801
Cet arrêt est l’occasion pour la chambre commerciale, financière et économique de la Cour de cassation de préciser sa position
-sur l’admissibilité de la preuve en matière fiscale,
et
-sur la prescription et le fait générateur des droits d’enregistrements dus à la suite de la découverte d’avoirs d’origine indéterminée sur un compte non déclaré à l’étranger.Instruction Sivieude du 8 juillet 2014 sur le L 23 C.PDF
Nous reprenons l analyse de la cour dans le tire a part ci dessous
ANALYSE DE LA COUR DE CASSATION
Arret du 16 décembre 2020 Pourvoi n° 18-16.801
I/ Sur l’admissibilité de la preuve en matière fiscale 2
la cour precise selon l'article L. 101 du livre des procédures fiscales, dans sa version alors applicable, l'autorité judiciaire doit communiquer à l'administration des finances toute indication qu'elle peut recueillir, de nature à faire présumer une fraude commise en matière fiscale ou une manoeuvre quelconque ayant eu pour objet ou ayant eu pour résultat de frauder ou de compromettre un impôt, qu'il s'agisse d'une instance civile ou commerciale ou d'une information criminelle ou correctionnelle, même terminée par un non-lieu.
À cette occasion, la Cour, à la suite de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH, arrêt du 12 juillet 2001, Ferrazzini c. Italie, no 44759/98, § 29), a rappelé que le contentieux de l’impôt, en dépit des effets patrimoniaux qu’il a nécessairement sur la situation des contribuables, échappe au champ des obligations de caractère civil de l’article 6, § 1, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Elle a ensuite jugé, au visa de l’article L. 101 du livre des procédures fiscales, qu’en matière de procédures de contrôle de l’impôt, à l’exception de celles relatives aux visites en tous lieux, même privés, les pièces issues de la commission d’un délit ne peuvent être écartées au seul motif de leur origine dès lors qu’elles ont été régulièrement portées à la connaissance de l’administration fiscale et que les conditions dans lesquelles elles lui ont été communiquées n’ont pas été ultérieurement déclarées illégales par le juge.
II/ La prescription et la mise en œuvre des dispositions combinées
des articles 755 du code général des impôts et L. 23 C du livre des procédures fiscales 3
La cour de cassation a, approuvé la cour d’appel qui avait jugé que le contribuable ne pouvait invoquer la prescription du droit de reprise de l’administration, s’agissant des avoirs qu’il prétendait avoir hérité de sa mère, puisqu’il ne rapportait pas la preuve de cette succession.
Ainsi, le fait générateur de l’imposition devait être fixé au 30 septembre 2013 soit trente jours après l’envoi de la mise en demeure.
Cet arrêt fait application des principes identiques à ceux que retient le Conseil d’État,
COMPTES ETRANGERS date du fit generateur de la taxation à 60.doc
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10 décembre 2021
Une Donation-cession d’actions peut etre un abus de droit par dissimulation
Les trois procédures d abus de droit fiscal
Abus de droit fiscal /les onze outilssource rapport peyrol
sur l’évasion fiscale internationale des entreprises
aff. n° 2020-35, 2020-36 et 2020-37 examinées au cours de la 3ème séance du 13 février 2021)
Dans ses avis ,le Comité estime que les donations des 15 et 30 octobre 2015 de respectivement 50 et 25 actions de la société, etaient entachées de simulation comme leur révélation subséquente à l’administration fiscale en tant que don manuel,
Elles étaient en consequence inopposables à l’administration qui était en droit de les écarter dans le cadre de la procédure prévue à l’article L. 64 du LPF et de fixer ainsi pour le calcul de la plus-value de cession le coût d’acquisition de ces titres à leur valeur initiale définie lors de la constitution de la société
15:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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Un rachat de ses action par une societe peut il etre un abus de droit ?
Les trois procédures d abus de droit fiscal
Abus de droit fiscal /les onze outilssource rapport peyrol
sur l’évasion fiscale internationale des entreprises
Le Comité de l’abus de droit fiscal s’est prononcé sur plusieurs actions en requalification menées contre des associés de sociétés fermées qui, par le biais du rachat par la société de ses propres titres, ont de fait appréhendé des réserves qu’il leur aurait loisible de s’approprier par la voie d’une distribution.
L’administration reprochait à ces contribuables d’avoir abusivement amélioré leur situation fiscale en faisant ressortir une plus-value sur titres ne représentant qu’une fraction de la somme reçue de la société et de surcroît imposable sur un montant réduit de l’abattement pour durée de détention (dans plusieurs cas l’abattement renforcé de 85 %) en lieu et place de l’imposition au barème s’appliquant à un versement perçu à titre de dividende :
affaires n° 2020-24, 2020-23 (page 2 et 3) et 2020-29 page 2) traitées le 14 janvier 2021,
affaires n° 2020-20, 2020-18 et 2020-19 traitées le 1er octobre 2021.
Le Comité a refusé de donner raison au service dans le cas suivant
ATTENTION l’administration a déclaré ne pas se ranger aux différents avis qui lui sont défavorables.
I Avis défavorable à l administration (aff. n° 2020-18 et 2020-19). 1
II Avis defavorable à l administration 2020-24, 2020-23 (page 2 et 3. 2
III Avis defavorable à l administration (aff. n° 2020-29) 2
IV Avis favoravle à l admiistration (aff. n° 2020-20). 2
14:37 | Tags : un rachat de ses action par une societe peut il etre un abus de | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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07 décembre 2021
LE MEDIATEUR FISCAL DE BERCY LE RAPPORT 2021
Institue en 2002 ,le médiateur de BERCY est uu service des particuliers, des entreprises et des associations pour tout litige persistant en matière d'impôts et de réclamations douanières et financières
Qui est Christophe BAULINET le médiateur ?
Le Médiateur des ministères économiques et financiers
Article 3 Toute réclamation adressée au médiateur doit avoir été précédée d'une première démarche de l'usager auprès du service concerné, ayant fait l'objet d'un rejet total ou partiel. Elle donne lieu à un accusé de réception indiquant qu'elle n'interrompt pas les délais de recours.
Article 5 Lorsque la réclamation lui paraît fondée, le médiateur adresse une recommandation au service concerné. Il est informé des suites données à cette dernière. Si le service saisi entend maintenir la position initialement portée à la connaissance de l'usager, le médiateur peut soumettre l'affaire à l'appréciation du ministre.
Téléchargez le rapport annuel 2021 (pdf - 386 Ko)
La médiation fiscale par Edouard MARCUS
(conférence au conseil d état le 18 décembre 2019 )
LA PRATIQUE DE LA MEDIATION FISCALE
Plus de 60% de satisfaction total ou partielle des intervenants pour les près de 2000 médiations réalisées.
Enjeux financiers
Le montant médian s’établit à 2427 €, le montant minimal 9 € et le montant maximum à 12 M€. 75 % des dossiers clos sont associés à un enjeu financier inférieur à 10000 €.
Ventilation des demandes de médiation reçues en 2020:
75 % des demandes de médiation recevables concernent un différend de nature fiscale, 23 % le recouvrement de créances non fiscales et 2 % d’autres matières (dont les litiges douaniers)
11 propositions de réformes pour éviter des différends entre l'administration et les particuliers et entreprises intervenantes.
Un dossier sur les réflexions en cours au Parlement en vue d'une éventuelle législation sur les Médiateurs institutionnels : un éventuel socle législatif commun devrait laisser autant de souplesse et de liberté d'organisation comme la loi Justice au XXIème siècle pour la médiation administrative.
19:35 | Tags : mediateur fiscal de bercy | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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06 décembre 2021
ANNULATION D’UN AMR POUR NON RESPECT DU DROIT DE LA DEFENSE CASS 29/01/20 et CA RENNES 13 juillet 2021 (sur renvoi )
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patrickmichaud@orange.fr
Les droits de la défense n’ont pas besoin d’une loi
Décision du conseil constitutionnel 389 DC du 22 avril 1997. §32
- Considérant d'autre part que le principe constitutionnel des droits de la défense s'impose à l'autorité administrative, sans qu'il soit besoin pour le législateur d'en rappeler l'existence ; qu'en l'espèce les mesures de retrait de la carte de séjour ou de la carte de résident revêtant le caractère de sanction, il incombera à l'autorité administrative, sous le contrôle du juge, de respecter les droits de la défense
LA SITUATION DE FAIT
Le 24 juillet 2007, l'administration des douanes et droits indirects a ouvert une procédure de contrôle a posteriori des importations du Groupe Royer.
Elle a notifié deux procès-verbaux de constatation d’infraction dont un procès-verbal du 11 septembre 2009, pour fausse déclaration de valeur à l'importation, fondée sur le fait que les redevances versées en exécution du contrat de licence à la société Converse doivent être intégrées à la valeur douanière des chaussures importées.
Le 25 septembre 2009, elle a délivré à la société Groupe Royer un avis de mise en recouvrement (AMR) d'un montant de 3 092 172 euros, pour les années 2004 à 2006.
La société Groupe Royer a conteste cette imposition
Par courrier du 4 novembre 2009, la société Groupe Royer a contesté l’infraction et a saisi la commission de conciliation et d’expertise douanière (CCED) pour avis.
Le 20 septembre 2011 la CCED avait émis l’avis suivant :
Emet l’avis que l’administration des douanes ne rapporte pas les preuves suffisantes à démontrer que la société Royer Sport doit être tenue à réintégrer, dans la valeur en douane du linge, les redevances versées à Converse.'»
La procédure suivant son cours, la cour de cassation annule l arrêt de la cour d’appel de Rennes du 21 février 2017donnant raison l administration et renvoi a la cour de Rennes
Cour de cassation, civile, Chambre commerciale, 29 janvier 2020, 17-15.241,
Vu le principe du respect des droits de la défense, qui exige que toute personne, contre laquelle il est envisagé de prendre une décision lui faisant grief, doit être mise en mesure de faire connaître utilement son point de vue ;
Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait relevé que l'administration des douanes n'avait pas, préalablement au procès-verbal de notification d'infractions du 11 septembre 2009, exposé à la société [...] les éléments de droit et de fait qui la conduisait à lui notifier un certain nombre d'infractions, la cour d'appel, qui n'a pas tiré les conséquences légales de ses constatations, a méconnu le principe susvisé ;
CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 21 février 2017, entre les parties, par la cour d'appel de Rennes (n° RG : 15/05311) ;
La cour d appel de RENNES ,de renvoi annule les AMR
Pour apprécier si la société contrôlée a été mise en mesure d’exercer utilement les droits de la défense, il y a lieu de se situer au moment de la notification de l’infraction et non au moment de la délivrance du titre exécutoire.
Le contrôle du respect des droits de la défense au cours de la procédure administrative douanière relève de l’appréciation souveraine des juges du fond, cette appréciation devant s’exercer dans le respect des normes de base, telles qu’elles ont été définies par la Cour de justice des communautés européennes dans l’arrêt Sopropé du 18 décembre 2008, qui énonce :
«'Le respect des droits de la défense est un principe général du droit communautaire qui s’applique lorsque les autorités sont enclines à adopter une mesure qui porte préjudice à un individu. En vertu de ce principe, les destinataires de décisions qui affectent de manière sensible leurs intérêts doivent être placés dans une position dans laquelle ils peuvent faire connaître utilement leur point de vue en ce qui concerne les informations sur lesquelles les autorités entendent fonder leur décision. Il faut leur donner une période de temps suffisante pour ce faire ; (' ) il appartient à la juridiction nationale saisie de déterminer, compte tenu des circonstances particulières de l’affaire, si le délai effectivement laissé à cet importateur lui a permis d’être utilement entendu par les autorités douanières.'»
LE DROIT DE LA DEFENSE
Fiscalité et Convention européenne des droits de l’homme
Guide sur l'article 6 - Droit à un procès équitable (volet pénal)
Le contrôle fiscal et le droit de la defense BOFIP du 4 MARS 2020 § 210
Le non-respect par l’administration de l’une ou l’autre de ces deux garanties, qui sont attachées au respect des droits de la défense dans le cadre des opérations de contrôle, constitue une erreur substantielle. Il entache la procédure d’irrégularité, et entraîne la décharge des impositions fondées sur l’utilisation de ces renseignements et documents.
DROIT EUROPEEN
Contre Staatssecretaris van Financiën
«Recouvrement d’une dette douanière – Principe du respect des droits de la défense – Droit d’être entendu – Destinataire de la décision de recouvrement n’ayant pas été entendu par les autorités douanières avant l’adoption de ladite décision, mais dans la phase subséquente de réclamation – Violation des droits de la défense – Détermination des conséquences juridiques du non-respect des droits de la défense»
20:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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04 décembre 2021
De la solidarité fiscale entre époux ; CE 22.11.21 Aff Mme Bernard Tapie avec conclusions R.Victor
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patrickmichaud@orange.fr
Sur les droits d’un contribuable en liquidation judiciaire a titre personnel
Mme Bernard Tapie est mariée sous le regime de la separation de biens mais elle est FISCALEMENT redevable, solidairement avec son défunt époux, d’une somme de .675.752,73 euros auprès du comptable public du SIP de Paris 6 ème arrondissement au titre du principal et des majorations de l’impôt sur les revenus et des contributions sociales pour les années 1989, 1990 et 1991.
Quel est le regime matrimonial des epoux Tapie
En outre, Mme T... était également redevable solidaire avec M. Bernard T... auprès du comptable public du SIP de Paris 7 arrondissement, d’une somme totale de 12.746.663,20 euros au titre du principal et de majorations de cotisations d’impôt sur les revenus et des contributions sociales mises à leur charge pour les années 1992, 1993 et 2016 ainsi que la taxe d’habitation 2016.
Le 26 septembre 2017, les comptables publics des SIP de Paris 6ème et 7ème arrondissement ont délivré des avis à tiers détenteurs à la société Segula Technologies aux fins de recouvrement de leurs créances à l’encontre de Mme T....
la contribuable Mme Tapie a engage deux procédures fiscales
1 Une réclamation concernant la prescription des impositions
2 Une opposition à contrainte concernant le recouvrement
le conseil d’etat a annulé les avis à tiers detenteurs MAIS avec renvoi
l résulte de tout ce qui précède que Mme C... est fondée à demander l'annulation de l'arrêt qu'elle attaque. Il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de l'Etat une somme de 3 000 euros à verser à Mme C... au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative
Conclusions de Mr Romain Victor , rapporteur public
l arrêt de la CAA de Paris 19PA00701du 24 novembre 2020
DES TRIBUNES SUR LA PROCEDURE DE RECOUVREMENT FISCAL
Pas de sursis de paiement en cas de contentieux du recouvrement
CE 17.10.18 et conclusions de Mr Romain Victor
Action en recouvrement:
de sa 1ere contestation devant le conseil d etat ?
(2 avril 21avec conclusions GUIBE
Prescription de l action en recouvrement
( CE 31.03.21 conclusions Ciavaldini
1 Sur la réclamation concernant la prescription des impositions
2 Sur l’ opposition à contrainte concernant le recouvrement
LIRE LA SUITE
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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03 décembre 2021
Sur la déductibilité des frais de déplacement : la « doctrine » du CE ( CE 29.11.21
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Dans un arrêt du 29 Novembre , le CE nous precise les conditions de déduction des frais de déplacement d’un dirigeant
Conseil d'État N° 452705 8ème - 3ème cr 29 novembre 2021
les conclusions de M. Romain Victor, rapporteur public ne sont pas diffusées ???
la société Lorient Football Développement Promotion, qui détient et gère le club de football professionnel FC Lorient, a été rachetée en 2009 par M. B... A..., qui en est devenu le président exécutif tout en restant domicilié près de Londres, où il a poursuivi son activité professionnelle dans le secteur de la finance.
La société a pris en charge des frais de transport, d'hôtellerie et de restauration exposés par son président pour ses déplacements dépenses correspondaient, pour l'essentiel, à des trajets en avion privé entre Londres et Lorient ou d'autres villes françaises, sans qu'il soit justifié que la présence de M. A... dans cette ville, où il avait maintenu son domicile après avoir accédé à la présidence de la société,
A l'issue d'une vérification de comptabilité menée au cours de l'année 2013, l'administration a remis en cause le caractère déductible de ces charges au titre des exercices clos les 30 juin 2010, 2011 et 2012, et les a réintégrées aux résultats de la société pour un montant total de 432 096 euros.
le tribunal administratif de Rennes et la cour administrative d'appel de Nantes 18 mars 2021 ont rejeté la réclamations du contribuable.
Le conseil d etat annule avec renvoi pour être rejuge
Conseil d'État N° 452705 8ème - 3ème cr 29 novembre 2021
- Pour juger que l'administration était fondée à remettre en cause la déduction par la société Lorient Football Développement Promotion de la totalité des dépenses résultant des frais de transport, d'hôtellerie et de restauration exposés pour les besoins des déplacements de M. A..., la cour administrative d'appel s'est fondée sur ce que ces dépenses correspondaient, pour l'essentiel, à des trajets en avion privé entre Londres et Lorient ou d'autres villes françaises, sans qu'il soit justifié que la présence de M. A... dans cette ville, où il avait maintenu son domicile après avoir accédé à la présidence de la société, ait été nécessitée par les répercussions positives attendues pour le club. En statuant ainsi, sans rechercher si les déplacements en cause intervenaient pour les besoins de l'exercice par M. A... de ses fonctions ou s'ils avaient la nature de déplacements personnels de celui-ci pour se rendre au lieu du siège de l'entreprise dont il était le président, la cour administrative d'appel a entaché son arrêt d'une erreur de droit.
EN CLAIR le conseil recherche d'abord l objectif professionnel ou non du voyage
et non les modalites
Le principe de déductibilité des charges
Sur les conditions de déductibilité des frais de déplacements
Sur les frais de déplacement domicile-travail
lire ci dessous
16:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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02 décembre 2021
Le principe du contradictoire dans le contrôle fiscal international
Les lettres fiscales d'EFI Pour lire les tribunes antérieures cliquer
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Le système français du contrôle fiscal est notamment fondé sur le principe quasi constitutionnel du contradictoire c'est-à-dire que tant l administration que le contribuable doivent prouver leurs dires Nos magistrats sont très soucieux de la bonne application de ce principe dont un manquement peut entraîner l’annulation d’un contrôle
Un des critères de la protection du contribuable est l obligation du contradictoire auquel est soumise l administration notamment par la communication au contribuable des pièces qu’elle utilise, obligation prévue par l’article L76B du LPF
Quelles sont les conditons d’application de l’article L76 B du LPF tant en droit interne qu’ en droit fiscal international dans le cadre de la assistance administrative sur demande
Depuis la réforme AICARDI en 1987 , signée des présidents F Mitterrand et J Chirac et votée après une période d émeutes fiscales le législateur a considérablement amélioré la protection du contribuable et le contribuable français est actuellement un des mieux protégés des états de l'OCDE
Mais la question actuelle est de savoir comment d'améliorer aussi la possibilité de l'administration de rechercher les preuves de la fraude fiscale organisée comme la soulignée la cour des comptes dans son référé d août 2013 sur les services de l'État et la lutte contre la fraude fiscale internationale tout en ne violant pas les droits fondamentaux de l'homme protégés notamment par la convention européennes des droits de l’homme, en clair comment savoir séparer le petit péché du gros péché volontairement organisé.
Un des critères de la protection du contribuable est l obligation du contradictoire auquel est soumise l administration notamment par la communication au contribuable des pièces qu’elle utilise , obligation prévue par l’article L76B du LPF
Le conseil d état nous livre des décisions didactiques complétées par les synthétiques conclusions LIBRES de nos rapporteurs publics permettant de constater une pragmatique application de ce principe quasi constitutionnel et ce notamment avec l’arrêt Wendel
Le principe du contradictoire dans le contrôle fiscal
interne et international
pour lire et imprimer avec les liens cliquez
LE PLAN
LE PRINCIPE DU CONTRADICTOIRE : L’ARTICLE L76B LPF. 2
Le BOFIP du 30 octobre 2019. 2
Attention à la date de la demande. 2
Obligation de communication et secret professionnel du fisc !!! (CE 30 mai 2018°. 3
LA SANCTION DU NON RESPECT DU PRINCIPE. 3
La sanction pour l’administration. 3
La sanction pour le contribuable : l’opposition à contrôle fiscal 3
LES EXCEPTIONS AU PRINCIPE. 3
Quid de la communication des renseignements provenant de l assistance internationale ou européenne. 3
Quid des renseignements obtenus dans le cadre des conventions fiscales bilatérales. 3
Quid des renseignements entre administrations fiscales européennes. 4
Position de l administration ( BOFIP du 30 octobre 2019 § 380. 4
Le BOFIP du 30 octobre 2019
Position du conseil d état 4
Quid de la communication des comptes bancaires dans le cadre d une ESFP. 5
QUID pour les relevés d’une entreprise fournis à l'administration par une banque. 5
CE 12-2-2016 n° 380459 analyse. 5
Qu en est il des documents non détenus par l administration. 5
Quid des documents soumis à un secret protégé. 5
Qu en est il en cas de document d’accès public ??. 6
LA NOUVEAUTE DE L ARRET WENDEL DU 27 JUIN 2019
Qu en est il en cas de document d’accès LIBRE pour le contribuable. 7
CONCLUSIONS de Mme Anne ILJIC, rapporteure publique
la suite est dessous
09:26 Publié dans CONTENTIEUX FISCAL, Controle fiscal, droit de communication, La preuve en fiscalité, Protection du contribuable et rescrit | Tags : le principe du contradictoire dans le contrôle fiscal interne et | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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29 novembre 2021
Aff Tapie / S Richard : de l obligation d'impartialité de l' administration
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patrickmichaud@orange.fr
La condamnation pénale (non définitive )de S Richard par arret du 24 novembre 2021 (non pulié)en sa qualité de directeur de cabinet du ministre des finances pour complicité de détournement de biens publics article 432-15 du code pénal) , dans l'affaire de l'arbitrage Tapie de 2008 –alors qu’il n’existe aucun reproche d’intéressement personnel – pose notamment la redoutable question de l obligation impartialité de l administration et de son corollaire ,celle du droit de désobéissance à un ordre illégal ,politique ou non .
L’analyse de la décision par Le Monde, l’AFP et Reuters
Affaire Tapie : ce qui est reproché à Stéphane Richard
La responsabilité des ministres en droit constitutionnel français
Dans le domaine fiscal, Francois Baroin avait dissous la cellule fiscale du cabinet du ministre en novembre 2010 , cellule dont l existence donnait lieu à débats politisés ( lire les debat
Suppression de la cellule fiscale du cabinet par BAROIN
(2 novembre 2010)
lire in fine
Principes d'organisation du contrôle fiscal. (2 novembre 2010) par F Baroin
"le contrôle fiscal, en raison de son caractère intrusif et répressif, appelle une organisation administrative entourée de garanties particulières. Cette organisation doit en particulier manifester clairement aux yeux de nos concitoyens le souci d'impartialité, d'objectivité, de neutralité et de transparence de l'administration fiscale. "
Conseil d'État N° 454466 25 novembre 2021 Corsica Networks
Au nombre des principes généraux du droit qui s'imposent au pouvoir adjudicateur comme à toute autorité administrative figure le principe d'impartialité.Ce principe implique l'absence de situation de conflit d'intérêts au cours de la procédure de sélection du titulaire du contrat.
Eu égard à sa nature, la méconnaissance du principe d'impartialité est par elle-même constitutive d'un vice d'une particulière gravité justifiant l'annulation du contrat à l'exclusion de toute autre mesure, sans qu'il soit besoin de relever une intention de la part du pouvoir adjudicateur de favoriser un candidat.
« Obéir, ce n’est pas se soumettre, ni renoncer à penser, ni devoir se taire :
ce principe s’assortit, dans des cas exceptionnels, du devoir de désobéir »Faire des choix par Jean-Marc Sauvé,
vice-président du Conseil d’Etat 23 février 2013Le 21 février 2013 Jean-Marc Sauvé, Vice-président du Conseil d'Etat L’exigence éthique surplombe les techniques et méthodes de l’administration : les leçons de l’histoire nous exhortent à ne pas l’oublier aujourd’hui. Dans leur rapport au politique, à la loi, à l’autorité hiérarchique, les fonctionnaires ont une responsabilité et des devoirs particuliers qui doivent se nourrir de nos expériences, même les plus douloureuses. L’obéissance hiérarchique, qui est un principe cardinal, ne saurait échapper aux questionnements: obéir, ce n’est pas se soumettre, ni renoncer à penser, ni devoir se taire ; ce principe s’assortit même, dans des cas exceptionnels, du devoir de désobéir.
Ce colloque interpellait le droit de désobéissance des fonctionnaires mais les thèmes ne pourraient ils pas s’adapter aux responsables des entreprises privés
Ce devoir de savoir dire non est la consequence de la prise en compte de la responsabilité PERSONNELLE des cadres des entreprise et non plus seulement des dirigeants sociaux - ceux inscrits au registre du commerce
La jurisprudence dite des baïonnettes intelligentes
applicable aux salariés du privé ?!
21:21 | Tags : de l obligation d'impartialité de l' administration | Lien permanent | Commentaires (5) | Imprimer |
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