06 mars 2022
Application d’une convention en cas de non imposition temporaire ‘ CE 02.02.22 conc Mme Bokdam-Tognetti,
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La question de connaitre l’état de résidence fiscale d’une personne morale est aussi importante que pour les personnes physiques
La plénière fiscale du 11 décembre 2020 (aff Conversant) avait élargi aux opérations habituelles
De même, nous connaissons tous les débats sur la définition de la résidence au sens des traites fiscaux
La question posée au conseil était de savoir si une société tunisienne temporairement exonérée d’impositions en Tunisie pouvait être considéré comme résidente fiscale au sens de la convention et donc en conséquence si les prestations versées par une societe francaise était ou non assujetties à la RAS du 182 B
Dans la décision du 20 mai 2016, le Conseil d'Etat avait rappelé en effet qu'une exonération de l'impôt sur les bénéfices ne permet pas de se prévaloir de la convention fiscale applicable dès lors que l'entité concernée ne peut pas, dans ces conditions, être regardée comme un "résident" au sens de cette convention.
Conseil d'État, 3ème - 8ème chambres réunies, 20/05/2016, 389994
Pas d'imposition , Pas de convention / donc RAS
Conclusions de Mme Cortot Boucher )
Dans deux arrêts du 2 février le conseil d état precise sa position en cas d’exonération temporaire d'une societe tunisienne dans le cadre de l'application de la RAS du 182B du CGI
Conseil d'État 443018, lecture du 2 février 2022, (OBEA)
CE N° 446664 – 9 ème et 10ème chambres réunies 2 février 2022 / Société CEGID
Les Conclusions de Mme Emilie Bokdam-Tognetti, rapporteure publique
Les relations fiscales entre la France et la Tunisie sont régie par la convention fiscale du 28 mai 1978 Par ailleurs la tunisie n’a pas ratifié le convention multilaterale anti erosion Ocde
La convention ne s’applique pas :
POUR les personnes qui ne sont pas soumises à l'impôt en cause par la loi de l'Etat concerné à raison de leur statut ou de leur activité
ELLES ne peuvent être regardées comme assujetties au sens de ces stipulations.
Mais La convention s’applique :
pour les personnes qui ne sont assujetties que partiellement à l'impôt, il résulte de ces mêmes stipulations que, pour son application, la qualité de résident d'un État contractant est subordonnée à la seule condition que la personne qui s'en prévaut soit assujettie à l'impôt dans cet État en raison de son domicile, de sa résidence ou d'un lien personnel analogue et non en raison de la seule existence de revenus y trouvant leur source.
a) Il résulte des termes mêmes du paragraphe 1 de l'article 3 de la convention franco-tunisienne du 28 mai 1973, qui définissent le champ d'application de la convention, conformément à son objet principal qui est d'éviter les doubles impositions, que les personnes qui ne sont pas soumises à l'impôt en cause par la loi de l'Etat concerné à raison de leur statut ou de leur activité ne peuvent être regardées comme assujetties au sens de ces stipulations.
b) Par ailleurs, et pour les personnes qui ne sont assujetties que partiellement à l'impôt, il résulte du même paragraphe 1 de l'article 3 de cette convention que, pour son application, la qualité de résident d'un État contractant est subordonnée à la seule condition que la personne qui s'en prévaut soit assujettie à l'impôt dans cet État en raison de son domicile, de sa résidence ou d'un lien personnel analogue et non en raison de la seule existence de revenus y trouvant leur source.
2) Société de droit tunisien dont le siège est situé à Tunis n'étant exonérée, en tant qu'entreprise dite "totalement exportatrice" qu'à raison de bénéfices provenant de l'exportation mais non de ceux susceptibles de provenir d'une activité réalisée en Tunisie. Alors même que la société n'a pas réalisé de chiffre d'affaire sur le marché local pendant la période en litige, elle est soumise à l'impôt sur les sociétés en Tunisie à raison de son activité. Par suite, pour l'application de l'article 3 de la convention fiscale entre la France et la Tunisie, la société doit être regardée comme résidente de ce dernier Etat.
Les CAA de Lyon et de Paris avaient déchargé les contribuables de toutes imposions à l article 182B cgi en vertu de l'article 11 de la convention fiscale conclue entre la France et la Tunisie du 28 mai 1973.
Arret CAA de Lyon 18LY03637 du 29 septembre 2020,
Arrêt CAA Paris n° 18PA02724 du 30 juin 2020,
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01 mars 2022
Expert comptable ; son devoir d informations en cas d’anomalie fiscale
La cour de cassation vient de nous rappeler que l expert comptable doit alerter son client sur les anomalies fiscales qu’il peut trouver lors de l etablissement des comptes annuels
Cour de cassation, Chambre commerciale, 10 février 2021
, 18-26.347, Inédit
L’article 1147 du code civil, a été remplacé par l article 1231-1 par l'ordonnance du 10 février 2016
Reprochant à la société Mazars Dijon, expert-comptable auquel elle avait confié une mission de présentation des comptes annuels, d'avoir omis de mentionner le montant de la TVA déductible sur immobilisation dans la déclaration de TVA de décembre 2006, la société Lachaux l'a assignée en paiement de dommages-intérêts.
La cour de cassation donne raison a la societe
l'expert-comptable chargé d'une mission d'établissement des comptes annuels doit vérifier, au minimum par sondages, que les mentions relatives à la TVA récupérable figurant au bilan ont donné lieu aux déclarations correspondantes et, le cas échéant, alerter son client sur les anomalies qu'il détecte et sur les actes à accomplir afin de se mettre en conformité avec ses obligations déclaratives.
Cour de cassation, Chambre commerciale, 9 juillet 2013, 12-19.962, Inédit
après avoir relevé qu'aux termes de la lettre de mission, l'expert-comptable s'était engagé à réviser la comptabilité de la société en vue d'en assurer la présentation, à établir diverses déclarations sociales et fiscales de fin d'année et les états financiers annuels et à fournir les conseils d'assistance requis de manière permanente et régulière par l'activité de la société, l'arrêt retient que si une telle mission ne demande pas un contrôle systématique de la comptabilité établie par la salariée comptable de la société, elle met cependant à la charge de l'expert-comptable l'obligation de procéder à une vérification de la cohérence et de la vraisemblance des comptes annuels par des rapprochements et, par sondages, de veiller à leur sincérité ;
20:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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En finir avec les montages financiers abusifs !: la pratique des USA , de l' UK et le rapport OCDE mars 21)
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Mise à jour
La politique américaine contre la fraude et l évasion fiscale ;
prévention, reporting et responsabilisation
La politique britannique contre la fraude et l évasion fiscale ;
prévention et responsabilisation
QUANT A LA FRANCE ??
responsabilité fiscale des conseils :
le conseil constitutionnel annule la loi
LES PROPOSITIONS DE L OCDE (mars 2021
Déjà un premier rapport OCDE en 2012
Le rôle et la responsabilité des fiscalistes (2012 OCDE)
En mars 2021,l'OCDE a Rappelé les pays à lutter contre les intermédiaires qui favorisent les délits fiscaux et la criminalité en col blanc et recommande d’ intensifier les efforts pour mieux dissuader, détecter et neutraliser les activités des intermédiaires qui facilitent la fraude fiscale et d'autres délits financiers,
Le nouveau rapport, intitulé
a été présenté au cours d’une session ad hoc du Forum mondial de l’OCDE sur l’intégrité et la lutte contre la corruption qui s’ est tenu en mode virtuel le 24 mars
- Qui sont les intermédiaires qui facilitent les délits fiscaux ?
Le rapport souligne que la majorité des prestataires de services professionnels sont respectueux de la loi et jouent un rôle important pour aider les entreprises et les particuliers à comprendre leurs obligations législatives et à s’y conformer.
Le but de ce nouveau rapport de l’OCDE est d'aider les pays à s'attaquer au petit nombre de professionnels qui mettent à profit leurs connaissances et leurs compétences spécialisées pour permettre à leurs clients de frauder les ressources notamment fiscales de la collectivité et souvent de fausser la concurrence
Définition des intermédiaires fiscaux (rapport p 11)
- Comment les intermédiaires facilitent-ils les délits fiscaux et d’autres délits financiers ?
- Quelles sont les recommandations formulées par l’OCDE pour traiter le problème des professionnels qui facilitent la fraude fiscale Tableau 1. stratégies recommandées pour lutter contre les intermédiaires fiscaux
IL analyse les stratégies et les mesures pouvant être adoptées par les pays pour s’attaquer aux prestataires de services professionnels qui jouent un rôle essentiel dans la planification et la mise en œuvre d'activités à caractère criminel, appelés « intermédiaires fiscaux » dans ce rapport. La criminalité en col blanc, comme la fraude fiscale, les pots-de-vin et la corruption, est souvent occultée par des structures juridiques et par des opérations financières complexes facilitées par des juristes, des notaires, des comptables, des établissements financiers et autres intermédiaires fiscaux
LA SUITE DESSOUS
Le rapport souligne que la majorité des prestataires de services professionnels sont respectueux de la loi et jouent un rôle important pour aider les entreprises et les particuliers à comprendre leurs obligations législatives et à s’y conformer.
Le but de ce nouveau rapport de l’OCDE est d'aider les pays à s'attaquer au petit nombre de professionnels qui mettent à profit leurs connaissances et leurs compétences spécialisées pour permettre à leurs clients de frauder les ressources notamment fiscales de la collectivité et souvent de fausser la concurrence .
Les intermédiaires fiscaux jouent souvent un rôle décisif pour dissimuler des délits fiscaux et d’autres infractions financières commis par leurs clients. Ceux qui facilitent la dissimilation de ces délits mettent en péril l'état de droit et sapent la confiance du public envers le système juridique et financier, ainsi que l'égalité des règles du jeu entre les contribuables respectueux des règles et ceux qui les bafouent. Des scandales fiscaux récents amplement couverts par les médias ont mis en lumière la nature transnationale de ces pratiques, ce qui érode davantage encore la confiance du public dans l’intégrité du système fiscal.
« Les intermédiaires fiscaux détiennent souvent la clé de la réussite de la criminalité en col blanc telle que la fraude fiscale, les pots-de-vin et la corruption, qui passe par la protection de l’anonymat et la capacité à brouiller les pistes », a déclaré Grace-Perez Navarro, directrice adjointe du Centre de politique et d'administration fiscales de l’OCDE.
« Ils aident des criminels à dissimuler leur identité et leurs activités par le biais de sociétés fictives, de structures juridiques et de transactions financières complexes, en s'appuyant sur leurs connaissances spécialisées et sur un vernis de légitimité. Nos travaux en cours visent à aider les pays à élaborer et à renforcer leurs stratégies nationales et la coopération internationale afin de combattre ces soi-disant professionnels, dont les agissements mettent à mal les recettes publiques, la confiance des citoyens et la croissance économique ».
Le rapport invite les pays à concevoir ou à renforcer leurs stratégies nationales afin de lutter plus efficacement contre les intermédiaires fiscaux.
Ces stratégies devraient :
-veiller à ce que les enquêteurs fiscaux aient les moyens d’identifier les groupes d’intermédiaires fiscaux opérant sur leur territoire, et de déterminer les risques liés à la manière dont ces derniers conçoivent, commercialisent, mettent en œuvre et dissimulent les délits fiscaux et financiers ;
-veiller à ce que la loi confère aux enquêteurs et procureurs des pouvoirs suffisants pour identifier, poursuivre et sanctionner les intermédiaires fiscaux, dans une optique de dissuasion et de pénalisation ;
-mettre en œuvre des stratégies pluridisciplinaires de prévention et de neutralisation, notamment en mobilisant les organismes de contrôle, sectoriels et professionnels, en vue de prévenir les pratiques abusives, d’encourager la divulgation rapide et la dénonciation des irrégularités et de mener une action répressive rigoureuse ;
-veiller à ce que les autorités compétentes mettent spontanément à la disposition d’autres organismes nationaux et internationaux le plus grand nombre d’informations et de renseignements possible et leur confèrent les pouvoirs d’enquête nécessaires pour combattre les intermédiaires fiscaux qui mènent des opérations complexes et transfrontalières ;
-désigner sur le territoire de compétence un responsable et un organisme chargés de superviser la mise en œuvre de la stratégie, de procéder à un examen de son efficacité dans la durée et d’y apporter des modifications le cas échéant.
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10:49 | Tags : prevention des montages fiscaux abusifs, responsabilite des conseils fiscaux, p michaud avocat fiscaliste | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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23 février 2022
Rejet d’une provision fiscale pour défaut de preuve de la date de comptabilisation (CAA Lyon 13/01/22)
La CAA de LYON, suivant le TA de Grenoble confirme un redressement fiscal concernant une provision dont la date d’écriture n’aurait pas été prouvée alors que le contribuable a déposé sa déclaration hors delai
CAA de LYON, 2ème chambre, 13/01/2022, 20LY01780
Position de la cour
- Pour être admise en déduction, une provision doit, en application des dispositions de l'article 39, 1-5° du code général des impôts, être effectivement constatée dans les écritures de l'entreprise avant l'expiration du délai fixé pour la déclaration des résultats de l'exercice. Il appartient au contribuable de justifier que cette inscription a été effectuée avant l'expiration du délai imparti de dépôt des déclarations de résultat annuel de l'entreprise.
- la SARL Fiorim et M. B... n'apportent pas la preuve, qui leur incombe, de l'inscription dans les écritures comptables de la SCI Les Terrasses du Prieuré de la provision avant l'expiration du délai légal de dépôt de la déclaration de résultat.
La cour recopie t elle le BOFIP BOI-BIC-PROV-20-20).
- 1 Pour être admise en déduction, une provision doit, en application des dispositions du 1er alinéa du 5° du 1 de l'article 39 du CGI, être effectivement constatée dans les écritures de l'entreprise avant l'expiration du délai fixé pour la déclaration des résultats de l'exercice (CE, arrêt du 4 mars 1983 n° 33788).
L’article 39 -1-5 du CGI dispose
5° Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges nettement précisées et que des événements en cours rendent probables, à condition qu'elles aient été effectivement constatées dans les écritures de l'exercice.
La situation de fait
La SCI Les Terrasses du Prieuré, société de construction-vente ayant pour associés, d'une part, M. B... qui possédait 1 % de ses parts et, d'autre part, la SARL Fiorim, qui possédait 99 % de ses parts, a fait l'objet d'une vérification de comptabilité portant sur les exercices clos en 2011, 2012 et 2013 à l'issue de laquelle l'administration a notamment réintégré dans son résultat imposable de l'exercice clos en 2012, en application de la procédure d'évaluation d'office prévue au 1° de l'article L. 73 du livre des procédures fiscales, une provision pour litige de 700 000 euros portée en comptabilité au motif que sa déclaration de résultats avait été souscrite après l'expiration du délai légal de déclaration
14:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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14 février 2022
De la –non - retenue à la source sur prestations de services versées à une société tunisienne éxonérée ( CE 02 :02 :22 Conclusions Bokdam-Tognetti)
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La question posée au conseil était de savoir si les prestations de services utilisées en France et versees par une societe française à une societe tunisienne , temporairement exonérée d imposition , devait etre soumise à la retenue a la source prévue à l article 182B CGI
Les relations fiscales entre la France et la tunisie sont régie par la convention fiscale du 28 mai 1978 Par ailleurs la tunisie n’a pas ratifié le convention multilaterale anti erosion Ocde
la SA Observatoire d'Economie Appliquée (OBEA), dont le siège est situé à Paris, a été assujettie à des retenues à la source sur le fondement de l'article 182 B du code général des impôts (BOFIP du 12 juillet 2019 )au titre des exercices clos en 2013 et 2014, à raison des sommes qu'elle a versées, en paiement de prestations de service, à la société tunisienne Infraforces International.
La CAA de Paris a déchargé la societe de ce prélèvement en vertu de l'article 11 de la convention fiscale conclue entre la France et la Tunisie du 28 mai 1973.
L’arret de la CAA de Paris 18PA02724 du 30 juin 2020,
l résulte de l'instruction que si la société Infraforces International bénéficiait au titre des années en litige, en application des dispositions précitées de la loi fiscale tunisienne, d'une déduction de la totalité de ses bénéfices provenant de l'exportation de l'assiette de l'impôt sur les sociétés, durant les dix années suivant la première opération d'exportation, cette déduction, qui revient à exonérer ces bénéfices de l'impôt sur les sociétés, est octroyée, en application des articles 10, 12, 16 et 17 du code d'incitations aux investissements, sur présentation d'une demande annuelle et ne porte pas sur la totalité des bénéfices réalisés par la société mais uniquement sur les bénéfices provenant de l'exportation. Dans ces conditions, cette société tunisienne ne peut être regardée comme n'étant pas soumise à l'impôt sur les sociétés en Tunisie à raison de son activité, alors même qu'elle n'a pas réalisé de chiffre d'affaires sur le marché local au cours des années d'imposition en litige. La société Infraforces International est par suite résidente en Tunisie, au sens de l'article 3 de la convention fiscale entre la France et la Tunisie et les rémunérations en litige ne sont imposables qu'en Tunisie en application de l'article 11 de cette convention, dès lors qu'il est constant que cette société n'exerçait pas son activité en France par l'intermédiaire d'un établissement stable.
Le conseil d etat a confirmé sans renvoi cette decharge
Conseil d'État N° 443018 2 février 2022
Les Conclusions de Mme Emilie Bokdam-Tognetti, rapporteur public
L’analyse du conseil
Est exclue de la convention
- la Personne n'étant pas soumise à l'impôt par la loi de l'Etat à raison de son statut ou de son activité
ainsi que
la Personne n'étant pas soumise à l'impôt par la loi de l'Etat à raison de son statut ou de -son activité
Est Incluse dans la convention
- le Personne partiellement assujettie en raison de son domicile, de sa résidence ou d'un lien personnel (2)
15:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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10 février 2022
Baromètre des prélèvements obligatoires en France - (cour des comptes) Première édition 2021
Le « baromètre des prélèvements obligatoires » est un sondage commandité par le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) et réalisé auprès d’un échantillon représentatif de la population française.
Il a vocation à mesurer périodiquement la perception qu’ont les Français des prélèvements fiscaux et sociaux et ainsi à éclairer les pouvoirs publics sur l’état et l’évolution de l’opinion dans ce domaine. Tels qu’ils sont entendus dans le cadre de ce sondage, les « prélèvements obligatoires » désignent l’ensemble des prélèvements auxquels les contribuables sont soumis : impositions de toute nature, mais aussi cotisations sociales destinées à financer la Sécurité sociale.
Le baromètre s’inscrit dans la mission du CPO, qui est chargé « d’apprécier l’évolution et l’impact économique, social et budgétaire de l’ensemble des prélèvements obligatoires ainsi que de formuler des recommandations sur toute question relative à ces prélèvements » (loi n° 2005-358 du 20 avril 2005). Ce baromètre poursuit l’ambition d’oeuvrer à la consolidation du civisme fiscal et à la bonne acceptation des prélèvements obligatoires.
L’objectif du sondage est de mesurer auprès des Français la compréhension qu’ils ont du système fiscal et leur sentiment général face à l’impôt et aux cotisations sociales.
Baromètre des prélèvements obligatoires en France - Première édition 2021
Le questionnaire soumis à un échantillon représentatif de 1013 personnes âgées de 18 ans et plus comporte huit sections thématiques.
Les six premières sont destinées à être reprises dans les prochains baromètres ; les deux dernières portent sur des sujets d’actualité fiscale.
1/ Le niveau de connaissance du système de prélèvements fiscaux et sociaux par les contribuables.
2/ Le degré d’acceptation de l’impôt par les contribuables qui est mesuré de manière globale et selon trois critères :
- a) l’acceptation du principe de l’impôt comme acte citoyen,
- b) l’opinion sur le niveau global des impôts,
- c) l’opinion sur le niveau personnel de l’impôt.
3/ La perception du degré d’équité du système fiscal.
4/ L’opinion des contribuables sur l’utilisation de l’argent public issu des impôts (hors sécurité sociale financée par les cotisations sociales).
5/ La qualité des relations entre les contribuables et l’administration fiscale.
6/ L’appréciation portée sur le niveau des cotisations sociales servant à financer le système de protection sociale.
16:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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06 février 2022
Les retenues à la source sur les sommes versées à l étranger sont elles conformes au droit communautaire ?
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Les revenus versés par une personne en France à des bénéficiaires non-résidents fait, en fonction de la nature des sommes concernées, l’objet de retenues et prélèvements à la source destinés à garantir le bon recouvrement de l’impôt sur des flux dirigés vers l’étranger.
Ces retenues à la source sont soumises à un triple contrôle : le droit national du payeur , le droit conventionnel bilatéral des traites fiscaux mais aussi le droit communautaire
Un important contentieux chronophage s’est développé sur le fondement de l incompatibilité de ce prélèvement avec les libertés européennes
L’article 24 (article 7 du PLF) de la loi de finances pour 2022 a mis en conformité avec le droit européen des retenues à la source applicables aux sociétés non résidentes
Cette mise en conformité fait suite à la décision du Conseil d'État, 9 septembre 2020, Société Damolin Etrechy, n° 434364.qui a remis en cause les modalites non pas de l’existence de la retenu à la source mais la détermination de l assiette
Notre parlement a été saisi de cette question en octobre et la loi a été modifiée
Rapport de l assemblée nationale Article 7 du PLF 2022
Mise en conformité avec le droit européen des retenues et prélèvements à la source applicable aux sociétés non résidentes
Une analyse complète
l’assiette des ras depuis le 1er janvier 2022 (article 24 LF22
Au niveau européen et en ce qui concerne la libre prestation des services, l’article 56, premier alinéa, TFUE dispose :
« Dans le cadre des dispositions visées ci-après, les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de la Communauté sont interdites à l’égard des ressortissants des États membres établis dans un pays de la Communauté autre que celui du destinataire de la prestation. »
LES RETENUES A LA SOURCE SONT ELLES COMPATIBLES AVEC L ARTICLE 56 TFUE ?
POUR LIRE ET IMRIMER L ETUDE CLIQUEZ
Nous allons essayer d apporter une réponse en reprenant les conclusions de Mme KOKOTT
( CJUE° C‑18/15 Brisal – Auto Estradas do Litoral SA KBC Finance Ireland contre Fazenda Pública 16 juillet 1916
Conclusions de l’avocat général Mme JULIANE KOKOTT Affaire C‑18/15
I Les questions posées à la CJUE2
II L’analyse juridique de Mme KOKOTT3
A – La violation par la technique de perception de l’impôt 4
B – La violation par le calcul de l’impôt 4
- La déduction des frais professionnels. 4
- Compensation par un taux d’imposition plus faible ?. 5
- La justification d’une limite à la liberte. 6
- a) La répartition du pouvoir d’imposition entre les États membres. 6
- b) Le double bénéfice de la déduction des frais professionnels. 7
- c) Le recouvrement efficace de l’impôt 7
- d) Les contrôles fiscaux. 8
III – La proposition de réponse de Mme KOKOTT9
IV – La réponse de la cour
LIBERTE ET RETENUE ALA SOURCE.doc
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05 février 2022
Convention multilatérale pour prévenir l'erosion fiscale ! A JOUR AU 30 Decembre 2021
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mise à jour decembre 21
Le texte de l'Instrument multilatéral (IM) et sa Note explicative ont été adoptés dans le cadre de négociations auxquelles plus de 100 pays et juridictions ont participé, suite au mandat conféré par les ministres des Finances et les gouverneurs de banques centrales des pays du G20 lors de leur réunion de février 2015. L'IM et sa Note explicative ont été adoptés en anglais et français, les deux textes faisant également foi
ATTENTION, La Convention, premier accord multilatéral de ce type, permet aux pays de transposer directement les résultats du Projet BEPS de l’OCDE et du G20 dans leurs réseaux de conventions fiscales bilatérales. cette convention multilatérale, entrée en vigueur le 1er juillet 2018, modifie les conventions fiscales bilatérales signées par la France mais uniquement entre les états qui y adhèrent ( lire note juridique de l’OCDE)
Par ailleurs, les USA ne font pas partie de la convention alors qu’ils fournissent plus de 20% des recettes de l’ OCDE
LOI autorisant la ratification de la convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales pour prévenir l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices
Loi n° 2018-604 du 12 juillet 2018 est parue au JO n° 0160 du 13 juillet 2018
la convention multilatérale OCDE entrée en vigueur
Par ailleurs ce traité ne vise que l’IR et l’IS , prélèvements obligatoires de faible importance relative dans le PIB des etats de l’OCDE mais omet l’évasion fiscale importante et en développement de la TVA internationale notamment européenne et des prélèvements sociaux des delocalisations ?? prélèvements qui ne sont pas encore ( !?) de la compétence de l’OCDE ,alors que l’ampleur de cette fraude implique, au-delà de pertes fiscales , aussi une forte distorsion de la concurrence et favorise la délocalisation de nos entreprises
L’évitement fiscal des multinationales en France : combien et où ?
par Vincent Vicard (CEPII)FRAUDE FISCALE INTERNATIONALE
LE GUIDE OCDE CONTRE LES INTERMÉDIAIRES FRAUDEURS
LES PRINCIPES DE BASE NON A LA DOUBLE IMPOSITION NON A LA DOUBLE EXONERATION |
Dernière mise à jour au 14 decembre 2021
LE TEXTE DE L'INSTRUMENT MULTILATERAL
Signé le 7 juin 2017 et entrée en vigueur le 1er janvier 2019
Brochure d'information (PDF)
Questions fréquemment posées (PDF)
Boîte à outils et base de données pour l'application de l'IM
LA MISE EN APPLICATION PAR LA FRANCE
LA NOUVELLE CONVENTION OCDE ANTI EVASION FISCALE
-
- LES BOFIP DU 16 DECEMBRE 2020
L'analyse par Mme Bénédicte PEYROL (AN)
10:41 Publié dans BEPS, convention modèle, OCDE | Tags : patrick michaud avocat fiscaliste international, convention multilatérale pour prévenir l'erosion fiscale ! les | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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le traite de l UE et la RAS sur prestations de services intracommunautaires ??? CE 22.11.19 et conc K Ciavaldini)
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Le conseil d état a rendu le 22 novembre 2019 un arrêt d’une portée pratique considérable notamment en matière de prevention de l evasion fiscale au sein de l UE en jugeant que la retenue à la source de l’article 182 B ne s’appliquait pas dans le cadre de l’UE et ce en se fondant sur le principe de la liberté de prestation de service au sein de l UE et ce sans se référer à l’ application ou non d’une convention fiscale bilatérale.
En clair le traité de L UE a une force légale supérieure à celle d'une convention fiscale bilatérale
Conseil d'État, 8ème - 3ème chambres réunies, 22/11/2019, 423698
CONCLUSIONS TRES DIDACTIQUES
DE Mme Karin CIAVALDINI , rapporteure public
Cour administrative d'appel de Marseille, 3ème chambre, 18 mars 2021, 19MA05052
Le CE annule uniquement pour les redevances versées à des sociétés membres de l’ UE
se fondant sur la liberté de prestation de service entre états membres de l UE
17« la société de gestion du Port Vauban est seulement fondée à demander l'annulation de l'arrêt attaqué en tant qu'il a statué sur ses conclusions relatives aux retenues à la source appliquées sur les sommes versées à des sociétés ressortissantes d'un État membre de l'Union européenne et établies dans un tel Etat membre et pouvant de ce fait se prévaloir du principe de libre prestation de services découlant des articles 56 et 57 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne»
article 56 du TFUE article 57 du TFUE
Les libertés fondamentales protègent-elles de la fraude ou des abus ?
(Grande chambre CJUE 26.02.19)
Art 182B prestation utilisée en France et retenue à la source :
le rescrit protecteur du 27.02.2019
Affaire C‑498/10 X NV contre Staatssecretaris van Financiën
Arrêt de la Cour (première chambre) du 18 octobre 2012
L’article 56 TFUE doit être interprété en ce sens que l’obligation imposée, en vertu de la réglementation d’un État membre, au destinataire de services de procéder à la retenue à la source de l’impôt sur les rémunérations versées aux prestataires de services établis dans un autre État membre, tandis qu’une telle obligation n’existe pas en ce qui concerne les rémunérations versées aux prestataires de services établis dans l’État membre en cause, constitue une restriction à la libre prestation de services,
la situation de fait
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03 février 2022
Un compte courant non nominatif est presume appartenir au maitre de l affaire (CAA
CAA de NANTES, 1ère chambre, 14/01/2022, 20NT00345
-
Si, en principe, la qualité de maître de l'affaire est sans incidence sur la détermination du bénéficiaire des revenus distribués lorsque l'administration fiscale fait usage des dispositions du a de l'article 111 du code général des impôts, tel n'est pas le cas lorsque le compte courant d'associés ne présente pas un caractère nominatif.
Dans un tel cas de figure, la qualité de seul maître de l'affaire permet de regarder le contribuable comme seul bénéficiaire des revenus réputés distribués.
L article 111 a du CGI dispose
Sont notamment considérés comme revenus distribués :
-
Sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés directement ou par personnes ou sociétés interposées à titre d'avances, de prêts ou d'acomptes.
Sur la définition du maitre de l affaire
- En l'espèce, pour estimer que M. B... était maître de l'affaire, l'administration fiscale s'est fondée sur la circonstance que l'intéressé était, au cours de l'ensemble de la période vérifiée, le gérant de la SARL OF Isolation et l'associé principal, à hauteur de 70 % pour les années 2012 et 2013 et de 50 % pour l'année 2014.
Elle a constaté que M. B... apparaissait comme la seule personne gérant la structure et l'engageant jusqu'au 16 juin 2015, dès lors que seuls son nom et sa signature étaient mentionnés sur divers documents en sa possession tels qu'un courrier recommandé adressé au centre des impôts de Châteaudun en septembre 2012, un rapport de gestion, un procès-verbal d'assemblée générale ordinaire du 30 juin 2012 et un formulaire d'adhésion aux télé-procédures datant d'avril 2013. L'administration fiscale s'est fondée en outre sur le fait que M. B... détenait seul la signature sur les deux comptes bancaires ouverts par la société sur les trois exercices vérifiés.
Enfin, elle a relevé que, selon les affirmations du père de M. B..., gérant de la société au moment du contrôle, son fils était à l'origine des factures fictives émises par la société qui ont notamment servi à couvrir les prélèvements importants réalisés dans la société par le biais du compte courant d'associé.
Pour contredire l'ensemble de ces constatations, M. B... se borne à faire valoir que sa mère disposait d'une carte bancaire de la société et qu'elle a opéré des retraits à caractère personnel au moyen de cette carte bancaire, retraits qui ont été prélevés au débit du compte courant d'associé. Cependant, M. B... ne fournit aucune estimation des sommes qui auraient été prélevées à titre personnel par sa mère. Il ressort par ailleurs des relevés de compte bancaire produits que les retraits en cause ne présentent pas un caractère significatif au regard des prélèvements nets de chaque exercice qui étaient de 95 781 euros en 2012, 100 857,59 euros pour 2013, 79 848 euros pour 2014.
Dans ces conditions, l'administration fiscale a pu à bon droit estimer que M. B... avait la qualité de maître de l'affaire, et considérer en conséquence que le compte courant d'associés était présumé avoir été mis à la seule disposition de ce dernier.
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MAITRE DE L’AFFAIRE et REVENUS DISTRIBUES :La présomption s'applique t elle en cas de deux maitres de l affaire ??
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En matière fiscale, la notion de maître de l’affaire est utilisée, le plus souvent, pour administrer la preuve de l’identité du bénéficiaire de revenus sociaux distribués.
Code général des impôts - Article 109 |
BOFIP – Revenus de capitaux mobiliers, gains et profits ...
Mise à jour juin 2023
CAA de VERSAILLES, 1ère chambre, 23/05/2023, 21VE01600
l'administration fiscale a estimé que l'établissement stable en France de la société panaméenne Costado Properties avait exercé une activité occulte en France et que son bénéfice reconstitué au titre de l'exercice clos en 2012 devait être regardé comme distribué à parts égales à MM. A... et B..., considérés comme les co-dirigeants de fait de la société Costado Properties.Pour démontrer que M. B... avait appréhendé cette somme à hauteur de 50 %, l'administration fiscale fait valoir qu'il était avec M. A... le maître de l'affaire, et que ces deux dirigeants avaient montré une volonté commune et " égalitaire " d'exercer cette activité occulte.
Toutefois, dès lors qu'il est constant que M. B... n'est pas le seul maître de l'affaire, la présomption d'appréhension des revenus distribués ne pouvait lui être appliquée.
Par suite, l'administration n'a pas rapporté la preuve, dont la charge lui incombe, de ce que M. B... aurait appréhendé 50 % des bénéfices réalisés par l'établissement stable de la société Costardo Properties.
******
Un compte courant non nominatif est presume appartenir au maitre de l affaire
CAA de NANTES, 1ère chambre, 14/01/2022, 20NT00345
La création de la présomption du maitre de l affaire
Dans un souci de concilier d’une manière pragmatique et peu chronophage le contrôle de l assiette fiscale avec l efficacité du recouvrement le conseil d état a en juin 2020 confirmé l’administration dans sa pratique de la recherche du maitre de l affaire responsable fiscal au final
La définition du champ d’application est très large et peu être utilisée tant au niveau national qu’international mais aussi au niveau de la qualité du bénéficiaire economique qui peut etre une personne physique qu’une entite légale
Définition du maître de l affaire :
il s’agit
«d'une personne qui exerce la responsabilité effective de l’ensemble de la gestion administrative, commerciale et financière de la société et dispose sans contrôle de ses fonds » ( Conseil d'État, 8ème - 3ème chambres réunies, 14/09/2016 ...
une analyse de différentes définitions par
Mme Emilie BOKDAM-TOGNETTI, rapporteur public
Ce qui mène à une question d’administration de la preuve.
La réponse à cette question par la conseil d Etat statuant en plénière fiscale le 22 février 2017
Conseil d'État, Plénière fiscale du 22/02/2017, 388887, Publié au recueil Lebon
CONCLUSIONS LIBRES de M. Vincent DAUMAS, rapporteur public
Le principe est qu’ en cas de refus des propositions de rectifications par le contribuable qu'elle entend imposer comme bénéficiaire de sommes regardées comme distribuées, il incombe à l'administration d'apporter la preuve que celui-ci en a effectivement disposé.
Toutefois, le contribuable qui, disposant seul des pouvoirs les plus étendus au sein de la société, est en mesure d'user sans contrôle de ses biens comme de biens qui lui sont propres et doit ainsi être regardé comme le seul maître de l'affaire, est présumé avoir appréhendé les distributions effectuées par la société qu'il contrôle.
Le conseil d état vient de préciser l’application
de ces principes dans deux affaires
MAIS avec une exception
I CONFIRMATION DU PRINCIPE DE PRESOMPTION
Conseil d'État, 8ème - 3ème chambres réunies, 29/06/2020, 432815
N° 432815 M. Romain Victor, rapporteur public 29 juin 2020
La qualité de seul maître de l'affaire suffit à regarder le contribuable comme bénéficiaire des revenus réputés distribués, en application du 1° du 1 de l'article 109 du code général des impôts (CGI), par la société en cause, la circonstance qu'il n'aurait pas effectivement appréhendé les sommes correspondantes ou qu'elles auraient été versées à des tiers étant sans incidence à cet égard.
II MAIS AVEC UNE EXCEPTION
Conseil d'État, 8ème - 3ème chambres réunies, 29/06/2020, 433827
N° 433827 M. Romain Victor, rapporteur public 29 juin 2020
La qualité de maître de l'affaire ne joue pas
en cas de rehaussement de société déficitaire
l'absence de solde bénéficiaire
En revanche, cette qualité est inopérante pour la taxation de sommes non prélevées sur les bénéfices mises à disposition des associés (2° du 1 du même article). CE, 29 juin 2020, M. G…, n° 433827, B.
3. S'il n'a pas donné lieu, en l'absence de solde bénéficiaire, à l'établissement d'une cotisation d'impôt sur les sociétés, le rehaussement des résultats d'une société ne saurait par lui-même révéler l'existence de bénéfices ou produits non mis en réserve ou incorporés au capital, taxables entre les mains de leur bénéficiaire comme revenus distribués.
Pour soumettre à l'impôt sur le revenu de tels revenus sur le fondement du 2° du 1 de l'article 109 du code général des impôts, il incombe à l'administration d'établir qu'ils ont été mis à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts. La circonstance que le contribuable que l'administration entend imposer soit le maître de l'affaire est à cet égard sans incidence.
17:21 | Tags : maitre de l’affaire et revenus distribues patrick michaud avocat | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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29 janvier 2022
AFF WENDEL EDITIS ; Abus de droit par absence de substance et par management package ? (CE 28 janvier 22 avec conclusions L DOMINGO
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Par un arrêt du vendredi 28 janvier 2022, la conseil d etat confirme - sans renvoi -que le montage WENDEL-EDITIS est une abus de droit pour absence de substance de la societe interposée et qualifie la totalité des revenus redressés en salaires alors que la proposition de redressement n'envisageait que 60% en salaire et le rest en PV et ce EN REPRENANT LES ARRETS DE LA PLENIERE FISCALE DU 13 JUILLET 21
Conseil d'État N° 433965 10ème - 9ème cr 28 janvier 2022
les conclusions de Mr Laurent Domingo, rapporteur public
Ces conclusions sont une grande synthese des jurisprudences de l abus de droit
tant au niveau francais qu'au niveau européen
CJUE L'abus de droit en droit communautaire ?
Fin de jeu pour les montages frauduleux ou abusifs??
(Grande chambre CJUE 26.02.19)
Fin de jeu pour les montages frauduleux ou abusifs??
abus de droit fiscal et substance
Les trois procédures d’abus de droit fiscal (les trois BOFIP au 31/01/20)
ABUS DE DROIT FISCAL /LES ONZE OUTILS SOURCE RAPPORT PEYROL
sur l’évasion fiscale internationale des entreprises
D’autres états de l OCDE ont aussi légalisé des méthodes de lutte contre l abus de droit fiscal mais surtout de prévention de l abus de droit en fiscalité
LA SITUATION DE FAIT
En 2004, la société Wendel Investissement a mis en place un mécanisme visant à associer à son opération de rachat du groupe d'édition Editis certains de ses cadres dirigeants ainsi que des cadres dirigeants du groupe Editis.
H... a ainsi acquis, le 20 octobre 2004, pour un montant total de 75 000 euros, 37 500 actions de la société Odyssée Management, société détenue indirectement par la société Wendel Investissement et regroupant les cadres du groupe Editis associés à cette opération.
Il a revendu ces actions à leur prix d'acquisition, le 19 décembre 2005, à la société de droit belge SPRL P... qu'il avait créée peu .avant avec son épouse et leurs trois enfants.
Dans le cadre de la revente du groupe Editis, le 30 mai 2008, par le groupe Wendel, la société SPRL P... a, le 20 mai 2008, cédé l'ensemble de ses actions de la société Odyssée Management à la société Ofilux Finances, filiale du groupe Wendel, au prix de 1 212 746 euros.
Le gain ainsi réalisé de 1 137 746 euros a bénéficié de l'exonération totale d'imposition, instituée par l'article 192 du code de l'impôt sur les revenus belge, en faveur des plus-values de cession de participations détenues par des sociétés holdings belges.
Mais à la suite d'un contrôle, l'administration fiscale, estimant que la société SPRL P..., dépourvue de substance économique, avait été interposée dans un but exclusivement fiscal, a engagé une procédure de répression pour abus de droit, sur le fondement de l'article L. 64 du livre des procédures fiscales, à l'encontre de M. et Mme H....
Ecartant l'interposition de cette société, elle a imposé entre les mains de M. H... le gain résultant de la cession des actions de la société Odyssée Management, à hauteur de 60 % dans la catégorie des traitements et salaires et de 40 % selon le régime des plus-values de cession de valeurs mobilières prévu à l'article 150-0 A du code général des impôts.
les contribuables ont refusé la proposition ,,, et le procedure a commence pour se terminer par un durcissement
la cour administrative d'appel de Paris du 27 juin 2019 (non publié ??? ) a annulé la decision du TA et a rétabli les contribuables au rôle de l'impôt sur le revenu de l'année 2008 en retenant l'existence d'un abus de droit et en jugeant que la totalité du gain en litige était imposable dans la catégorie des traitements et salaires. contrairement à la proposition administrative (60%°
LA POSITION DU CONSEIL SUR L ABUS DE DROIT
LA POSITION DU CONSEIL SUR LA QUALIFICATION
11:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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27 janvier 2022
Nouveau délai de réclamation pour le dirigeant solidaire ( CE 30.12.21 Conclusions Mme Merloz)
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La décision juridictionnelle exécutoire déclarant, sur le fondement de l’article L. 267 du LPF, qu’une personne est tenue au paiement solidaire de l’impôt fraudé ou, lorsqu’elle est requise, la signification de cette décision juridictionnelle au débiteur solidaire, constitue un évènement au sens du c) de l’article R. 196-1 du LPF qui rouvre le délai de réclamation.
CE, 30 décembre 2021, M. I…, n° 442804, B
CONCLUSIONS de Mme Marie-Gabrielle Merloz, Rapporteure publique
art R196-1LPFF Pour être recevables, les réclamations relatives aux impôts autres que les impôts directs locaux et les taxes annexes à ces impôts, doivent être présentées à l'administration au plus tard le 31 décembre de la deuxième année suivant celle, selon le cas :
- a) De la mise en recouvrement du rôle ou de la notification d'un avis de mise en recouvrement ;
- b) Du versement de l'impôt contesté lorsque cet impôt n'a pas donné lieu à l'établissement d'un rôle ou à la notification d'un avis de mise en recouvrement ;
- c) De la réalisation de l'événement qui motive la réclamation. Ne constitue pas un tel événement une décision juridictionnelle ou un avis mentionné aux troisième et cinquième alinéas de l'article 190.
Toutefois, dans les cas suivants, les réclamations doivent être présentées au plus tard le 31 décembre de l'année suivant celle, selon le cas :
- a) De la réception par le contribuable d'un nouvel avis d'imposition réparant les erreurs d'expédition que contenait celui adressé précédemment ;
- b) Au cours de laquelle les retenues à la source et les prélèvements ont été opérés s'il s'agit de contestations relatives à l'application de ces retenues ;
- c) Au cours de laquelle le contribuable a eu connaissance certaine de cotisations d'impôts directs établies à tort ou faisant double emploi.
14:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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TABLEAU DE BORD DE L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRANCE (2021)
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Business France a publié son rapport 2021 sur l’attractivité de la France
TABLEAU DE BORD DE L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRANCE
LES PAYS ETUDIES SONT
EUROPÉENS: - Allemagne - Autriche - Belgique - Espagne - Finlande - France - Irlande - Italie - Pays-Bas - Pologne - Royaume-Uni - Suède
Ces pays ont un poids important dans les marchés des investissements internationaux et des compétences et/ou des relations économiques importantes avec la France. La Pologne a été choisie pour intégrer un pays d’Europe centrale et orientale ayant récemment rejoint l’UE. Les performances relatives de ces 14 pays sont autant que possible comparées à la moyenne européenne. Pour certains indicateurs déterminants, une comparaison mondiale est proposée.: NON EUROPÉENS: - États-Unis - Japon
En 2020, la France a été très attractive pour les investisseurs étrangers alors même qu’elle traversait la pire crise qu’elle connaissait depuis l’après-guerre. En effet, la France est, pour la 2ème année consécutive, la première destination des investissements internationaux en Europe (17,7%), devant le Royaume-Uni (17,5%) et l’Allemagne (16,7%).
Cela s’explique par plusieurs facteurs. Le marché français est structurellement stable et la rétractation de l’activité en 2020 liée à la pandémie a été moins forte que chez nos voisins. L’activité a connu le plus fort niveau de croissance depuis 50 ans en s’établissant à 7% en 2021.
Après une baisse de mars à mai 2020, les exportations ont recommencé à augmenter dès le mois de juin 2020, puis ont retrouvé leur niveau d’avant crise au premier semestre 2021. Par ailleurs, la fiscalité a diminué puisque l’impôt sur les sociétés a été ramené à 28% en 2020 et est désormais inférieur aux taux d’imposition allemands.
L’attractivité de la France est favorisée par une modernisation de l’environnement administratif français.
En effet, la France a gagné 7 places au titre de l’efficacité du secteur public dans l’édition 2021 du World Competitiveness Yearbook (annuaire mondial de la compétitivité).
Notamment, la France est l’un des pays où le nombre de jours nécessaires à la création d’une entreprise est le plus faible.
L’attractivité de la France est particulièrement marquée dans les activités industrielles. Deux tiers des investissements dans les activités de production en France sont originaires des pays frontaliers et des Etats-Unis. L’Allemagne est le 1er investisseur étranger en France avec 18% de projets de production dans les domaines de la chimie-plasturgie, l’agroalimentaire ou encore l’énergie-recyclage.
La France conserve également sa position de première destination européenne pour les projets d’investissement internationaux pour les activités de R&D.
Par ailleurs, la France est le 4ème pays de l’UE d’accueil des filiales étrangères derrière la Roumanie, l’Allemagne et la République Tchèque. En termes de valeurs ajoutées créées, les filières étrangères ont contribué en 2018 à hauteur de 65 Mds€ dans l’industrie manufacturière, 104 Mds€ dans le secteur des services non financiers (soit 7% de la valeur ajoutée des services non financiers).
La part de détention de la capitalisation boursière de la place de Paris par les non-résidents s’élève à 39,9% fin 2020.
Enfin, la France détient le 6ème rang mondial d’accueil des étudiants étrangers derrière les Etats-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Canada.
13:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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25 janvier 2022
de la preuve du lieu de direction effective : les visites domiciliaires , les aviseurs et les témoins fiscaux (les statistiques
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mise à jour juin 2021
Depuis le colloque de BERCY en juin 2009 la politique confirmée par E Woerth , la recherche du renseignement est devenue un des piliers de la lutte contre l’évasion fiscale
Dans le cadre de cette politique, l’utilisation de la visite domiciliaire civile prévue par le L 16B du LPF-procédure protectrice des droits et ce contrairement à la perquisition douanière ou la nouvelle procédure d’enquête pénale fiscale (BOFIP 2.06.19)qui autorisent les gardes à vue fiscales « dites de confession »
Ces visites ont pour objectif de rechercher les preuves matérielles d’un établissement stable occulte en France notamment dans les cas ou la societe étrangère a son siege de direction effective en france
D'autres moyens sont aussi utilisés
Utilisation des aviseurs fiscaux rémunérés
Procédure d'audition de témoins fiscaux
les résultats 2019
Sur les 200 contrôles fiscaux externes programmés suite à la mise en œuvre d'une visite domiciliaire visée par l'article L. 16 B du LPF et clos en 2019, 86 dossiers ont conduit à des rectifications en matière d’impôts directs à portée internationale.
Dans 28 dossiers,les éléments recueillis au cours de la perquisition ont permis de démontrer l’exercice en France par une personne établie hors de France d’une activité professionnelle non déclarée. Le montant total des rappels effectués sur ce chef de rehaussement s'est élevé à 159 M€ en base.
Dans 42 dossiers, la perquisition a permis de démontrer une activité occulte ou une opposition à contrôle. Les pénalités appliquées à ces dossiers s'élèvent à plus de 43 M€ .
Les éléments recueillis ont également permis de démontrer des transferts de bénéfices ou l'application erronée de la territorialité en matière de TVA.
Ciblage des contrôles fiscaux et datamining Par Frédérique PERROTIN
Deux affaires de visites domiciliaires nous précisent cette pratique
18:42 Publié dans Perquisition civile (visite domiciliaire), perquisition fiscale et penale fiscale | Tags : siège de direction effective en france d'une société etrangere | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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